Le circuit de Yas Marina, théâtre de la finale de la saison 2024, est fidèle à la tradition avec la sélection des trois composés les plus tendres de Pirelli : le C3 (dur), le C4 (medium) et le C5 (tendre). Ce dernier sera principalement utilisé en qualifications, tandis que les deux autres seront les acteurs principaux de la course, la majorité des relais se déroulant de nuit en raison de l'horaire tardif de l'épreuve.
Depuis les modifications apportées en 2021, le tracé est plus rapide et offre davantage d'opportunités de dépassement, bien que les forces exercées sur les pneus restent faibles à moyennes, notamment en raison du faible nombre de virages rapides. La surface, peu adhérente et moyennement abrasive, évolue rapidement grâce aux nombreuses catégories annexes, comme la F4 UAE, la F1 Academy et la F2.
Les variations de température joueront un rôle clé, avec des essais libres partagés entre le jour et la nuit. Ce paramètre rend la gestion des pneus cruciale, particulièrement pour limiter les effets de graining, et favorise une stratégie à deux arrêts. L'undercut, extrêmement efficace ici, pourrait s'avérer décisif. Les pilotes tentant une stratégie à un seul arrêt devront miser sur une gestion exemplaire de leurs pneus pour éviter une chute brutale des performances.
Sur ce circuit, Lewis Hamilton détient le record avec cinq victoires, suivi de Max Verstappen, qui peut égaler ce score dimanche après quatre triomphes consécutifs. Chez les constructeurs, Red Bull mène avec sept victoires devant Mercedes (six), Lotus et McLaren ayant également inscrit leur nom au palmarès.
Erreurs de données et faux espoirs au Brésil en 2022 : Mercedes va changer sa F1
19/03/2023
De fausses données et une victoire au Brésil en 2022 ont enlisé Mercedes dans son concept audacieux de F1 à pontons étroits. Le début de la saison 2023 a servi de réveil et les choses vont bouger.
George Russell avait déclaré en arrivant à Djeddah qu'il y avait eu une grande réunion à Brackley. Ainsi, Bahreïn a servi de réveil à l’écurie Mercedes, ils ont discuté de ce qui n’allait pas, du plan d’action à mettre en marche et du chemin à suivre. L’équipe ne peut en effet plus continuer sur cette voie, elle qui a dominé aussi outrageusement les championnats de 2014 à 2021.
Et Toto Wolff a complété : « Il y a beaucoup de grandes et de bonnes réunions qui se déroulent dans l'équipe et c'est un processus assez intéressant parce que… Nous avons eu la tempête parfaite l'année dernière parce que la voiture est devenue meilleure et meilleure et ensuite vous commencez à moins remettre en question le concept de la voiture, moins que vous devriez probablement le faire. Et maintenant, nous devons prouver que nous ne sommes pas satisfaits de l'endroit où nous avons atterri, nous ne sommes globalement pas satisfaits de la quantité d'appui, de l'équilibre mécanique, je veux dire de tout cela, cela ne vient jamais seul. Et je pense que toutes ces réunions nous donnent plus de clarté et plus de concentration là où nous devons nous attaquer afin de renverser la situation rapidement. »
L’équipe a d’ailleurs produit une lettre honnête à ses fans, leur expliquant sobrement la situation, en endossant la responsabilité de celle-ci. Le « traumatisme » (pour citer Wolff) de 2022 est encore grand et les attentes de 2023 n’ont pas trouvé de réponse (et n’en trouveront sûrement pas). Et pour le renouveau envisagé pour satisfaire à nouveau les supporters de Mercedes, le bilan diffusé publiquement n’avait cependant pas donné de date butoir, pour ne pas mettre une pression supplémentaire aux ingénieurs. Wolff a une vision très cartésienne : « le chronomètre ne ment jamais, et on voit sur les données où il nous en manque et ce qu'il faut corriger ». A eux maintenant de faire le nécessaire.
Pour en revenir à la voiture de Formule 1 de Mercedes, Toto Wolff veut changer de concept, mais ceci se fera avec des concessions en raison des plafonds budgétaires : « Je pense qu'il est hors de question que vous changiez de châssis, car tout simplement il n'y en a pas assez de budget avec le plafond des coûts. Mais changer le fonctionnement de l'aérodynamisme et la carrosserie est parfaitement à portée. »
Ce changement de concept arrive-t-il un peu tard ? Le concept « zero pod » doit-il vraiment être abandonné après autant d’efforts ? Toto Wolff dévoile que les données qu’ils avaient les ont mené dans cette impasse, le tout saupoudré par la victoire au Brésil en 2022, sorte de témoin du « ça peut fonctionner si on comprend la voiture ».
« Je pense que nous nous sommes vraiment efforcés de le faire fonctionner, car les données que nous avons extrapolées nous ont montré que cela fonctionnait. Et nous avons eu tort, très simplement. Et vous pouvez voir que les deux voitures les plus rapides, y compris les Ferrari - les trois voitures les plus rapides - qui ont un concept similaire de la façon dont elles génèrent des performances, et c'est très différent du nôtre. Et à un certain stade, nous sommes arrivés à la conclusion, nous nous sommes trompés. Simplement, nous nous sommes trompés. Pourquoi nous nous sommes trompés, nous analysons toujours parce que nous suivons les données et nous avons suivi ce que les simulations nous disent, dans ce cas nous avons été induits en erreur par ces données. Et nous tous impliqués dans le processus de prise de décision sommes arrivés à la conclusion que nous ne pouvons pas continuer ainsi. On a vraiment essayé de s'y tenir et on ne veut en aucun cas courir dans une rue à sens unique en disant "nous allons faire fonctionner ça, coûte que coûte", parce que ça ne marche pas. Et je ne veux pas perdre plus de temps donc mes collègues, donc je ne veux pas que mes collègues aussi. Donc… »
« Nous comprenons parfaitement ce que nous avons fait et pourquoi nous nous sommes retrouvés dans une situation qui ne nous apporte pas de performance. Mais le comprendre du côté, disons, scientifique n'est pas encore, vous savez, il est parfois difficile de retrouver un chemin vers de vraies performances sur la voiture, mais nous avons un grand pas en avant de ce que nous avons vu après le test, en termes de compréhension. »
Mais alors, quels sont les objectifs de l’équipe Mercedes pour le reste de cette saison 2023 ? Wolff réplique : « Les objectifs : j'aimerais gagner toutes les courses à partir de dimanche mais ce n'est pas réaliste. Les objectifs sont basés sur la compréhension que nous avons maintenant, qu'au cours des prochaines itérations de mises à jour et d'apprentissage, nous pouvons réduire beaucoup de déficit de performance parce que maintenant nous savons et maintenant nous avons tous pris une décision dans quelle direction aller. »
L’autre point qui sera crucial dans le développement de l’écurie : Mercedes va-t-elle signer une prolongation à Lewis Hamilton ? Lewis, c’est la stabilité, c’est l’histoire de l’écurie. Son contrat arrive à terme à la fin de la saison. Mais Wolff croit dur comme fer que le septuple champion du monde restera : « Il est au stade d'une carrière où nous nous faisons confiance, nous avons formé un grand lien entre nous et nous n'avons aucune raison de douter l'un de l'autre, même si c'est une période difficile ». Mais il reste réaliste : si dans deux ans, Lewis n’a pas une voiture capable de lui offrir un nouveau titre, il devra chercher ailleurs et Wolff ne pourra pas s’en plaindre.
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