Sous un ciel imprévisible, les cartes de la stratégie restent largement ouvertes avant le Grand Prix de Belgique 2025. La domination de McLaren en qualifications, avec Lando Norris en pole devant Oscar Piastri, pourrait vite être mise à mal si la météo, la dégradation des pneus ou les vitesses de pointe redistribuent les rôles pendant la course.
L'an dernier, la stratégie majoritaire fut un double arrêt médium > dur > dur, utilisée par Hamilton (classé vainqueur après disqualification de Russell), Piastri ou encore Leclerc. Des alternatives ont néanmoins brillé : Verstappen avait bouclé un relais final en médium, Sainz avait démarré en dur, et Fernando Alonso avait tenté un audacieux médium > dur à un seul arrêt. Russell, justement, avait surpris tout le monde avec une stratégie à un seul arrêt précoce… mais sa Mercedes était 1,5 kg sous le poids minimal à l'arrivée.
En 2025, le choix des pneus change la donne. Pirelli propose les C1, C3 et C4, avec un pont volontairement laissé entre les composés. Résultat : le manufacturier penche pour un double arrêt tendre > médium > médium, avec des fenêtres larges – arrêt 1 entre les tours 12 et 18, arrêt 2 entre 25 et 31. Mais les conditions fraîches de ce dimanche rendent également envisageable une stratégie à un seul arrêt tendre > médium, à condition de gérer les gommes avec finesse. Le plan B des retardataires ou des opportunistes peut passer par un médium > dur, même si ce n'est pas l'option la plus rapide selon les simulations.
Du côté de la météo, tout peut encore basculer. Le dimanche matin est très pluvieux, avec une probabilité de précipitations en baisse pendant la course (40 % entre 15h et 17h), avant une remontée prévue pour la soirée. Même sans goutte pendant l'épreuve, la pluie tombée avant le départ pourrait compromettre l'adhérence du pneu dur, plus sensible sur piste froide et lavée.
Et avec une grille mélangée (Hamilton P16, Russell P18, Sainz P14, Albon P6…), les écarts de rythme pourraient relancer la dynamique. Les dépassements restent délicats en début de relais, mais les décalages stratégiques et la dégradation progressive peuvent offrir de belles remontées. Une chose est sûre : ce Grand Prix ne se jouera pas uniquement dans le premier tour.
Belgique 2025