Oscar Piastri, qui partira 3e sur la grille à Monaco, s'est exprimé au micro de la F1 à la fin d'une séance qualificative pimentée : "C'était intense. Assez similaire à l'an dernier. Mon premier tour m'a paru bon, puis sur le deuxième j'ai fait une erreur à la Nouvelle Chicane et j'y ai laissé un petit quelque chose."

"Battre Lando aujourd'hui allait être compliqué. Bravo à lui. Mais je suis quand même assez content."

Mais il ne cache pas une touche de mécontentement sur sa prestation jusqu'à la séance chronométrée : "Le week-end a été assez chaotique jusqu'à maintenant, donc sortir un tour que j'ai trouvé bon, c'est un résultat correct."

"Je crois que j'ai touché plus de murs ce week-end que dans toute ma carrière ! Ça a été brouillon."

Mais il a fini sur une note plutôt positive : "En qualifs, j'étais bien plus à l'aise et je me suis senti plutôt bien. On a pas mal creusé ce week-end. Sortir avec ce résultat, c'est un bon effort."

Il y a 21 h

Lewis Hamilton a écopé d'une pénalité de trois places sur la grille et s'élancera depuis la septième position lors du Grand Prix de Monaco, après avoir gêné Max Verstappen en qualifications.

Alors que son ingénieur l'informait que Verstappen était en tour lent, le pilote Red Bull était en réalité en tour rapide et s'est retrouvé bloqué par la Ferrari dans le virage 3, dès la Q1.

Verstappen partira donc quatrième, derrière le trio de tête composé de Lando Norris, Charles Leclerc et Oscar Piastri.

Hamilton, lui, se retrouve intercalé entre Isack Hadjar et Fernando Alonso, tous deux positionnés entre lui et Verstappen sur la grille.

Voici ce qu'il ressort du document FIA à ce sujet :
"Les commissaires ont entendu le pilote de la voiture 44 (Lewis Hamilton), le pilote de la voiture 1 (Max Verstappen), ainsi que des représentants des équipes, et ont examiné les données du système de positionnement/marshalling, les vidéos, les chronos, la télémétrie, les communications radio de l'équipe et les images embarquées.

La voiture 44 était en tour lent et hors de la trajectoire idéale en approchant du virage 2. La voiture 1 arrivait derrière la voiture 44 en tour rapide.

L'équipe a d'abord informé le pilote de la voiture 44 que la voiture 1 était en tour rapide. Elle a ensuite envoyé un autre message indiquant que la voiture 1 "ralentissait", alors qu'en réalité la voiture 1 était toujours en tour rapide et ne "ralentissait" pas, contrairement à ce qu'avait suggéré l'équipe.

Cela a conduit la voiture 44 à accélérer et à revenir sur la trajectoire idéale de la voiture 1 à l'entrée du virage 3.

La voiture 1 a dû réagir au fait que la voiture 44 semblait revenir sur la trajectoire idéale. Cela a obligé la voiture 1 à sortir de sa ligne habituelle et à interrompre son tour rapide. Nous avons soigneusement examiné la trajectoire empruntée par la voiture 1 lors de ses tours rapides précédents au même endroit et avons déterminé que la voiture 44 s'était effectivement insérée sur la trajectoire utilisée par la voiture 1. Cela ne laisse aucun doute sur le fait que la voiture 1 a été gênée.

Le pilote de la voiture 44 a exprimé son mécontentement quant au message incorrect de l'équipe immédiatement après l'incident.

Lors de l'audience, le fait que le message erroné de l'équipe ait conduit à l'incident a été reconnu par le pilote de la voiture 44.

Comme dans des incidents similaires précédents, où un pilote a reçu une information erronée ou incomplète entraînant une gêne envers une autre voiture, le fait que le message radio soit à l'origine de la gêne ne constitue pas un facteur atténuant.

Nous appliquons donc la pénalité standard d'une rétrogradation de trois places sur la grille."

Il y a 21 h

Lance Stroll a été pénalisé de trois places sur la grille de départ du Grand Prix de Monaco, à la suite d'un incident survenu en qualifications, dans le virage 10. Les commissaires ont estimé que le pilote canadien avait gêné Pierre Gasly, alors que ce dernier était en tour rapide.

Selon le rapport officiel, Stroll avait été informé par son équipe que la voiture 10 approchait à vive allure. Cependant, la communication n'a pas été complète : aucun rappel ne lui a été fait concernant la présence de la voiture 44, qu'il venait tout juste de dépasser plus tôt dans le tour et qui, bien que n'étant pas en tour rapide, était également sur le point de le doubler.

Pensant qu'il n'avait qu'un seul pilote à laisser passer, Stroll a cédé le passage à la voiture 44 – en l'occurrence Lewis Hamilton – avant de revenir immédiatement sur la trajectoire de course. C'est à cet instant qu'est arrivé Pierre Gasly, contraint de ralentir en raison de la présence inopportune de l'Aston Martin sur sa ligne.

Au cours de l'audition, Stroll a déclaré qu'il n'avait pas pu distinguer la voiture qui l'avait doublé à cause de l'éblouissement lié à la position du soleil. Un argument que les commissaires ont accepté, tout en précisant que cela n'annulait pas la gêne effective causée à la voiture 10.

Dans ces circonstances, et conformément à la jurisprudence en la matière, la pénalité standard a été appliquée : trois places de recul sur la grille.

Il y a 21 h

Lando Norris, auteur de sa toute première pole à Monaco, avait du mal à cacher son émotion après une séance qualificative d'anthologie : "Ça faisait longtemps que j'attendais ça. Je me sens bien. Je pense qu'on ne se rend pas compte à quel point c'est bon, surtout après pas mal de galères ces derniers mois."

Et l'endroit n'a rien d'anodin pour réussir un tel exploit : "Monaco est un endroit magnifique. C'est le circuit le plus difficile pour y arriver, et en plus face au héros local [Charles Leclerc]."

Il a tenu à saluer le travail de toute son équipe, qui l'a accompagné dans cette montée en puissance : "Je suis très fier de toute l'équipe. On a beaucoup travaillé ces derniers mois. Très content du résultat."

Interrogé sur le pari stratégique tenté en Q3, avec deux tours lancés sur le même train de pneus, Norris a validé le choix de McLaren : "C'est ce qu'on pensait être le mieux avant les qualifs, et ce qui a été prouvé comme le meilleur après. L'équipe a fait un travail incroyable, donc merci à tout le monde ici et à l'usine."

Et ce tour parfait, Norris l'a savouré comme il se doit : "C'était un beau tour. Un tour bien construit, et c'est une super sensation quand tu passes la ligne et que tout paie."

Pour la suite, le Britannique voulait d'abord profiter de l'instant, sans penser immédiatement au dimanche : "Franchement, à l'instant T, je m'en fiche ! Je vais profiter d'aujourd'hui. J'ai travaillé dur pour ça."

Avant d'ajouter, lucide : "Ce soir, ce sera le moment de préparer demain. Pour l'instant, je suis juste très content d'aujourd'hui et de la qualif. Je vais savourer un peu, puis me concentrer sur la course."

Au micro de Sky Sports F1, le pilote McLaren est revenu plus en détail sur la manière dont il a construit ce résultat : "Je suis heureux. Ça ne veut pas dire que je dois montrer de l'émotion. Ce n'est pas une nouvelle approche !"

"Je suis très heureux, surtout de l'avoir fait ici à Monaco et devant Charles, ça rend la chose un peu plus savoureuse."

Une performance qu'il attribue à une montée en régime méthodique : "Ce week-end a été fait de petits progrès à chaque session, à chaque tour."

"Charles a été devant dans toutes les séances, donc c'est difficile de se dire 'bon, maintenant il faut le faire'."

Mais la confiance était là au bon moment : "On était sûrs d'être dans le coup. On savait qu'on avait un peu plus à donner en qualifs, et je savais que si je réussissais un bon tour, que je mettais tout ensemble, je pouvais être en pole."

Sur la stratégie du lendemain, il est resté très honnête : "Je n'y ai pas encore réfléchi. On y a beaucoup pensé, mais tout mon travail, c'était de bien faire en qualifs."

"Je l'ai fait, donc je vais taper dans la main de mon équipe, et ensuite on se remet au boulot pour demain."

Zak Brown, directeur exécutif de McLaren, a livré sa lecture de la séance au micro de Sky Sports F1 : "Il s'agissait simplement de s'assurer d'avoir des tours clairs, et on savait qu'on pouvait en faire deux. Il se trouve qu'on en a eu besoin. C'était vraiment une super qualif."

Il a raconté avec humour un échange avec Andrea Stella : "Lando était fort en Q2. Il a eu quelques soucis en Q3, et j'ai dit à Andrea : "on n'a qu'à répéter ça", et il m'a répondu : "il va falloir qu'il aille un peu plus vite" — et il l'a fait !"

Enfin, sur la course de dimanche et ses incertitudes stratégiques : "Ça s'annonce bien depuis la pole. On a deux voitures dans le top 3, mais avec ces deux arrêts obligatoires, on pourrait voir des choses un peu différentes."

Il y a 21 h

Charles Leclerc, une nouvelle fois aux avant-postes à domicile, s'est montré lucide mais frustré après être passé tout près de la pole : "Il y a toujours quelque chose à améliorer, mais à la fin de la journée, c'était le meilleur qu'on pouvait faire."

Le Monégasque a tout de même signé un tour solide, même si les circonstances ne lui ont pas permis d'en tirer le maximum : "Je pense que le tour était vraiment bon. Le premier tour, c'est un peu dommage, car quand tu réussis un bon premier tour, ça te donne plus de confiance pour le deuxième run."

Mais un élément extérieur est venu perturber son effort : "Je n'ai pas pu avoir ça – j'ai eu du trafic dans le deuxième secteur. Mais c'est comme ça. Je suis évidemment très frustré."

Conscient des limites de sa voiture, Leclerc reconnaît que la lutte pour la victoire reste compliquée : "On sait qu'on n'a pas tout à fait la voiture pour viser des victoires cette année, mais ce week-end, la voiture était agréable à piloter. Partir deuxième ici, ce sera compliqué d'aller chercher la première place."

Mais sur un tracé aussi particulier que celui de Monaco, le pilote Ferrari peut faire parler sa science de l'attaque (en n'espérant qu'il n'en fasse pas trop...) : "J'aime les circuits urbains en général. J'aime vraiment tout donner en qualifs, prendre un maximum de risques, et je pense que ça paye la plupart du temps. Parfois, ça ne paye pas."

Et malgré un week-end annoncé difficile sur le papier, Leclerc préfère voir le verre à moitié plein : "Je suis fier du résultat qu'on a obtenu aujourd'hui, car sur le papier, c'était censé être un week-end très compliqué pour nous. Au final, ce n'est pas si mal."

Il y a 21 h

Lewis Hamilton, qui s'était qualifié 4e avant d'écoper d'une pénalité (expliquée en fin de Bref), s'est exprimé avec franchise après une journée contrastée : "Ce n'est pas la meilleure journée, mais dans l'ensemble, le week-end se passe plutôt bien. C'est incroyable de piloter une Ferrari sur ce circuit."

Le Britannique s'est toutefois tiré une belle frayeur en fin de séance libre : "La voiture était vraiment bonne. En EL3, le crash ne m'a clairement pas aidé."

Il explique avoir été surpris par l'effet du trafic dans la dernière séance d'essais : "J'avais quelques voitures devant moi, j'ai perdu de l'appui à l'arrière et j'ai décroché."

Heureusement, les mécaniciens de la Scuderia ont fait des miracles pour remettre sa SF-25 en état à temps : "L'équipe a fait un travail incroyable pour remettre la voiture en état."

Côté stratégie, le Britannique se montre prudent et espère tirer parti de ses choix pneumatiques : "Je ne sais vraiment pas encore pour la stratégie de demain. L'an dernier, c'était terrible avec un drapeau rouge au premier tour, donc c'est bien qu'on ait deux arrêts cette fois."

"Pour certains, les mediums ont beaucoup grainé. J'ai choisi deux trains de durs, Charles a opté pour deux mediums."

"J'espère vraiment que ça pourra faire une différence, mais on va attendre de voir ce que diront les commissaires."

Interrogé sur l'incident survenu avec Max Verstappen en Q1, qui lui vaudra plus tard une pénalité de trois places, Hamilton a donné sa version des faits : "Les qualifs ici sont vraiment fun. C'est très difficile de rester à l'écart de tout le monde."

"Je pense que je faisais du bon boulot pour rester hors trajectoire, puis l'équipe m'a dit que Max était en tour rapide, alors je me suis décalé à gauche. Ensuite, ils ont dit "non, il n'est pas en tour rapide"."

Un malentendu qui l'a conduit à revenir brièvement sur la trajectoire : "J'étais sur le point de remettre les gaz. J'ai accéléré sur 10 mètres. J'étais hors trajectoire, mais c'est sûr que ça a dû le distraire."

Avant même que la sanction ne tombe, le patron de Ferrari, Frédéric Vasseur, saluait déjà le travail de ses troupes pour remettre la voiture de Hamilton en état en un temps record : "Il a eu un accident lors des EL3, donc on a dû changer la boîte de vitesses, la suspension avant et arrière."

Et de confier à Sky Sports F1 : "Honnêtement, à 14h, je n'étais même pas sûr qu'il prendrait part à la Q1. Donc c'est une belle remontée."

Malheureusement, après ces interviews, la FIA a tranché : Hamilton a bien été jugé responsable d'avoir gêné Max Verstappen dans le virage 3. Malgré une communication erronée de son équipe — qui l'a d'abord prévenu que Verstappen était en tour rapide, avant de corriger à tort —, les commissaires n'ont retenu aucune circonstance atténuante, estimant que le retour sur la trajectoire de la Ferrari avait clairement perturbé le Néerlandais. Le champion britannique est relégué en septième position sur la grille de demain.

Résultat : trois places de pénalité pour Lewis Hamilton, qui s'élancera septième sur la grille, entre Isack Hadjar et Fernando Alonso.

Il y a 21 h

Max Verstappen, qui partira finalement 4e à Monaco, a rapidement réagi au micro de Sky Sports F1 après avoir été gêné par Lewis Hamilton en Q1. Une situation qu'il a immédiatement relativisée, malgré l'irritation sur le moment : "Sur le moment, tu vois une voiture te bloquer, et quand tu arrives là à haute vitesse, ce n'est jamais agréable."

Mais le Néerlandais n'a pas mis en cause directement le pilote Ferrari : "J'ai vu que l'équipe lui avait dit que je roulais lentement alors que j'étais clairement en train d'attaquer, donc ce n'est pas la faute de Lewis."

Un échange rapide entre les deux pilotes a permis de clarifier la situation en descendant de leurs baquets en fin de Q3 : "J'ai discuté rapidement avec Lewis, c'est très simple, mais ça ne doit pas arriver. C'est une erreur de l'équipe."

Interrogé sur une éventuelle sanction envers Hamilton, Verstappen a rappelé la rigueur habituelle des commissaires dans ce genre de cas :
"Si on regarde l'historique, oui, normalement il y a une pénalité. Mais c'est plus une erreur de l'équipe. En général, en qualifications, ils sont assez stricts sur ces choses-là."

Et en effet, après cette interview, Hamilton écopera de trois places de pénalité, faisant remonter Verstappen de la P5 à la P4 sur la grille de demain.

Côté performance pure, le triple champion du monde n'a pas caché sa déception vis-à-vis du rythme de sa Red Bull, nettement en retrait de celui des Ferrari et McLaren sur ce tracé urbain : "C'était surtout dans le secteur central. Tous les virages lents où il faut de l'adhérence mécanique, on ne l'avait pas."

Verstappen dit avoir senti dès le début de la séance que l'exploit serait difficile à aller chercher : "Je n'arrivais pas à trouver de temps par rapport aux essais. Chaque fois que je devais monter sur un vibreur ou plonger dans un virage en dévers, la voiture ne mordait pas."

Et le constat est clair : "Dès qu'on est sortis en qualifs, en voyant la progression des chronos, j'ai su qu'on n'était pas dans le coup."

Pas vraiment une surprise pour le pilote Red Bull, qui sait que sa RB20 a ses limites en virages serrés : "Pas vraiment, non. Je sais que notre voiture n'est pas très bonne dans le lent. Cette année, en qualifs, tout est toujours très serré entre beaucoup de voitures."

Il conclut avec lucidité : "Si tu n'as pas le feeling ou l'équilibre dans ce type de virages, ça ne pardonne pas."

Il y a 21 h

George Russell, éliminé en Q2 à Monaco après une perte de puissance, n'a pas caché sa frustration en sortant de la voiture : "Deux courses, deux problèmes. Ce n'est clairement pas bon. Et ce sont deux causes totalement différentes."

Le pilote Mercedes a vu son moteur s'éteindre de manière brutale sur un vibreur pourtant bien connu des pilotes : "J'étais en ligne droite et j'ai pris la bosse. Elle est là depuis le début du week-end, mais cette fois, le moteur a cessé de fonctionner."

Très remonté, Russell estime avoir perdu une belle occasion de se mêler à la lutte à l'avant : "Je suis vraiment frustré. Les qualifs ici sont les plus excitantes de la saison et dès le premier tour de la Q1, je me sentais dans le rythme. Je me sentais fort dans la voiture."

Et d'ajouter avec regret : "Je n'avais aucun doute sur le fait qu'on pouvait se battre pour une bonne position."

En prévision de la course de demain, Russell ne se fait guère d'illusions : "Je pense que vous verrez la moitié des pilotes partir sur une stratégie, l'autre moitié sur une autre, donc il n'y a pas grand-chose qu'on puisse faire depuis cette position."

Le double arrêt obligatoire n'est selon lui pas une opportunité particulière à Monaco : "Deux arrêts ici, ce n'est pas habituel, mais c'est le cas dans beaucoup d'autres courses, donc ce ne sera pas une révolution."

Et de conclure, lucide : "On s'était préparés à partir depuis les premières lignes. On n'avait rien prévu depuis la 14e ou 15e place. Et c'est là où on se retrouve. Ce n'est pas bon."

Chez Mercedes, Toto Wolff n'a pas mâché ses mots après cette séance complètement ratée pour ses deux pilotes : "C'est affligeant. On commençait tout juste à avoir une voiture performante, et voilà que ces erreurs surviennent, que ce soit un pilote expérimenté ou non."

Le patron autrichien reste dans l'expectative concernant l'incident moteur de Russell : "Pour George, on doit encore comprendre ce qui s'est passé avec le moteur."

Quant aux perspectives de course, il s'est montré ironique, presque désabusé : "On espère une grille inversée ou quelque chose dans le genre !"

"Avec ces deux arrêts obligatoires, il y a quelques variables..."

Pour rappel, Andrea Kimi Antonelli, l'autre pilote Mercedes ce week-end, a lui aussi vu ses chances ruinées dès la Q1, après une erreur en fin de séance qui l'a privé d'aller défendre ses chances en Q2 pour laquelle il était qualifié. Résultat : aucune flèche d'argent au départ dans le top 10, et un dimanche qui s'annonce compliqué.

Il y a 21 h

La FIA a publié le classement définitif de la séance de qualification du Grand Prix de Monaco 2025 et en a profité pour diffuser la grille de départ provisoire pour la course dans les rues de la Principauté.

Norris devrait ainsi (sauf malchance à la Leclerc) s'élancer de la première position, Leclerc étant à ses côtés. Piastri est juste derrière, rejoint par Verstappen grâce à la pénalité infligée à Hamilton qui se retrouve P7. Hadjar aussi fait un bon, sur la troisième ligne avec Alonso.

Ocon se retrouve sur la même ligne que Lewis Hamilton, et devant le duo Lawson Albon qui complète le top 10. Franco Colapinto, bon dernier en qualifications, bénéficie des pénalités de Stroll et Bearman.

Il y a 20 h

Lando Norris a signé sa deuxième pole position de la saison, en battant tous les records sur le tracé monégasque. Charles Leclerc, frustré de ne pas partir en tête à domicile, s'élancera à ses côtés, devançant néanmoins Oscar Piastri, actuel leader du championnat.

Max Verstappen, pourtant vainqueur à Imola, n'a pu faire mieux que le cinquième temps — finalement quatrième après une pénalité infligée à Hamilton. Un résultat discret pour le quadruple champion du monde, mais qui, compte tenu de l'incertitude stratégique à Monaco, pourrait suffire à rester dans le match. D'autant que d'autres favoris, comme les Mercedes, sont bien plus mal lotis avec une 14e et une 15e place sur la grille, au terme de qualifications à oublier.

Monaco n'est pas toujours aussi processuel qu'on le prétend, mais dans une édition "classique", ces positions en fond de grille auraient des airs de condamnation. Sauf que cette année, un élément nouveau vient tout bousculer.

Les anciennes certitudes ont été balayées : une modification du règlement pneumatique introduit une part d'inconnu totale. Impossible de prédire la physionomie de la course. Comme l'a résumé samedi soir Mario Isola, directeur de Pirelli Motorsport : "Si quelqu'un sait ce qu'il va se passer demain, ce n'est pas un ingénieur stratégie… c'est un génie."

Si la course reste sèche, les pilotes devront effectuer au minimum deux arrêts au stand, en utilisant au moins deux des trois types de pneus slick disponibles. Les équipes ont évidemment traqué les failles du règlement. Comme d'habitude, un changement de pneus pendant un drapeau rouge comptera comme un arrêt valide. En revanche, un changement de pneus à la fin du tour de formation ne comptera pas comme l'un des deux arrêts obligatoires, pas plus que le fait de remettre un train déjà utilisé.

Dans ce contexte, la position en piste devient plus importante que la vitesse pure. Et s'il existe des courses à deux arrêts, rares sont celles où les équipes ne feraient aucun arrêt si elles avaient le choix.

La course 2024 n'est pas vraiment un modèle à suivre. Elle avait été interrompue dès le premier tour à la suite d'un gros accrochage impliquant Sergio Perez et les deux Haas. Pendant le drapeau rouge, la majorité des pilotes ont changé de pneus, puis ont parcouru les 77 tours restants sans s'arrêter. Quelques voitures en fond de peloton ont effectué un second arrêt uniquement pour tenter le meilleur tour (qui rapportait encore un point pour les pilotes du top 10).

L'allocation de pneus ce week-end est extrêmement disparate : McLaren, Aston Martin et Hamilton ont opté pour 4 tendres, 1 médium, 2 durs ; Leclerc, Alpine, Haas et Williams pour 4 T - 2 M - 1 D ; Red Bull, Racing Bulls et Sauber pour 5 T - 1 M - 1 D ; et enfin Mercedes pour 3 T - 2 M - 2 D. Du jamais vu depuis l'introduction des allocations fixes en 2020. De quoi faire chauffer les cerveaux des stratèges.

Habituellement, un visuel propose les scénarios probables. Cette fois, rien ! Pourquoi ? Car tout est possible. Un scénario à deux arrêts n'est pas une rareté (comme à Bahreïn cette saison), mais à Monaco — avec sa faible dégradation et ses possibilités de dépassement quasi nulles — c'est une autre histoire.

"Prédire une stratégie pour demain est quasiment impossible — parce que toutes les combinaisons sont envisageables", confirme Mario Isola. "La combinaison pourrait être… n'importe quoi : il est vraiment difficile de savoir si une option est meilleure qu'une autre. Les ingénieurs stratégie travaillent sur tous les scénarios possibles."

"C'est intéressant d'attendre leur décision finale — c'est totalement nouveau. Nouveau pour nous, mais aussi pour eux… et d'ordinaire, quand quelque chose échappe au contrôle des ingénieurs, la course est meilleure", explique Mario Isola qui semble aller dans le sens de l'édulcoration de la course monégasque.

Traditionnellement (et de façon extrême en 2024), le leader à Monaco ralentit le rythme pour conserver un peloton compact et empêcher un poursuivant de tenter un undercut. Mais cette méthode ne tient plus dans une course à deux arrêts. Ceux qui partent loin — comme les Mercedes — pourraient anticiper une entrée aux stands dès les premiers tours pour profiter d'une piste dégagée. Avec deux arrêts et peu de dégradation, les pilotes pourront attaquer davantage que d'habitude, même avec les gommes tendres. La meilleure stratégie pour le peloton de tête sera probablement de creuser un écart rapidement pour mieux contrôler la course.

Des idées plus extrêmes sont également envisagées. L'une d'elles serait de s'arrêter dès le premier tour pour rouler seul en piste ensuite. Mais l'idée la plus farfelue serait de s'arrêter aux tours 1 et 2, et ainsi solder ses deux arrêts immédiatement. Car on sait qu'un pneu C4 peut tenir toute la distance sans problème.

"À mon avis, ce n'est pas une vraie option, car ici, la voiture de sécurité, la VSC et le drapeau rouge sont fréquents", objecte Isola. "Si vous faites vos deux arrêts au début, et qu'une Safety Car arrive ensuite, vous ruinez votre course : vous aurez payé le prix fort sans en tirer d'avantage."

Une longue neutralisation pourrait inciter les pilotes à faire leurs deux arrêts sous Safety Car. Si beaucoup d'équipes tentent cela simultanément, cela pourrait congestionner la petite voie des stands de Monaco, surtout en cas de double arrêt. Les équipes qui effectuent un double arrêt pourraient se retrouver à bloquer la file extérieure de la voie des stands, créant un embouteillage qui s'étendrait jusqu'à la Rascasse.… Le directeur de course pourrait-il brandir un drapeau rouge dans un tel cas ? Une question que tous les stratèges doivent sérieusement considérer.

Côté météo, ciel bleu à prévoir. Aucune goutte de pluie attendue. Un orage aurait pu simplifier les calculs, mais le soleil devrait biller sur la Principauté.

Il y a 6 h

La FIA a publié la grille de départ définitive du Grand Prix de Monaco 2025. Nous retrouvons bien Norris en tête devant Leclerc. Hamilton se retrouve P7 suite à sa pénalité, ce qui a profité à Verstappen, Hadjar et Alonso.

Il y a 2 h

Albon d'une aide précieuse pour Williams mais parfois trop gentil

04/12/2022

Albon d'une aide précieuse pour Williams mais parfois trop gentil - Crédit photo : Williams
Crédit photo : Williams 

« C'est quelqu'un de gentil, parfois trop gentil. Il doit être un peu plus dur avec l'équipe et nous pousser un peu plus, mais je travaille là-dessus. »

Francois-Xavier Demaison, directeur technique de Williams, indique que le pilote thaïlandais, Alex Albon, a très bien orienté et aidé les ingénieurs mais qu’il est parfois trop gentil avec eux, alors qu’il devrait les bousculer un peu plus lors des debriefs.

Bien entendu, le Français ne tarie pas d'éloges sur la qualité des retours d'Albon : « Cela nous a été d'une très grande aide, car nous ne sommes que des ingénieurs et nous avons besoin de pilotes pour nous guider. Grâce à son expérience, il nous a aidés et nous a conduits dans la bonne direction. »

FX Demaison rajoute : « C'est sa nature - à moins qu'il ne porte son casque, là il peut être dur - mais il devrait être un peu plus dur lors du débriefing. »

Pour conclure par : « Chaque jour, je lui dis : 'Tu dois être un...' - un mot que je ne prononcerai pas ! Si tu veux être champion du monde, tu dois être comme ça. »

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