Mercedes-Benz lance une nouvelle génération du GLC, modèle qui reste son SUV le plus vendu à l'échelle mondiale. Cette fois, le constructeur a choisi de le concevoir directement sur une base électrique, intégrant des technologies de propulsion, de recharge et d'assistance inédites pour ce segment. Le premier modèle disponible sera le GLC 400 4MATIC, affichant une puissance de 360 kW, soit environ 490 ch, et une autonomie annoncée de 713 km selon des valeurs internes provisoires établies sur la procédure WLTP, en attente d'homologation.
La nouvelle architecture électrique repose sur un système de 800 volts et une batterie lithium-ion d'une capacité utile de 94,5 kWh. Mercedes annonce que 303 km d'autonomie pourraient être récupérés en dix minutes sur une borne rapide, avec une puissance de charge continue allant jusqu'à 330 kW. Un convertisseur DC permet aussi la compatibilité avec les infrastructures 400 V. La batterie adopte des cellules avec anodes enrichies en oxyde de silicium, affichant une densité énergétique volumétrique de 680 Wh/l, et une proportion réduite de cobalt. La conception privilégie la maintenance : le boîtier est vissé plutôt que collé et certains modules électroniques sont accessibles pour remplacement sans dépose complète.
Côté groupe motopropulseur, le GLC combine une machine synchrone à excitation permanente montée à l'arrière, développée en interne, avec une boîte à deux rapports. Le premier rapport (11:1) assure des démarrages vifs et une capacité de remorquage portée à 2,4 tonnes, tandis que le second (5:1) favorise l'efficacité et le confort sur autoroute, où la vitesse maximale est limitée à 210 km/h. Sur les versions à transmission intégrale, un second moteur électrique est installé à l'avant, couplé à une unité de déconnexion qui désengage le train avant lorsqu'il n'est pas nécessaire. L'électronique de puissance utilise des onduleurs en carbure de silicium pour améliorer le rendement global, qui atteint 93 % batterie-roues sur longues distances.
Le freinage adopte une nouvelle architecture dite One-Box, qui regroupe maître-cylindre, servofrein et gestion ESP dans un module compact. Il assure une transition fluide entre freinage régénératif et mécanique. La récupération peut atteindre 300 kW et couvre plus de 99 % des décélérations quotidiennes, offrant une conduite de type "une pédale" en mode D-. Plusieurs niveaux de récupération sont disponibles, du mode sans régénération au mode automatique.
Le confort dynamique repose sur une suspension pneumatique AIRMATIC dérivée de la Classe S, associée à un amortissement piloté en continu. Elle s'accompagne d'une direction arrière braquant jusqu'à 4,5° en sens inverse des roues avant en manœuvre, réduisant le rayon de braquage à 11,2 m, et jusqu'à 2,5° dans le même sens à vitesse élevée pour plus de stabilité. La suspension intègre une fonction Car-to-X capable d'adapter l'amortissement aux dos-d'âne détectés par d'autres Mercedes connectées. L'ensemble vise à combiner agilité urbaine et confort sur longs trajets.
Sur le plan énergétique, le GLC est préparé pour la recharge bidirectionnelle. Branché sur une borne compatible, il pourra restituer l'énergie stockée, que ce soit pour alimenter un foyer (V2H) ou soutenir le réseau électrique (V2G). Une pompe à chaleur multi-sources de série exploite la chaleur résiduelle des composants pour améliorer le rendement et maintenir des performances de recharge même par basses températures.
Le SUV intègre également les systèmes d'assistance MB.DRIVE, s'appuyant sur dix caméras, cinq radars et douze capteurs ultrasoniques. Selon les marchés et les packs, ils vont d'une assistance évoluée au maintien dans la voie à des fonctions de conduite automatisée de niveau 2, avec la possibilité de mises à jour logicielles à distance. Mercedes souligne que ces systèmes restent soumis aux réglementations locales, certaines fonctions n'étant pas encore activées en Europe.
Enfin, le GLC inaugure un travail important de réduction de l'empreinte carbone sur l'ensemble de son cycle de vie. L'aluminium utilisé pour la carrosserie, les essieux ou le boîtier de batterie provient en grande partie de sources à faible émission, et la proportion de matériaux recyclés augmente sensiblement, jusqu'à concerner la mousse des sièges ou les revêtements textiles. Mercedes estime que l'empreinte carbone du GLC électrique est réduite d'environ deux tiers par rapport à celle du modèle thermique équivalent.
En cumulant une architecture 800 volts, une batterie optimisée pour la densité énergétique et la réparabilité, une suspension pneumatique avec direction arrière et un système de recharge bidirectionnelle, le nouveau GLC marque une étape technique importante pour Mercedes dans le segment des SUV électriques.