De passage sur la légendaire Nordschleife, Max Verstappen a confirmé qu'il avait bien battu officieusement le record du tour en GT3… sans pour autant vouloir s'en vanter. Engagé sous pseudonyme dans une séance d'essai de la NLS (Nürburgring Langstrecken-Serie), le Néerlandais pilotait une Ferrari 296 GT3 d'Emil Frey Racing, dans le cadre d'une session d'essais organisée en soutien à son protégé Thierry Vermeulen.

Afin de passer sous les radars, il était inscrit sous le nom de "Franz Hermann" — un alias choisi volontairement "très allemand", selon ses propres mots, pour éviter d'attirer l'attention trop tôt dans la journée. "Ils m'ont demandé un faux nom, alors j'ai dit qu'on allait prendre un truc bien allemand", a-t-il expliqué, précisant que cela avait permis de rester tranquille jusqu'à 9 heures du matin malgré la combinaison et la voiture aux couleurs Red Bull.

Des rumeurs insistantes faisaient état d'un chrono record. Interrogé à Imola ce week-end, Verstappen n'a pas nié. "Oui, c'était le cas", a-t-il répondu lorsqu'on lui a demandé s'il avait été plus rapide. "Mais pour moi, je n'étais pas là pour prouver que je pouvais battre un record du tour ou autre, j'étais juste là pour m'amuser et apprendre le circuit."

En effet, le record GT3 de la Nordschleife, en vigueur depuis plusieurs années, est de 7 minutes 49 secondes et 578 millièmes, réalisé par Christian Krognes au volant d'une BMW M4 GT3. Lors de son essai privé, Verstappen aurait tourné plus vite, bien que ce temps ne soit pas homologué officiellement — la séance n'étant pas encadrée comme une tentative de record. Cela reste néanmoins une performance remarquable sur l'un des tracés les plus exigeants au monde, long de près de 21 kilomètres.

La boucle Nord du Nürburgring, surnommée "l'Enfer vert", a accueilli la F1 jusqu'en 1976. Verstappen, troisième du championnat après six Grands Prix cette saison, n'y avait pourtant jamais roulé en conditions réelles. "Je n'y avais jamais roulé en vrai, même pas avec une voiture de route" a-t-il expliqué.

Simracer aguerri, le Néerlandais connaissait toutefois chaque recoin du tracé. "Évidemment, j'ai passé énormément de temps sur le simulateur à faire des milliers de tours, donc ça m'a aidé."

"Une fois sur place, certaines barrières étaient différentes, quelques vibreurs aussi, mais je connais bien le tracé. Il fallait juste m'habituer au grip de la voiture, aux conditions, au nouveau bitume par endroits."

Verstappen était également accompagné de son ancien coéquipier virtuel, désormais pilote à part entière : "J'étais aussi là avec mon coéquipier de simulateur, devenu pilote dans la réalité. Lui aussi devait monter en rythme là-bas, car à terme on veut tous disputer cette course en équipe. C'était une très bonne journée, on a eu de la chance avec la météo – il faisait beau et ensoleillé. C'était fantastique !"

Pour participer officiellement à une course sur la Nordschleife en GT3, Verstappen devra néanmoins obtenir une licence spécifique du DMSB. Soit en gravissant les échelons via des compétitions de niveau inférieur, soit par une dérogation spéciale.

Il y a 23 h

"Les voitures ont vraiment du mal à garder ce nouveau pneu C6 pendant tout le tour. Après le dernier tour poussé de Verstappen, il se plaignait de ne pas pouvoir faire durer le pneu sur toute la distance du tour." a fait remarqué Alex Brundle en pleine première séance d'essais libre du Grand Prix d'Emilie-Romagne 2025.

Un constat nuancé par Laurent Mekies, team principal de Racing Bulls, qui a confié que "le [C6] complique les choses pour tout le monde. Il tient suffisamment pour progresser tour après tour, il se comporte bien jusqu'à présent."

Ce nouveau composé amené par Pirelli en 2025 est le plus tendre de la gamme, qui va donc du C1 au fameux C6, encore jamais monté sur les F1 de 2025 avant cette séance. Jugé peu adapté à la course, ce pneu tendre est massivement utilisé dès les essais pour économiser les médiums et les durs en vue du dimanche. À voir s'il amènera satisfaction en qualifications avant de le retrouver à Monaco, où il pourrait être merveilleux au jeu des qualifs !

Il y a 23 h

L'écurie Red Bull Racing célèbre ce week-end à Imola son 400e départ en Formule 1, un cap symbolique franchi vingt ans après ses débuts à Melbourne en 2005. Fondée sur les cendres de Jaguar Racing, la structure autrichienne s'est rapidement imposée comme un poids lourd du paddock, d'abord grâce aux talents conjugués d'Adrian Newey et Sebastian Vettel, puis plus récemment sous l'impulsion d'un Max Verstappen en état de grâce depuis 2021.

Pour marquer l'occasion, l'équipe a dévoilé une livrée subtilement retravaillée, avec des numéros entourés de blanc, en clin d'œil aux monoplaces du début des années 2010.

Une illustration spéciale a également été diffusée, retraçant en forme de piste les différentes ères de la RB1 à la RB20, tandis que Christian Horner, Helmut Marko et les membres de l'équipe ont partagé des gâteaux décorés aux couleurs du logo "400 races" dans le garage.

Avec huit titres pilotes (quatre pour Vettel puis quatre pour Verstappen) et six titres constructeurs, Red Bull est désormais la cinquième équipe la plus victorieuse de l'histoire de la discipline. Et à voir le niveau de performance actuel de la RB20, l'histoire semble loin d'être terminée.

Il y a 22 h

Oscar Piastri a signé le meilleur temps de la première séance d'essais libres du Grand Prix d'Émilie-Romagne 2025, s'imposant de justesse devant son coéquipier Lando Norris et un surprenant Carlos Sainz sur la Williams. Sur une piste sèche et baignée de soleil, le pilote australien a établi une référence en 1:16.545, à peine 0.032 devant Norris, confirmant le bon état de forme de McLaren.

Cette première séance marquait également l'entrée en lice du nouveau composé C6 de Pirelli, le plus tendre de la gamme 2025. Si la majorité du plateau a préféré l'utiliser d'entrée pour réserver les gommes plus dures en vue de la course, le comportement du pneu s'est montré délicat à gérer sur un tour complet, comme l'a souligné Alex Brundle en commentaire.

Charles Leclerc, remis d'un léger malaise l'ayant tenu éloigné des obligations médias du jeudi, a connu une entame agitée. Après avoir gêné Fernando Alonso – qui a indiqué avoir failli percuter la Ferrari –, le Monégasque a mordu le gravier au virage 15, avant de se plaindre plus tard d'un casque inconfortable. Lewis Hamilton, de son côté, a rapporté des difficultés au freinage, signe que la SF-25 n'était pas à son aise (les week-ends se suivent et se ressemblent pour les tifosi).

À mi-séance, George Russell a brièvement pris la tête en 1:16.599, devant Sainz et le jeune Kimi Antonelli. Mais la fin de séance a vu les deux McLaren repasser devant, tandis que les derniers tours ont été marqués par plusieurs excursions hors piste. Alex Albon est allé tondre les graviers, Max Verstappen s'est montré agacé dans sa Red Bull (en particulier par le pneu C6 qui ne semble pas tenir un tour complet), et Gabriel Bortoleto a provoqué un drapeau rouge en sortant violemment au virage 18, sans conséquence physique.

Derrière Piastri, Norris et Sainz, Russell (4e) et Hamilton (5e) ferment le top 5, tous groupés en moins d'un dixième. Pierre Gasly a bien figuré avec la 6e place devant Verstappen, Albon et les deux Sauber. Lance Stroll termine 11e, juste devant Leclerc. Franco Colapinto, qui remplace Jack Doohan chez Alpine pour au moins cinq courses, a conclu sa première séance officielle à la 17e place. Esteban Ocon, dernier, a terminé juste derrière son coéquipier Oliver Bearman et les Racing Bulls d'Isack Hadjar et Liam Lawson.

Il y a 22 h

Oscar Piastri a de nouveau placé sa McLaren en tête à l'issue de la deuxième séance d'essais libres du Grand Prix d'Émilie-Romagne, juste devant Lando Norris, confirmant la supériorité du duo britannique sur un circuit d'Imola toujours aussi exigeant. L'Australien a signé un temps de 1:15.293 en pneus tendres C6, devançant son coéquipier de 0.025 seulement, dans une séance écourtée par une sortie d'Isack Hadjar.

La première moitié de séance a été animée par les relais rapides en pneus médiums puis en gommes tendres, alors que les conditions de piste à 17h00 étaient proches de celles attendues pour les qualifications. Carlos Sainz a brièvement été le premier à passer sous les 1:16 avant que George Russell n'établisse une première référence sérieuse en 1:15.693 avec les tendres. Verstappen s'est aussitôt rapproché à 0.042, malgré des plaintes sur le comportement de sa monoplace dans les enchaînements des virages 11 et 12.

Mais c'est dans la foulée que McLaren a assené son coup double : Norris a d'abord pris la tête en 1:15.318, avant que Piastri ne repousse encore la limite en 1:15.293. Une deuxième tentative du Britannique, pourtant lancé sur de bons partiels, a échoué après un survirage à la dernière courbe.

La suite de séance a vu les équipes basculer en configuration course avec les pneus médiums, jusqu'à une interruption à six minutes de la fin provoquée par Hadjar. Le pilote Racing Bulls est sorti dans le bac à graviers à la sortie de Tamburello, puis s'est retrouvé planté en bord de piste après avoir tenté de repartir. La séance a repris pour moins de deux minutes, sans impact sur la hiérarchie.

Derrière les McLaren, Pierre Gasly s'est distingué avec le troisième chrono à 0.276 de la tête, devant Russell, Verstappen et Leclerc. Ce dernier, comme Hamilton, a encore pointé du doigt les problèmes de freinage de la SF-25. Le Britannique a notamment frôlé la correctionnelle à la première chicane dès son premier tour rapide et a peiné à trouver un tour clair (11e).

Hadjar, malgré sa sortie, signe une belle 7e place, meilleur rookie de la séance. Il devance Tsunoda, Albon et Sainz. Colapinto, auteur de quelques passes d'armes musclées – notamment avec Verstappen –, se classe 13e pour sa deuxième séance en F1. Antonelli, victime d'un geste jugé dangereux de Tsunoda à Rivazza selon ses dires, termine 18e. Hulkenberg et Ocon ferment la marche, à plus d'une seconde du meilleur temps.

Il y a 19 h

Daniel Ricciardo déjà sous pression en ce début de saison 2024 ?

21/03/2024

Daniel Ricciardo déjà sous pression en ce début de saison 2024 ? - Crédit photo : Getty Images - Red Bull Content Pool
Crédit photo : Getty Images - Red Bull Content Pool 

Début de saison mouvementé pour Daniel Ricciardo : entre défis chez Visa CashApp RB et attentes élevées, l'Australien est déjà confronté à la pression de prouver sa valeur sur la grille. Retour sur un parcours tumultueux et les perspectives d'un pilote déterminé.

Après une série de performances décevantes au sein de l'écurie McLaren, Daniel Ricciardo s'est retrouvé à la croisée des chemins dans sa carrière en Formule 1. Remercié fin 2022 avant la fin de son contrat, l'Australien a cédé sa place à son compatriote Oscar Piastri, signalant un tournant notable dans sa trajectoire professionnelle. Néanmoins, un nouvel horizon s'est offert à lui lorsque Red Bull, son écurie d'origine, a décidé de le réintégrer en tant que pilote de réserve et ambassadeur de la marque, lui accordant ainsi une seconde chance au sein de la famille qui l'a vu briller par le passé.

Et la saison 2023 a connu un autre rebondissement lorsque Ricciardo a remplacé le décevant Nyck de Vries chez AlphaTauri. Cependant, l'histoire ne s'arrête pas là pour l'Australien. Suite à une blessure au poignet survenue à Zandvoort, il a dû céder sa place à Liam Lawson, qui, en tant que "remplaçant de remplaçant", a réussi à faire des étincelles pendant son bref passage.

Malgré ces aléas, Daniel Ricciardo débute 2024 pour une saison complète aux côtés de Yuki Tsunoda au sein de Visa CashApp RB (VCARB), une nouvelle entité née des cendres d'AlphaTauri, précédemment connue sous le nom de Toro Rosso. Sous la direction de Laurent Mékiès, VCARB s'inscrit dans une nouvelle philosophie visant à resserrer les liens avec l'écurie principale de Red Bull Racing, partageant pièces et savoir-faire dans l'espoir de remonter dans la hiérarchie du championnat.

David Croft, de Sky Sports F1, s'est adressé à Daniel Ricciardo lors de la conférence de presse pré-Grand Prix d'Australie. En début de saison, il y avait beaucoup de discussions et de gros titres sur la façon dont cette saison pourrait être un retour brillant vers l'équipe principale, Red Bull Racing, pour lui. Et bien qu'il soit dans une bien meilleure position aujourd'hui qu'il ne l'était il y a 12 mois ici en Australie, en étant simple pilote de réserve, les deux premières courses n'ont probablement pas été aussi bonnes qu'il l'aurait souhaité. Croft lui demanda dans quelle mesure il croyait aux discussions concernant un potentiel baquet dans l'écurie majeure, s'il pensait toujours de cette manière et ce qu'il devait faire pour convaincre les dirigeants qu'il pourrait retourner à Milton Keynes et faire le travail.

Daniel Ricciardo sait où il en est, quelle est sa situation et ce que l'on attend de lui : "Je ne crois pas vraiment aux histoires, si vous voulez. Je connais, évidemment, ma position dans l'équipe. Je sais, disons, certaines choses potentielles qui pourraient se produire si je fais vraiment bien. Mais tout cela est juste... C'est comme tout, vous savez. Je pense que dans n'importe quelle équipe avec laquelle vous êtes, vous savez que si vous avez une saison vraiment forte, cela pourrait conduire à quelque chose de différent ou augmenter votre position où vous êtes actuellement. Je pense que notre objectif est toujours de faire de notre mieux. Et je pense que ce qui doit se produire se produira ou peut se produire."

Le natif de Perth explique : "Mais pour nous, mon objectif est de conduire cette voiture aussi bien que possible. Je pense que maintenant que je suis de retour dans une voiture, je ne me projette pas trop dans l'avenir. Alors, est-ce que je pense au baquet dont vous parlez chez Red Bull ? Non. Je sais que si je réalise de très bons résultats, peut-être que cela pourra se présenter potentiellement. Ce n'est pas quelque chose auquel je pense parce que, oui, comme vous l'avez dit, il y a 12 mois, je n'étais pas dans cette position. Je ne savais pas si je serais de retour dans cette position. Donc, je pense que je prends chaque week-end après week-end. Il y aura toujours quelque chose, oui, qui circule. Mais je connais mon travail et ce que je dois faire. Et je pense que plus je me laisse... Regardez, c'est aussi par expérience. Mais plus vous vous laissez prendre par ces choses, alors cela commence à détourner l'attention de mon travail et qui est de piltoer aussi vite que possible."

Et le pilote australien veut briller à domicile ce week-end : "Je sais que nous faisons beaucoup d'autres choses au cours d'un week-end de course, mais c'est pourquoi nous sommes ici finalement, pour pousser la voiture à la limite et essayer de la rendre aussi bonne qu'elle peut l'être. Donc ce week-end, c'est quelque chose que j'attends avec impatience évidemment d'être ici, de courir à domicile, mais oui, comme vous l'avez dit, après les deux premières courses, ça n'a pas été incroyable. mais ce n'est pas une préoccupation, je pense que c'est deux courses sur 24 et il y a beaucoup de nouvelles personnes dans l'équipe. Donc c'est très tôt, mais je veux définitivement avoir un week-end fort et oui, bien faire."

Chiel Van Koldenhoven, de Viaplay, posa une question complémentaire à Daniel Ricciardo. Helmut Marko s'était exprimé de manière assez directe la semaine dernière, évoquant la fantastique qualification de Yuki Tsunoda, son coéquipier chez Visa CashApp RB, mais indiquant que Daniel devait trouver une solution. Ces déclarations, en plein week-end de course à domicile, étaient-elles agaçantes ou motivaient-elles encore plus Daniel ? Il se demandait également si cela était ennuyeux parce qu'il recevait maintenant ce type de questions.

Le sémillant Australien a répondu : "Non, ce n'est pas ennuyeux. Je pense qu'une grande partie de notre travail... La partie la plus importante est le pilotage, mais une grande partie consiste également à parler à vous, les journalistes, et évidemment à entendre quand les choses vont bien, évidemment tout le monde parle positivement et quand elles ne le font pas, ils ne parlent pas si positivement. Cela fait partie du jeu. Je pense aussi que plus je suis dans le sport, plus je sais juste que je suis de retour ici parce que je crois que je peux le faire. Je crois que je mérite ma place ici, et c'est vraiment ça."

Daniel a complété : "Quand les gens disent, avez-vous un point à prouver ou quoi que ce soit, ou avez-vous besoin de rendre les gens heureux ou de plaire à quelqu'un, je suis ici pour moi. C'est vraiment ça, parce que je sais que je peux encore le faire. Je veux rendre fiers les gens qui me soutiennent. Si quelqu'un dit quelque chose, je le sais déjà, parce que je me le suis dit, ou je sais ce qui est attendu de moi. Donc, c'est ça."

Et le numéro 3 est exigeant avec lui-même ! "Bien sûr, je veux me qualifier en Q3. Je veux obtenir ces résultats que je crois pouvoir atteindre. Mais c'est serré. Nous sommes dans un milieu de peloton très serré. Et comme à Bahreïn en qualifications, je savais que je n'avais pas réalisé le tour que j'aurais dû. Et je l'admets. Et c'est la différence. C'est la différence peut-être de la P14 à une Q3. Je pense qu'à la fin de la Q1 en Arabie Saoudite, de la P9 à la P16, c'était moins d'un dixième. Donc, on peut très vite passer pour un héros ou pas. Et c'est là que chaque dixième compte. Et c'est là, évidemment, que je me regarde d'abord."

Nous verrons ce que le futur réserve au souriant et sympathique pilote australien. Car en F1, être cool ne suffit pas et il ne le sait que trop bien : il faut aller vite, surtout dans la maison Red Bull ! Espérons simplement qu'il termine sa carrière avec panache et pas sur un goût d'inachevé.

Référence FIA

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