Lando Norris a remporté ce dimanche sa première victoire à Monaco et sa deuxième de la saison au terme d'un Grand Prix de Monaco à la fois tendu et stratégique. Parti depuis la pole, le pilote McLaren a dû composer avec un gros blocage de roue au départ, plusieurs phases de VSC, du trafic à répétition et une gestion millimétrée de la règle des deux arrêts obligatoires.
Charles Leclerc, deuxième à domicile, n'a jamais cessé d'y croire. Menace permanente sur Norris en fin de course lorsque Verstappen bouchonnait le peloton de tête, le Monégasque a tout tenté mais a dû une fois de plus se contenter du rôle de dauphin, la faute peut-être à un premier relais mal géré par Ferrari.
Oscar Piastri complète le podium et limite les dégâts au championnat : l'Australien ne conserve que trois points d'avance sur Norris. Un Grand Prix solide de sa part, sans éclat mais sans erreur non plus. On ne sent pas l'Australien très amoureux de ce tracé.
Stratégiquement, Max Verstappen a longtemps mené la course grâce à une stratégie décalée. Resté en piste plus longtemps lors de ses deux premiers relais, il a temporairement pris les commandes dans les derniers tours avant de rentrer aux stands à l'avant-dernier passage pour le deuxième arrêt obligatoire. Il termine quatrième, loin devant Lewis Hamilton, isolé toute la course en cinquième position et assez dubitatif quant à son rythme.
Isack Hadjar, encore une fois impressionnant, décroche une sixième place méritée au terme d'un Grand Prix propre et maîtrisé, fruit d'une belle stratégie de son écurie et d'une aide précieuse de son coéquipier. Il devance Esteban Ocon, très solide sur la Haas, et Liam Lawson, également dans les points pour Racing Bulls.
Williams réalise une belle opération avec un double top 10 : Alex Albon (9e) a résisté longtemps à George Russell, qui a fini par craquer et écopé d'un drive through pour un dépassement illicite. Carlos Sainz hérite du dernier point, devant Russell justement, très agacé en radio et 11e à l'arrivée.
Ollie Bearman, malgré sa pénalité et un début de course animé, remonte jusqu'à la 12e place. Il devance les rookies Colapinto et Bortoleto, ce dernier revenu de loin après avoir heurté le mur à Portier dans un accrochage avec Antonelli dès le premier tour.
Lance Stroll, Nico Hülkenberg et Yuki Tsunoda terminent dans le même tour, sans jamais jouer un rôle marquant. Kimi Antonelli, très en retrait, ferme la marche après une stratégie décalée qui n'a pas payé.
Fernando Alonso a abandonné sur problème moteur, tandis que Pierre Gasly a été contraint à l'abandon après un accrochage avec Tsunoda en sortie du tunnel.