La Nissan Micra revient en 2025, et cette fois elle passe au 100 % électrique. Une évolution attendue pour une citadine historique, mais pas de révolution technique à l'horizon. Derrière cette sixième génération se cache en réalité une base bien connue : celle de la toute récente Renault 5 E-Tech. Même plateforme (AmpR Small, ex-CMF-B EV), même technologie, mêmes batteries. On ne va pas se mentir, on est ici sur une Renault 5 recarrossée.
Deux batteries sont proposées : 40 et 52 kWh, pour des autonomies respectives de 308 et 408 km. Le moteur va jusqu'à 150 ch sur la version la plus puissante. La recharge rapide est au niveau, avec un pic à 100 kW pour récupérer 80 % en 30 minutes. À l'usage, c'est propre, simple, efficace. Rien à redire sur la fiche technique, qui reste très proche de ce que propose Renault avec la R5.
Là où ça change, c'est sur le style. Autant la R5 assume à fond son look néo-rétro, autant la Micra joue la carte du SUV compact avec une ligne plus haute, des arches de roues noires et un design plus consensuel. Plus moderne que sexy, plus rationnelle que charmeuse. C'est subjectif, mais elle ne déclenche pas le même effet waouh que sa cousine française. En photo, elle paraît même un peu pataude à côté.
À bord, même logique : double écran de 10,1 pouces, ambiance sobre, finitions propres mais sans extravagance. On est dans le fonctionnel. Quelques clins d'œil à l'ADN japonais, comme un relief de Mont Fuji dans l'habitacle, mais rien de très marquant. Nissan vise ici un public plus large, plus international. La voiture n'essaie pas de séduire avec du storytelling, elle cherche à rassurer avec une fiche propre et une logique simple : cinq portes, plusieurs ambiances intérieures, pas de prise de tête.
D'un point de vue marketing, c'est clair : Renault prend le terrain de l'émotion et du revival, Nissan celui de la rationalité et de la polyvalence. Deux approches pour une base commune. Pas de confrontation directe à venir, mais les deux modèles seront probablement mis en balance dans les concessions, surtout si la Micra arrive avec un tarif légèrement inférieur. Pour l'instant, Nissan n'a pas communiqué de prix, mais le positionnement laisse penser qu'elle visera en dessous de la R5 sur certaines versions.
Ceux qui attendaient un retour de la Micra avec une vraie rupture ou une forte personnalité en seront peut-être pour leurs frais. Mais pour Nissan, l'objectif est clair : proposer une citadine électrique simple, bien équipée, et surtout prête à répondre aux exigences du quotidien. En résumé, une R5 sans le style, mais avec les mêmes gènes.