Le circuit de Yas Marina, théâtre de la finale de la saison 2024, est fidèle à la tradition avec la sélection des trois composés les plus tendres de Pirelli : le C3 (dur), le C4 (medium) et le C5 (tendre). Ce dernier sera principalement utilisé en qualifications, tandis que les deux autres seront les acteurs principaux de la course, la majorité des relais se déroulant de nuit en raison de l'horaire tardif de l'épreuve.
Depuis les modifications apportées en 2021, le tracé est plus rapide et offre davantage d'opportunités de dépassement, bien que les forces exercées sur les pneus restent faibles à moyennes, notamment en raison du faible nombre de virages rapides. La surface, peu adhérente et moyennement abrasive, évolue rapidement grâce aux nombreuses catégories annexes, comme la F4 UAE, la F1 Academy et la F2.
Les variations de température joueront un rôle clé, avec des essais libres partagés entre le jour et la nuit. Ce paramètre rend la gestion des pneus cruciale, particulièrement pour limiter les effets de graining, et favorise une stratégie à deux arrêts. L'undercut, extrêmement efficace ici, pourrait s'avérer décisif. Les pilotes tentant une stratégie à un seul arrêt devront miser sur une gestion exemplaire de leurs pneus pour éviter une chute brutale des performances.
Sur ce circuit, Lewis Hamilton détient le record avec cinq victoires, suivi de Max Verstappen, qui peut égaler ce score dimanche après quatre triomphes consécutifs. Chez les constructeurs, Red Bull mène avec sept victoires devant Mercedes (six), Lotus et McLaren ayant également inscrit leur nom au palmarès.
Un souffle nouveau pour McLaren qui présente son nouveau tunnel aérodynamique
02/10/2023
McLaren, Aston Martin et Red Bull investissent dans les tunnels aérodynamiques pour dominer en F1. Est-ce la technologie ou le talent humain qui fait la différence ? Ces outils sont-ils indispensables à la F1 moderne ?
McLaren vient de dévoiler son nouveau tunnel aérodynamique de pointe, une installation qui pourrait bien changer la donne pour la conception de leurs voitures de Formule 1. Ce tunnel, qui remplace une installation obsolète inutilisée depuis 2010, est le fruit d'un investissement continu de l'écurie dans ses infrastructures. Ce nouvel atout de développement met également fin à une période de location du tunnel aérodynamique de Toyota à Cologne. Il s'inscrit dans une démarche plus large qui a vu des améliorations significatives dans d'autres domaines, tels que la simulation et la fabrication de composites. Ce tunnel est plus qu'un simple outil de test ; il est un véritable laboratoire de course où sont étudiées les caractéristiques aérodynamiques d'une monoplace de F1 à l'échelle 60%, la taille maximale autorisée par les règles.
Mais McLaren n'est pas la seule équipe à investir dans de nouvelles technologies aérodynamiques. Aston Martin, par exemple, a également de grands projets pour son nouveau campus technologique AMR. Luca Furbatto, le directeur technique de l'équipe, a souligné l'importance de leur futur tunnel aérodynamique, qui devrait être opérationnel dans la seconde moitié de l'année prochaine. Ce tunnel, construit selon des spécifications extrêmement élevées, permettra à l'équipe de travailler plus efficacement. Et posséder son propre tunnel aéro, c'est se permettre des rotations hebdomadaires normales, ce qui est d'autant plus bénéfique. De plus, rester sur son propre site, dans le même environnement, c'est favoriser les interactions sociales au sein de l'équipe, ce qui ne peut qu'améliorer les performances des membres de l'écurie de Lawrence Stroll.
Cela nous amène finalement à Red Bull Racing, une équipe qui, malgré l'utilisation d'un tunnel aérodynamique qualifié de "relique de la guerre froide" par son directeur Christian Horner, continue de briller sur la piste. Ce tunnel hérité de Jaguar et lui-même hérité d'Arrows... et qui a ses origines dans les installations de la RAE [Royal Aircraft Establishment] Bedford, est en cours de remplacement. Ce tunnel, initialement un centre de développement aéronautique datant de 1946, a ses limitations, notamment en matière de contrôle de la température. Le projet annoncé en 2022, qui prendra deux ans à construire, fera partie du campus technologique de Milton Keynes qui regroupera tous les aspects de la conception et de la production de la voiture et du moteur (Red Bull Powertrains).
En conclusion, il est fascinant de voir comment chaque équipe aborde le défi de l'aérodynamique en F1. Red Bull, malgré un tunnel aérodynamique vieillissant, continue de faire des merveilles grâce au talent inégalé d'Adrian Newey, qui utilise toujours une planche à dessin pour ses créations au lieu d'un logiciel de CAO. Cela soulève une question intéressante : est-ce l'équipement ou le talent humain qui fait la différence en fin de compte ?
Il est tout aussi intéressant de noter les réflexions d'Arron Melvin, ingénieur aérodynamique en chef chez Haas. Selon lui, il est possible de créer une voiture rapide et sûre sans tunnel aérodynamique. Mais, également selon lui, supprimer ces installations ne correspond pas à l'essence de la F1. "Je ne pense pas que ce soit intelligent en termes de rentabilité. Il est bon d'avoir une réglementation et de nous encourager à repousser les limites des capacités de la DFN [Dynamique des Fluides Numérique ou CFD en anglais]", a-t-il déclaré. Melvin propose plutôt de réduire progressivement l'investissement dans les tunnels, une idée qui pourrait tout aussi bien façonner l'avenir de la discipline qui se veut de plus en plus économe.
Quoi qu'il en soit, avec ces nouveaux investissements en infrastructures, la compétition en F1 ne fera que s'intensifier, et il sera passionnant de voir comment ces développements influenceront la hiérarchie dans les saisons à venir.
Mise à jour du 03/10/2023 concernant une clarification par Sam Collins sur les plans de Red Bull et de sa soufflerie
Il semble que les plans de Red Bull pour son nouveau tunnel aérodynamique soient encore en attente d'approbation. L'équipe a déposé sa demande de permis de construire auprès du conseil municipal de Milton Keynes en mars, mais a rencontré quelques obstacles. Si une objection initiale de la part du réseau ferroviaire britannique a été rapidement résolue, une autre concernant l'impact sur la biodiversité demeure en suspens. Le processus d'approbation est complexe et nécessite souvent l'intervention du comité de planification du conseil, où les élus locaux votent pour approuver ou rejeter la demande.
En conséquence, Red Bull ne pourra pas commencer les travaux sur son nouveau tunnel tant qu'elle n'aura pas obtenu l'approbation du conseil. Cela signifie que la voiture de 2024 sera probablement entièrement conçue et développée dans l'installation actuelle, qui est très ancienne. En étant terre-à-terre, la première voiture qui pourrait pleinement bénéficier du possible nouveau tunnel serait probablement la première F1 de l'alliance RBPT-Ford en 2026.
Red Bull still does not have planning approval for its new wind tunnel. Mini #F1 thread. pic.twitter.com/l6xuRES19y
— Cllr Sam S Collins (@NorthHertsSam) October 2, 2023
It is worth noting that Red Bull had one of the smallest wind tunnel testing allocations for the development of its 2022 car. The company uses the oldest wind tunnel in F1, the former RAE wind tunnel in Bedford, England. pic.twitter.com/tiFOE8EPdG
— Cllr Sam S Collins (@NorthHertsSam) February 24, 2022
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