Switch 2 : un bond technique pour Mario Kart et les jeux de course

Avec ses specs confirmées par Digital Foundry, la Switch 2 adopte une puce Ampere signée Nvidia, 12 Go de RAM et du DLSS. De quoi faire tourner Mario Kart World à pleine vitesse… et peut-être accueillir des jeux de course plus ambitieux comme ceux de la F1.

Les spécifications techniques de la prochaine console de Nintendo ont enfin été confirmées par une source crédible : Richard Leadbetter de Digital Foundry. Derrière la mention générique d'un "processeur personnalisé Nvidia", on retrouverait bien la puce T239, conçue sur mesure autour de l'architecture Ampere, héritée des cartes RTX 30.

Elle embarque un CPU octocœur ARM Cortex A78C (six cœurs pour les jeux, deux réservés au système), des fréquences jusqu'à 1,7 GHz (possible boost du CPU pour les chargements quand le GPU n'est pas sollicité) et un GPU avec 1536 cœurs CUDA cadencé jusqu'à 1,4 GHz selon les modes.

Fait curieux : la fréquence du CPU est légèrement plus élevée en mode portable (1101 MHz) qu'en mode docké (998 MHz), ce qui semble paradoxal au vu des contraintes thermiques. Digital Foundry avance que cela pourrait compenser une bande passante mémoire plus faible en mode nomade (68 Go/s contre 102 Go/s), mais une autre hypothèse serait que ce surcroît de fréquence aide à soutenir les performances générales alors que la puissance GPU baisse drastiquement en mobile. Le CPU pourrait ainsi prendre le relais dans certaines tâches, notamment la décompression, l'IA ou les scripts de jeu moins dépendants du GPU.

La mémoire vive passe à 12 Go de LPDDR5X (contre 4 Go auparavant), dont 9 Go utilisables par les développeurs. Le bond en bande passante est tout aussi net, atteignant 102 Go/s en mode docké.

Côté stockage, on trouve 256 Go en UFS épaulés d'un moteur matériel de décompression (FDE) pour accélérer les chargements.

L'écran LCD 7,9 pouces passe au 1080p HDR10, 120 Hz en VRR, mais uniquement en usage portable : le HDMI ne gère pas (encore ?) cette fonction.

Mais ce sont surtout les capacités graphiques qui ouvrent une nouvelle ère : 3 TFLOPs docké, DLSS natif (versions 1 à 3 et DLAA), ray tracing jusqu'à 20 gigarays/s, et des options dynamiques de résolution. Même si une part des ressources GPU reste réservée à l'OS, les développeurs disposent désormais d'un terrain bien plus vaste. Mario Kart World exploitera ces nouveautés, mais c'est surtout l'arrivée potentielle de jeux de course jusqu'ici absents – pensons aux F1 d'EA/Codemasters – qui intrigue.

Le détail complet des spécifications se trouve ci-dessous, selon l'enquête approfondie publiée par Digital Foundry, signée Richard Leadbetter.