Pierre Gasly après sa troisième place au Grand Prix de São Paulo : "C'est incroyable pour toute l'équipe. Nous avons vécu une saison si difficile et avons eu du mal à marquer des points."
"Dans ces conditions, tout était possible. Nous y avons cru jusqu'au bout."
"Deux voitures sur le podium, je ne pense pas que quelqu'un aurait parié là-dessus avant le début de la saison. C'est juste fantastique."
"Je suis absolument euphorique en ce moment. Je suis tellement fier de l'équipe."
"Surmonter une saison aussi difficile, cela aurait été trop facile d'abandonner. Mais nous n'avons jamais baissé les bras et nous voilà ici."
"Beaucoup de points pour l'équipe, et tout le monde devrait être très fier aujourd'hui."
Vowles parle de l'organisation de Williams et du futur de l'écurie
19/04/2023
James Vowles, nouveau team principal de Williams et ancien de Mercedes, parle de ce que l'écurie britannique doit faire pour progresser et, pourquoi pas, suivre le succès actuel d'Aston Martin.
James Vowles s'est confié à AMuS sur son adaptation chez Williams : "cette équipe est en mode survie depuis des années". La situation était sombre pour l'écurie de Grove : "Vous ne vous préoccupez pas de ce qui se passera dans 12, 18 ou 24 mois. Vous pensez à ce que vous devez faire demain pour passer la journée."
L'équipe ne pensait pas évolution mais s'occupait de sa survie au jour le jour : "L'équipe était à ce point - non seulement par sa propre faute, mais à cause d'un manque d'investissement et d'autres choses."
L'écurie Williams, c'est quand même 800 employés dont certains qui y travaillent depuis 30 ans.
Et un pôle qui a été délaissé, à tort, chez Williams ? "Je dirais sans aucun doute que l'espace des composites a été négligé en termes d'investissement au fil des ans."
Et ce n'est pas le seul domaine en désuétude puisque Vowles, ex de chez Mercedes quand même, donne un autre exemple : "il n'y a pas de logiciel ERP (Enterprise Resource Planning) fonctionnel chez Williams. Avec ce système, vous suivez les pièces du véhicule. Le designer termine son travail, le composant rentre dans l'ERP. La production suit, la pièce est vissée sur la voiture et peut ensuite être détruite. Vous avez besoin de ce système de suivi pour comprendre où se trouvent certaines pièces. Rien de tout cela n'existe chez Williams pour la raison qu'il n'a pas investi. Si vous ne savez pas comment se portent vos pièces, vous ne pouvez pas fonctionner efficacement dans le monde du plafonnement budgétaire. Et c'est la base."
Pour en revenir côté personnel, James Vownles se veut plus rassurant : "Nous avons un bon personnel chez Williams. Nous devons le renforcer avec une expertise et des connaissances de l'extérieur."
Mais, au-delà de l'aspect humain, on en revient aux limites du modèle actuel qu'il constate depuis son arrivée : "nos employés ont également besoin d'installations appropriées pour pouvoir suivre le rythme. Si vous ne pouvez pas tout fabriquer vous-même et que vous devez externaliser quelque chose, cela ne vous coûtera plus le même prix, mais le double ou le triple. Et cela prend plus de temps. La qualité est généralement différente. Si vous le faites de cette façon et qu'ils le fabriquent eux-mêmes, vous dépensez le triple en pièces composites. Cela vous limite dans le plafond budgétaire. Il n'est donc pas facile de dire cela dépend des installations ou des personnes. Les deux sont importants. Nous devons développer les deux plus loin."
Qui plus est, l'ingénieur britannique ne peut pas "braconner" de personnel chez Mercedes (en reste-t-il après les départs massifs chez Red Bull et Aston Martin ?). Mais il a des solutions alternatives : "je connais des personnes très intelligentes d'autres organisations avec lesquelles je suis en contact". En parallèle, il sait que d'autres écuries ont perdu des ingénieurs, ne pouvant pas augmenter les salaires, il espère ainsi "que certains d'entre eux trouveront leur chemin jusqu'à nous".
Il était évoqué précédemment l'aspect budget et une excellente question d'Andy Haupt à Vowles : "Le plafond budgétaire est-il une chance de se rattraper ?", ce à quoi le Britannique a répondu : "Pas avec la construction actuelle. Nous en discutons avec la FIA, la Formule 1 et les autres équipes. Si nous voulons une méritocratie, s'il vous plaît, permettez-moi de dépenser l'argent que j'ai pour au moins égaler d'autres équipes sur les installations. C'est la possibilité qui se présenterait dans le cadre du plafond budgétaire. Cependant, si les choses continuent comme elles ont été, il sera presque impossible de rattraper le retard. Lorsque vous devez investir des dizaines de millions, mais que les dépenses en capital ne sont pas autorisées."
Autant dépenser pour construire une soufflerie est une exception (cf. Aston Martin d'ailleurs), autant James explique qu'en prenant l'exemple d'un banc d'essai, ceci "prendrait trois à quatre ans avec toutes les autres dépenses que vous avez à faire".
Pour basculer sur les objectifs, Vowles explique son plan d'attaque en 2023 : glaner des données pour ne pas compromettre 2024. "J'ai donné à l'équipe le mandat de continuer à apprendre les week-ends de course où nous ne nous battons pas nécessairement pour beaucoup de points. Par exemple, nous ne devrions pas faire la même chose sur les deux voitures pour mieux comprendre le châssis et l'aérodynamique après la course."
Note de fin : le bond de performance d'Aston Martin est un modèle, un moteur de motivation pour une organisation (ou désorganisation) comme Williams. Vowles pense qu'avec une bonne structure, tout est possible. Par ailleurs, il est du même avis que Mike Krack de l'écurie verte : quel serait l'intérêt de construire certaines pièces soi-même (comme la transmission) alors que Mercedes leur produit des pièces de qualité élevée ? "Mercedes nous fournit un très bon groupe motopropulseur. Nous devons investir notre temps dans d'autres domaines : aérodynamique, dynamique de conduite, etc."
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