McLaren a brillé lors du Sprint du Grand Prix de São Paulo, réalisant un doublé exceptionnel avec Lando Norris en tête après un changement stratégique opéré à deux tours de l'arrivée, juste avant le déploiement d'une VSC (Virtual Safety Car).
Cet échange de positions, visant à maximiser les chances de Norris dans la course au championnat, a permis au Britannique de franchir la ligne d'arrivée en première position, tandis qu'Oscar Piastri, initialement en tête et dominant pendant tout le sprint, a sécurisé la deuxième place. Ce résultat rapporte huit points cruciaux à Norris, réduisant l'écart au championnat, et confirme la montée en puissance de McLaren cette saison.
Dès l'extinction des feux, Piastri s'élance avec une précision impeccable, devançant Norris et prenant rapidement l'ascendant. Max Verstappen, de son côté, tente de prendre le dessus sur Charles Leclerc pour s'emparer de la troisième place, mais le pilote Ferrari tient bon et repousse les attaques du champion en titre.
La course de 24 tours, sur un rythme intense, voit les positions se stabiliser en tête avec les McLaren menant le peloton. Cependant, à l'approche des derniers tours, McLaren change de stratégie et demande à Piastri de céder la tête à Norris.
Ce choix vise à consolider les chances de Norris au championnat face à Verstappen, mais expose Piastri à la menace de ce même Verstappen, qui est en embuscade à moins d'une seconde. Le Néerlandais, après avoir finalement dépassé Leclerc en aspiration et aux freins avant le virage 4, entame une chasse sur les McLaren, mais le temps lui manque pour combler l'écart.
Le podium se dessine donc avec Norris victorieux, suivi de Piastri et de Verstappen. Néanmoins, ce dernier fait l'objet d'une enquête pour une infraction potentielle sous régime de Virtual Safety Car en fin de course, lorsqu'une VSC a été déclenchée pour évacuer la Haas de Nico Hülkenberg, victime d'un problème mécanique.
Le pilote Red Bull s'est en effet porté quaisment à hauteur de Piastri avant la reprise de course, sans pour autant le dépaser. Ce détail pourrait influencer le classement final du champion en titre si une sanction est appliquée.
Derrière ce trio de tête, Charles Leclerc termine quatrième, consolidant un bon résultat pour Ferrari, tandis que Carlos Sainz complète le top 5.
Mercedes, avec George Russell, et Alpine, grâce à Pierre Gasly, s'emparent des sixième et septième positions respectivement. Sergio Pérez, après une remontée, arrache le dernier point de la huitième place pour Red Bull, ajoutant ainsi une unité précieuse à son équipe qui manque cruellement de points au championnat.
Avant même le départ, la grille a été modifiée : les deux Aston Martin de Fernando Alonso et Lance Stroll, ainsi que la Sauber de Zhou Guanyu, ont été contraintes de partir depuis la voie des stands en raison de modifications effectuées sous Parc Fermé. Ces ajustements concernaient notamment la suspension des trois monoplaces, et Aston Martin a également modifié la carrosserie de ses voitures.
Les équipes ont unanimement choisi de monter des pneus médiums pour ce Sprint, bien que Pierre Gasly et Liam Lawson aient opté pour des pneumatiques neufs pour maximiser leur adhérence.
Au moment du départ, Piastri prend immédiatement de l'avance, alors que Norris reste à portée, prêt à saisir la moindre opportunité. Derrière eux, Verstappen s'engage dans une lutte serrée avec Leclerc, cherchant à prendre l'avantage dans les premiers tours. Mais Ferrari défend solidement sa position, laissant Verstappen patienter.
En milieu de course, Norris continue de presser Piastri, signalant à la radio qu'il est "très proche" et exprimant son étonnement quant à la stratégie de l'équipe : "Je ne comprends pas ce que nous faisons ici, je pensais que c'était clair."
Bien que Norris semble perdre un peu de terrain, il maintient la pression sur Piastri, tandis que Leclerc et Verstappen se rapprochent progressivement du duo McLaren. Norris s'est alors retrouvé dans une position inconfortable, sans DRS mais avec une dégradation pneumatique trop élevée.
Pendant ce temps, Pérez remonte dans le classement en dépassant Ollie Bearman pour la 10e place, tandis que Stroll gagne une position sur Alonso.
Le rythme des McLaren reste soutenu, mais l'incertitude quant aux instructions d'équipe ajoute une tension palpable jusqu'au dernier tiers de la course. Quand Piastri devra-t-il céder sa position alors qu'il survole la course ?
Finalement, McLaren décide de procéder à l'échange des positions au tour 22, plaçant Norris en tête. Le Britannique capitalise sur cette opportunité pour filer vers la victoire, tandis que Piastri, désormais sous la pression de Verstappen, doit défendre sa deuxième place.
L'incident mécanique de Hulkenberg entraîne alors la sortie d'une Virtual Safety Car, ralentissant le peloton et permettant aux pilotes de reprendre leur souffle avant les derniers efforts.
À la reprise, pour moins d'un tour, Piastri se bat fermement pour maintenir Verstappen derrière lui, parvenant à conserver la deuxième position jusqu'au drapeau à damier, scellant ainsi un doublé McLaren.
Verstappen termine troisième, mais reste sous la menace de la pénalité potentielle mentionnée précédemment pour son comportement sous VSC.
Ce résultat permet à Norris de réduire l'écart dans le classement des pilotes à 45 points, tandis que McLaren, avec ses 35 points d'avance sur Ferrari au championnat constructeurs, renforce sa position.
Mise à jour : Max Verstappen a été pénalisé de cinq secondes pour une infraction sous régime de Virtual Safety Car (VSC), constatée lorsqu'il a été 0,63 seconde en dessous du temps minimal au moment du passage des panneaux au vert. Cette sanction le rétrograde de la troisième à la quatrième place, offrant ainsi le podium à Charles Leclerc et ajoutant un point de pénalité à au compteur du permis du Néerlandais, portant son total à sept sur les douze derniers mois.
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