Oscar Piastri a remporté le Grand Prix d'Espagne 2025 au terme d'une course tendue et animée, signant un doublé McLaren avec Lando Norris et consolidant sa place de leader au championnat. La fin de course a été marquée par deux accrochages impliquant Max Verstappen, pénalisé, tandis que Charles Leclerc complétait le podium.
Auteur d'un excellent départ, Piastri a résisté à l'assaut initial de Verstappen, qui s'était glissé entre les deux McLaren au premier virage. Norris a repris l'avantage peu après, avant que la stratégie Red Bull ne redonne brièvement la tête à Verstappen au jeu des arrêts. Mais un second arrêt anticipé a replacé Piastri en tête, alors que l'option du trois arrêts semblait se dessiner pour le Néerlandais.
Le scénario a basculé dans le dernier tiers de course lorsque Kimi Antonelli a immobilisé sa Mercedes sur le bord de piste, provoquant une neutralisation. Les leaders en ont profité pour chausser des gommes neuves avant un sprint final de six tours. À la relance, Piastri et Norris se sont immédiatement échappés, leurs pneus mediums étant à température. Verstappen, contraint de repartir en gommes dures faute de trains restants, a quant à lui perdu le contrôle dans le dernier virage et sauvé de peu une grosse glissade.
Cette perte de motricité a permis à Charles Leclerc de l'attaquer dans la ligne droite principale. Les deux hommes se sont accrochés roue contre roue, chacun défendant sa trajectoire au ras des limites, dans une manœuvre musclée encore sous enquête à l'arrivée. Le Monégasque est passé, reléguant Verstappen à la quatrième place – une position qu'il a ensuite dû défendre face à George Russell.
Au virage 1, Russell a plongé à l'intérieur, forçant un léger contact. Verstappen a coupé par l'échappatoire pour rester devant. Red Bull l'a alors sommé de rendre la position pour éviter une pénalité. Mais Verstappen, mécontent de cet ordre, a supposément choisi une méthode ambigüe [rédaction se voulant la plus neutre possible narrativement et essayant de trouver une explication en attente d'éléments factuels] : lever brièvement le pied sans vraiment s'effacer, espérant que Russell s'engage et que son dépassement soit compté.
Sauf que le pilote Mercedes a interprété ce geste comme un vrai "laisser passer" et... est passé. Résultat : second contact avec Verstappen rentrant dans la Mercedes numéro 63. Contact que les commissaires ont jugé ainsi : Verstappen estimé responsable de l'incident, se voyant infligear 10 secondes de pénalité (clément ?) qui le feront reculer à la dixième place au classement général (encore provisoire au moment de la rédaction).
Devant, aucun souci pour les McLaren : Piastri s'impose avec 2.471 s d'avance sur Norris, signant sa cinquième victoire de la saison, sa septième en carrière. Leclerc, solide, prend la troisième place devant Russell et un impressionnant Nico Hülkenberg, auteur d'une remontée depuis la 15e position pour offrir dix points à Kick Sauber. Lewis Hamilton se classe sixième, juste devant Isack Hadjar (Racing Bulls), Pierre Gasly (Alpine) et Fernando Alonso, enfin dans les points pour Aston Martin. Verstappen, seulement dixième après pénalité, sauve un point.
Liam Lawson échoue à la porte des points devant Gabriel Bortoleto et Yuki Tsunoda, tandis que Carlos Sainz, discret à domicile, termine quatorzième. Colapinto, Ocon, Bearman (malgré une pénalité de 10 secondes) complètent le peloton. Antonelli et Albon sont les deux seuls abandons. Lance Stroll, forfait médicalement, n'a pas pris le départ.
L'incident entre Leclerc et Verstappen reste sous enquête, et pourrait encore modifier le classement final. Quoi qu'il en soit, McLaren a dominé l'Espagne, et Piastri affirme plus que jamais ses ambitions mondiales.
Mise à jour : torts partagés, aucun fautif prédominant, donc Verstappen et Leclerc sont blanchis pour leur contact en ligne droite.
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