La Commission F1 a validé les dernières modifications nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie à deux arrêts obligatoires lors du Grand Prix de Monaco 2025.

Cette mesure, déjà discutée précédemment, vise à dynamiser la course en limitant les scénarios de gestion pneumatique extrême qui figent souvent le déroulé de l'épreuve.

Les amendements concernent notamment la rédaction précise de l'article applicable, afin d'éviter tout contournement de la règle et de garantir que les deux arrêts soient effectués dans des conditions normales de course, hors neutralisation prolongée.

Cette décision marque une volonté claire d'agir sur le spectacle à Monte-Carlo, sans pour autant bouleverser l'ADN du tracé.

Il y a 17 h

Un ajustement a été validé concernant le régime de parc fermé, spécifiquement dans le cas où un pilote choisirait de ne pas porter le gilet rafraîchissant autorisé cette saison sur la grille. Ce scénario, jusqu'ici peu encadré, posait des questions sur les éventuelles manipulations autorisées après une telle décision, en particulier en matière de confort et de sécurité. Le nouveau libellé précise les conditions dans lesquelles les équipes peuvent intervenir sans violer le régime de parc fermé, en gardant un équilibre entre le respect du règlement et la flexibilité nécessaire pour le bien-être du pilote.

Il y a 17 h

Les récents retards logistiques survenus lors du Grand Prix de Chine ont conduit la Commission à introduire un mécanisme réglementaire destiné à encadrer ces situations en amont.

Ce nouveau dispositif permettra à la FIA de statuer rapidement sur les dérogations applicables en cas de livraison tardive du fret, sans créer d'inégalité entre les écuries.

L'objectif est d'apporter un cadre clair dans un domaine où, jusqu'ici, les décisions étaient prises au cas par cas.

Ce point devient crucial alors que le calendrier 2025 reste dense et mondialisé, avec de nombreux déplacements intercontinentaux.

Il y a 17 h

La Commission a abordé le sujet des départs de feu observés dans les zones enherbées, comme lors du dernier Grand Prix du Japon.

Le phénomène, attribué aux frottements provoqués par les patins de titane, a incité les instances à envisager un changement de matériau, avec l'étude d'une alternative en acier.

Une réflexion est également engagée sur un éventuel traitement spécifique de certaines zones herbeuses.

Si aucune décision n'a encore été prise, cette initiative témoigne d'une volonté d'agir suite aux récents incidents japonais, incendies qui auraient pu compromettre la course s'il n'avait pas plu.

Il y a 17 h

Un amendement aux règles financières a été entériné par la FIA afin de prévoir une marge de dépenses en capital spécifique pour les nouvelles équipes rejoignant la grille.

Cette disposition anticipe l'arrivée officielle de Cadillac en 2026, qui devra investir massivement dans son infrastructure.

L'ajustement vise à garantir des conditions équitables sans alourdir les contraintes pour les équipes déjà établies.

Il s'agit là d'un point d'équilibre entre encouragement à l'expansion du plateau et préservation de la stabilité économique actuelle.

Il y a 17 h

La Commission F1 a consacré une partie de sa réunion du 24 avril à l'avancement du règlement moteur 2026. Celui-ci prévoit une unité de puissance profondément remaniée : V6 1.6 L turbo toujours présent, mais avec la suppression du MGU-H et une électrification largement accrue via un MGU-K trois fois plus puissant, visant un équilibre théorique de 50/50 entre énergie thermique et électrique.

Voici ce qu'il en ressort du dernier communiqué de la FIA ; "La Commission F1 a discuté en principe de raffinements à la stratégie de gestion énergétique pour 2026, ainsi que de mesures visant à répondre aux problèmes financiers que pourraient rencontrer les fabricants d'unités de puissance en cas de faibles performances ou de problèmes de fiabilité importants en 2026. Tous ces sujets seront examinés plus en détail par les spécialistes au sein des comités consultatifs compétents."

Premièrement, des ajustements à la stratégie de gestion énergétique ont donc été discutés. L'objectif est de garantir une performance optimale des monoplaces tout au long des courses, en tenant compte des spécificités des nouveaux moteurs hybrides qui combineront une puissance thermique réduite et une composante électrique accrue. Ces discussions visent à affiner les modalités de déploiement de l'énergie électrique pour assurer un équilibre entre performance et fiabilité.​

Deuxièmement, la Commission a examiné des mesures financières destinées à soutenir les motoristes qui pourraient rencontrer des difficultés en termes de performance ou de fiabilité avec les nouvelles unités de puissance. Ces mesures pourraient inclure des ajustements budgétaires ou des allocations supplémentaires de ressources pour permettre à ces fournisseurs de rester compétitifs dans le cadre réglementaire établi.​

Avec cinq motoristes engagés (Mercedes, Ferrari, Honda, Audi et Red Bull-Ford), la question d'une convergence technique encadrée, sans fausser la compétition ni outrepasser les plafonds budgétaires, reste au cœur des préoccupations.

Ces sujets seront approfondis dans les comités techniques spécialisés avant toute décision finale.

Il y a 16 h

McLaren Racing a annoncé son retrait du Championnat du monde FIA de Formula E à la fin de la saison en cours, à l'issue d'une revue stratégique de son portefeuille d'activités. L'équipe continuera de s'engager pleinement jusqu'à la dernière course.

McLaren, qui avait rejoint la série électrique en 2022 en reprenant l'équipe Mercedes championne du monde, précise vouloir concentrer ses ressources sur d'autres projets, dont son engagement en Championnat du monde d'Endurance FIA (WEC) dès 2027. À partir de cette date, McLaren sera la seule écurie présente en F1, IndyCar et WEC.

Zak Brown a salué le travail accompli en Formula E, tout en estimant que le moment était venu de "saisir de nouvelles opportunités en ligne avec la stratégie globale de McLaren Racing". Ian James, directeur de McLaren Electric Racing, a pour sa part confirmé que des solutions étaient à l'étude pour permettre à l'équipe de poursuivre en Formule E sous un nouveau propriétaire après la saison 11.

Il y a 7 h

Le chantier du circuit urbain de Madrid vient officiellement de débuter, et qui de mieux que Carlos Sainz pour marquer le coup ? L'Espagnol, ambassadeur du futur Grand Prix, s'est rendu sur place ce vendredi, à un peu moins d'un an et demi de l'épreuve inaugurale prévue en 2026. Une présence symbolique pour le pilote Williams, sur ses terres, alors que le projet entre dans sa phase la plus concrète.

Il y a 2 h

Le périple vers la F1 de Rodin Cars s'arrête là

29/09/2023

Le périple vers la F1 de Rodin Cars s'arrête là - Crédit photo : Rodin Cars
Crédit photo : Rodin Cars 

Rodin Cars, malgré son échec à intégrer la F1, s'est distinguée par son audace : implantation en Nouvelle-Zélande, inclusion féminine et indépendance financière. Une tentative manquée, mais qui avait le mérite de proposer des nouveautés.

Dans le monde ultra-concurrentiel de la Formule 1, chaque tentative d'entrée sur la grille de départ fait l'objet d'une attention considérable et de débats houleux. Cela a été particulièrement vrai pour Rodin Cars, une entreprise néo-zélandaise de voitures haute performance, dont la candidature audacieuse à la FIA n'a malheureusement pas été couronnée de succès. Malgré cet échec, le dossier de Rodin mérite de s'attarder sur le projet, pour son audace et ses perspectives innovantes.

Dès le début, Rodin Cars s'est démarquée par son approche unique. Plutôt que de suivre la norme en basant ses opérations en Europe, ce qui est plus ou moins la "norme", la société a proposé de construire ses voitures dans son usine de pointe en Nouvelle-Zélande. Cette décision aurait fait de Rodin le seul constructeur actuel dans l'hémisphère sud, ajoutant ainsi une diversité géographique bienvenue au championnat... qui a tendance à fuir le Vieux Continent.

Mais Rodin ne s'est pas arrêtée là. La société s'était engagée à réserver un baquet pour une pilote féminine, une initiative qui fait écho à une prise de conscience grandissante dans le monde du sport automobile sur la sous-représentation des femmes. Rodin avait même organisé des essais pour Liam Lawson (actuellement remplaçant de Daniel Ricciardo chez AlphaTauri), Jamie Chadwick et Louis Sharp (jeune pilote néo-zélandais né en 2007 et officiant en F4 britannique) dans ses installations en Nouvelle-Zélande. Les tests ont été réalisés à la fois avec une Formule 3 et avec leur propre modèle, la Rodin FZed, une monoplace "plus rapide qu'une voiture GP2/F2" selon la marque.

Il est fait état des performances de la pilote britannique. Jamie Chadwick se serait particulièrement distinguée lors de ces essais, à tel point que si elle avait été disponible, Rodin n'aurait pas hésité à lui offrir un volant. Ainsi, Rodin semblait non seulement prête à ajouter de la diversité géographique au plateau de la F1, mais aussi à faire bouger les lignes en termes d'inclusion dans la catégorie reine du sport auto. Notons malgré tout que malgré toute la bonne volonté des Néo-Zélandais, Chadwick n'a que 26 points à son actif pour obtenir une Super Licence, nécessaire pour piloter en F1. Comme il faut avoir accumulé 40 unités dans les trois dernières saisons, elle était plutôt loin du compte.

La proposition paraissait également remarquable pour sa capacité à produire des véhicules performants, mentionnant au passage son projet FZero avec un "prototype totalement fonctionnel" de véhicule "défiant les temps d'une F1" grâce à son V10 de 4 litres. Mais même si Rodin Cars n'a pas la réputation de produire des voitures en grand volume, l'entreprise dispose d'une installation de fabrication assez impressionnante. Allant même jusqu'à évoquer une collaboration potentielle avec Ferrari [aucune communication n'a été faite par Ferrari lors de l'écriture de cet article, ndlr], Rodin semblait avoir tout pour convaincre.

L'aspect financier du dossier de Rodin était tout aussi impressionnant. Contrairement à de nombreux candidats qui dépendent de partenariats ou de sponsors externes pour financer leur rêve de F1, Rodin Cars pouvait compter sur le soutien financier de son fondateur, David Dicker. Milliardaire australien et collectionneur de voitures, Dicker a une passion évidente pour le sport automobile, ce qui se manifeste dans chaque détail du projet.

À noter également, l'acquisition de l'équipe Carlin par Rodin Cars a permis d'établir un programme junior en monoplace englobant les catégories F4, GB3, F3, et F2. Alors qu'Andretti possède un long passé de succès dans les courses américaines, le programme de Rodin offre une passerelle directe vers la F1 en participant aux championnats du Royaume-Uni et de l'Europe, ce qui ajoute une autre couche d'attrait à leur proposition.

Le communiqué de Rodin a d'ailleurs été axé sur un comparatif avec Andretti Autosport, le seul candidat vraisemblablement retenu pour entrer en F1 prochainement. Si Andretti a une longue histoire de succès en course automobile, notamment aux États-Unis, Rodin rappelle que sa proposition était construite pour offrir une alternative riche en innovations et en engagements sociaux.

Bien que Rodin Cars n'ait pas été retenu pour rejoindre la F1, l'entreprise demeure déterminée à repousser les limites du sport automobile. Ce n'est peut-être qu'une question de temps avant que nous entendions à nouveau parler de cette société innovante et ambitieuse. Et qui sait ? Peut-être que leur prochaine proposition, soutenue par leur passion indéfectible pour la course et leur volonté de briser le moule, sera celle qui leur ouvrira enfin les portes du cercle très fermé de la Formule 1.

Référence Rodin Cars

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