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Mercedes-AMG W15 : renaissance de l'écurie allemande en F1 pour 2024 ?

14/02/2024

Mercedes-AMG W15 : renaissance de l'écurie allemande en F1 pour 2024 ? - Crédit photo : Mercedes-AMG F1
Crédit photo : Mercedes-AMG F1 

Après deux ans d'errance, Mercedes avait quitté l'excellence et se battait contre elle-même, laissant le champ libre à Red Bull. Changeant de philosophie après avoir emprunté une voie sans issue, la F1 2024 d'Hamilton et Russell se lance dans l'inconnu.

La W15 a été dévoilée par l'équipe de Toto Wolff ! Mais retour en 2022. Nouvelle réglementation en F1, Mercedes se lance avec une W13 audacieuse. L'écurie allemande a choisi une philosophie de pontons étroits qui, selon ses modélisations, devrait leur permettre de continuer à glaner des succès en F1, comme depuis le début de l'ère hybride lancée en 2014. Mais c'est la douche froide ! Du marsouinage à foison rendant la conduite douloureuse pour Hamilton, une voiture qui ne performe pas du tout mais arrive à un coup d'éclat au Brésil avec deux doubles podiums et deux victoires de Russell (en Sprint et en Grand Prix).

Lewis Hamilton s'était plaint de cette W13 ! Et les bons résultats de São Paulo vont être un boost pour l'écurie... dans la mauvaise direction. Wolff croit au package, croit en ses ingénieurs. Ils ne comprenaient pas la voiture mais en fin de saison, notamment avec ces bons résultats, ils pensent qu'ils ont décroché quelque chose. 2023 : Mercedes remet le couvert ! L'écurie tente à nouveau de creuser ce concept auquel aucune autre écurie n'a pensé, tous se ralliant derrière le design gagnant de la Red Bull d'Adrian Newey, voyant les résultats exceptionnels de Verstappen.

Et en 2023, on a à nouveau une voiture délicate. La W14 permet certes à l'écurie de finir deuxième du championnat constructeurs mais l'impasse est définitive. A tel point qu'à Monaco, Mercedes amène des pontons "à la Red Bull", pour ainsi dire. C'en est trop : la voie empruntée en 2022 n'amènera à rien, même si elle a été perfectionnée en 2023. Pour gagner face à l'ogre Max Verstappen sur sa voiture boostée à la boisson énergisante thaïlando-autrichienne, il faut lâcher deux ans de développement et trouver une autre solution. Perdu pour perdu, autant partir d'une feuille blanche.

Avant ce lancement, Toto Wolff s'exprimait sur la future voiture de Mercedes pour la saison 2024 : "Nous changeons le concept, nous modifions complètement la répartition du poids par rapport à la façon dont nous avons conçu le châssis, la distribution du poids, le flux d'air. Littéralement, presque chaque composant est modifié, car c'est seulement en faisant cela, que je pense que nous avons une chance. Nous pourrions également nous tromper. Donc, entre ne pas gagner ce que nous attendons, rattraper et faire un grand pas pour être compétitifs en tête, tout est possible."

Et c'est ainsi qu'aujourd'hui, nous découvrons une W15 radicalement différente de ses devancières. Un outil de chirurgie sur asphalte qui pourrait donc permettre à Lewis Hamilton de conclure sa carrière chez Mercedes d'une belle façon ou encore de permettre à George Russell de montrer son plein potentiel.

Le mot de Toto Wolff en ce jour présentation : "Je suis ravi que nous soyons sur le point de retourner faire la course et, bien sûr, curieux et impatient de voir comment la voiture va se comporter. Je pense que nous aurons rapidement une idée de si nous avons résolu certains des problèmes intrinsèques que nous avions du côté du châssis l'année dernière. Nous avons une montagne à gravir pour arriver en tête du peloton, mais nous sommes concentrés sur cet objectif."

Le team principal de Mercedes a introduit la voiture en expliquant qu'au-delà d'une livrée toute nouvelle mêlant argent et noir, il y avait plein de nouveautés mécanique sous cette robe. Il a ajouté : "L'objectif est de faire du bon travail. Avoir une voiture prévisible en piste, faire un travail solide, fournir à Lewis et George une voiture qu'ils prennent plaisir à conduire. J'ai vraiment hâte de voir cette voiture en action sur la piste."

"Il n'y a pas de miracles dans ce sport", a avoué Wolff. "Mais notre ambition et notre détermination sont fortes. Depuis que nous avons pris cette nouvelle direction, le développement a bien progressé. Nous avions plusieurs points sur notre liste de priorités pour cette voiture. Nous verrons bientôt si nous avons fait le pas [les progrès] que nous visions."

Pour en revenir aux difficultés énoncées précédemment, Wolff a ajouté à propos des deux dernières saisons : "Comme dit le proverbe : ce qui pique, reste ["C'est en forgeant qu'on devient forgeron", dans une traduction moins littérale de "when it stings, it sticks"]. Je crois que les deux dernières années étaient nécessaires pour que nous puissions nous ajuster, recalibrer et nous réinventer dans certains domaines. Cette approche radicale n'est jamais facile. Mais nous avons progressé et sommes impatients de franchir l'étape suivante avec la W15. Le chemin ne sera pas linéaire, mais quand nous trébucherons, nous nous relèverons et continuerons à grimper."

James Allison, l'ingénieur de génie qui a été rapatrié en urgence et qui est vu comme le sauveur par de nombreux fans, s'est exprimé sur le travail effectué : "Un point central a été l'amélioration de l'essieu arrière imprévisible de la voiture précédente, que les pilotes qualifiaient souvent de capricieux. Nous avons travaillé sur cela pour essayer de créer une voiture qui rassure les pilotes. Au début d'un virage, lorsqu'on freine fort et qu'on entame la courbe, l'arrière doit se montrer d'une stabilité inébranlable. Et ensuite, à mesure que vous vous approchez du point de corde, la voiture doit se montrer progressivement plus agile et plus désireuse de tourner. Nous avons essayé d'intégrer cela dans la voiture. Nous avons également travaillé dur pour créer une voiture avec moins de traînée aérodynamique, ce qui améliore la performance en virages."

D'ailleurs, le développement de l'auto n'a pas été le seul sujet de la pause hivernale puisque James est allé cherché des secondes dans les stands en faisant le bilan des arrêts en course, qui faisaient pale figure face à McLaren, Red Bull ou encore Ferrari : "Nous avons toujours été très bons pour réaliser un arrêt au stand dans un temps répétable, ce qui est l'élément clé d'un arrêt au stand. Toutefois, le temps répétable dans lequel nous pouvions effectuer nos arrêts au stand était encore de trois à quatre dixièmes plus lent que les meilleures équipes. Nous espérons donc avoir progressé dans la bonne direction à cet égard."

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