Auteur d'une lourde sortie dès la première phase des qualifications à Imola, Yuki Tsunoda a fait son mea culpa avec une rare franchise devant les médias japonais. "J'ai été stupide, c'était inutile de pousser autant", a-t-il d'abord reconnu à propos de son erreur à la Variante Villeneuve. "On avait apporté beaucoup de changements à la voiture et je ne la comprenais pas encore bien. C'était inutile de pousser aussi fort sans cette compréhension."

Revenant sur son ressenti juste après l'accident, le pilote Red Bull s'est montré très affecté : "J'ai immédiatement su que c'était ma faute. J'étais embarrassé, déçu. La voiture est très endommagée, donc les mécaniciens vont devoir travailler énormément d'ici demain. Je pense qu'elle sera prête, mais c'était vraiment inutile de les mettre dans cette situation, comme de me mettre moi-même dedans."

Sur la cause précise de l'erreur, Tsunoda a admis avoir voulu trop en faire : "J'ai essayé de devenir un héros dès la Q1. Je voulais passer avec un seul train de pneus, c'était trop demander. Avec tous les changements, je ne savais pas comment la voiture allait réagir à haute, moyenne ou basse vitesse. Je pensais pouvoir gérer, mais son comportement a été inattendu. Cela faisait longtemps que je n'avais pas crashé en Q1, je ne sais pas comment j'en suis arrivé là."

Interrogé sur son état physique, le Japonais s'est voulu rassurant : "Je vais bien physiquement. Quand j'étais en l'air, je ne pensais à rien. Mais dès que j'ai tapé, je n'ai ressenti que des regrets."

Tsunoda a aussi évoqué les modifications de setup entreprises avant la séance : "Quand on change autant la voiture, il faut toujours bien se préparer. Je ne l'ai pas fait. Je me sens responsable, et désolé pour l'équipe. Je visais un passage en Q1 avec un seul train de pneus, donc j'ai attaqué plus que d'habitude. Ce n'était pas une situation où je manquais de confiance, ni où je ne comprenais rien aux changements, mais c'était tout simplement inutile."

Sur la condition de sa monoplace, il a expliqué que l'équipe avait tâtonné jusqu'au bout : "On a longtemps hésité sur le setup. Après les virages 2 et 3, la voiture n'était pas si mauvaise. C'est dommage. Je disais que je manquais de grip, donc on a essayé plein de choses, surtout sur les suspensions, et finalement on est plus ou moins revenus à une base connue."

Enfin, le Japonais a expliqué pourquoi il utilisait un ancien museau sur sa monoplace, alors que son coéquipier Verstappen bénéficiait de la version la plus récente : "C'est parce que Max a cassé le sien. Comme il n'y avait plus de pièce de rechange, la priorité a été donnée à Max, et j'ai dû utiliser l'ancien élément."

Il y a 23 h

Après la pole décrochée par Oscar Piastri à Imola, Andrea Stella n'a pas tari d'éloges à l'égard de son pilote, mettant en avant sa lucidité dans un contexte tendu. "Oscar, une fois de plus, a prouvé à quel point il est cool — vraiment une tête froide, car il a trouvé énormément de voitures dans les deux derniers virages", a expliqué le patron de McLaren au micro de Sky Sports F1. "Il est resté calme, a réussi à ne pas perdre trop de temps, et a signé la pole position. C'est une confirmation du talent que nous savons avoir entre les mains."

Concernant la performance de Lando Norris, Stella a reconnu une certaine difficulté à extraire le maximum de la MCL39 en qualifications : "Je pense que le temps perdu s'est réparti sur plusieurs virages, pas seulement un. On sait qu'actuellement, pour Lando, quand il s'agit de trouver le dernier dixième, il lui manque encore le ressenti parfait avec la voiture. On travaille là-dessus et je suis sûr que cela va s'améliorer à l'avenir."

Stella s'est toutefois montré très optimiste pour le Grand Prix, convaincu de la compétitivité de ses deux pilotes sur la durée : "Quand il s'agit de rythme de course, nous sommes très solides avec les deux, et on est impatients d'être à demain."

Il y a 23 h

Quatrième des qualifications à Imola, Lando Norris n'a pas cherché d'excuse au micro de Sky Sports F1, reconnaissant une nouvelle fois un manque de performance dans l'exercice du tour lancé. "Je suppose que je n'étais tout simplement pas assez rapide", a-t-il lâché. "Aucune de mes performances en Q3 n'a été suffisamment bonne cette année, donc c'est la même chose."

Le pilote McLaren assume une forme de schéma récurrent : "Comme chaque week-end. Je dois essayer de gagner des positions et de remonter. Ce n'est pas facile parce que ce n'est pas un circuit où l'on dépasse aisément, mais c'est comme ça."

Résigné mais toujours combatif en vue de la course, Norris a conclu : "C'est toujours la même histoire. Pas assez bon en qualifs, et j'essaierai de faire une course sympa demain."

Il y a 23 h

Troisième à l'issue des qualifications à Imola, George Russell a salué la stratégie audacieuse de Mercedes. "On a tenté quelque chose. On pensait que le pneu medium pouvait être rapide, et c'était un bon choix. Bien sûr, c'est un petit compromis pour demain, mais ça valait le coup pour revenir dans le top 3."

Le pilote britannique s'est réjoui de sa performance, tout en soulignant la compétitivité actuelle de McLaren : "Très content de la performance — très proche d'Oscar. C'est toujours une surprise d'être si près des McLaren car elles sont très rapides en ce moment."

Son dernier tour a bien failli ne jamais voir le jour : "C'était très tendu parce qu'au début du tour, on a failli rater le drapeau. J'étais en première pour lancer le tour et j'ai perdu un dixième dans la ligne droite, car j'étais très proche de Sainz."

Russell conclut avec un certain optimisme : "Très heureux de cette P3. Je pense qu'on ne pouvait pas faire beaucoup mieux aujourd'hui, mais maintenant il faut se concentrer sur demain et essayer de remonter sur le podium."

Il y a 23 h

Deuxième des qualifications derrière Oscar Piastri, Max Verstappen a salué une bonne journée dans l'ensemble, malgré des pneus tendres C6 jugés trop fragiles. "Tout se passait très bien, mais ce composé le plus tendre est très difficile à faire durer sur tout le tour. Le premier secteur était bon, puis les pneus ont commencé à se dégrader, petit à petit."

Le Néerlandais a relevé la performance de George Russell sur pneus mediums pour illustrer son propos : "C'était sympa à piloter, mais George a fait son tour avec les mediums, donc peut-être que les tendres étaient un peu trop tendres pour ce circuit. En tout cas, pour nous, c'était plus difficile d'en tirer le maximum. Je me sentais mieux avec les mediums."

Verstappen garde cependant les yeux rivés sur le Grand Prix : "La course, c'est demain, c'est là qu'on marque les points, donc c'est là-dessus qu'on doit se concentrer. Mais je pense que c'était une très bonne journée pour nous."

Quant à ses chances de victoire face à Piastri, il espère un meilleur comportement en course que lors du dernier Grand Prix : "La dernière course, il n'y a pas vraiment eu de bagarre. J'espère qu'on aura un peu plus de rythme, une voiture plus stable, et qu'on pourra mieux gérer les pneus."

Il y a 23 h

Oscar Piastri s'est offert la pole position à Imola au terme d'une séance marquée par les drapeaux rouges et les incertitudes liées aux pneus C6. "C'était une session très difficile, avec tous les retards, les drapeaux rouges. Et puis les pneus… Ils ont été très compliqués aujourd'hui. Hier, tout le monde pensait que le C6 n'était pas si mal, et aujourd'hui, c'était un vrai mystère."

Le pilote McLaren a salué le travail de son équipe, qui a su faire évoluer les réglages dans la bonne direction : "L'équipe a fait un excellent boulot pour mettre la voiture dans une bonne fenêtre. On a testé plusieurs choses ce week-end, et on a réussi à la placer au bon endroit pour les qualifs."

Concernant son dernier tour, l'Australien a dû composer avec du trafic : "Le tour était bon. J'avais environ quatre voitures dans le dernier virage, ce qui n'a pas aidé, mais ça a suffi. Donc je suis très content de mon travail et impatient d'être à demain."

Lancé en premier sur la piste en Q3, il reconnaît que la situation n'était pas idéale, mais en a tiré parti : "Je n'étais pas ravi d'être le premier en piste, mais j'avais eu un gros écart au tour précédent, donc ça n'a pas changé grand-chose pour moi. On perd le bénéfice de l'aspiration, mais on évite l'air sale. Ça m'a un peu aidé, je pense. On avait assez de rythme pour faire ça et s'y tenir, et c'est ce qu'on a fait. L'équipe a parfaitement exécuté ce plan."

Il y a 23 h

Franco Colapinto a écopé d'une pénalité d'une place sur la grille de départ du Grand Prix d'Émilie-Romagne 2025, à la suite d'un non-respect des consignes du directeur de course lors de la Q1. Après le drapeau rouge provoqué par le crash de Tsunoda, l'Argentin a pénétré dans la voie rapide des stands avant que l'heure de reprise officielle de la séance ne soit confirmée.

Entendu par les commissaires avec un représentant d'Alpine, Colapinto a expliqué qu'il avait mal interprété un message radio lui demandant simplement d'avancer sans s'engager complètement. Une fois la voiture entrée dans la voie rapide, l'équipe lui a demandé de continuer, estimant qu'il était trop tard pour faire marche arrière.

Les commissaires ont reconnu qu'aucun avantage sportif n'avait été obtenu, la séance venant à peine de redémarrer. Ils ont toutefois estimé qu'une sanction s'imposait malgré le caractère involontaire de l'infraction, et ont infligé une pénalité d'une position sur la grille. Colapinto, qui avait signé le 15e temps, reculera donc d'un rang pour s'élancer 16e.

Il y a 23 h

Avec un grip mécanique élevé mais un tracé étroit où dépasser reste un casse-tête, Imola demeure un circuit où la position en piste prime sur la pure performance pneumatique. Poleman pour la première fois sur le petit circuit italien, Oscar Piastri a donc en main la meilleure des cartes stratégiques : un plan médian vers la victoire, basé sur un arrêt unique.

Comme en 2024, le scénario privilégié reste le médium-dur, avec une fenêtre idéale resserrée autour des tours 19 à 25. C'est là que les leaders devraient plonger aux stands, sauf en cas de Safety Car. L'an passé, Verstappen, Norris et Leclerc l'avaient emporté avec cette approche, et rien n'indique qu'elle sera rendue caduque malgré le passage à une gamme plus tendre cette saison (C4-C5-C6).

Mais attention : cette souplesse pourrait piéger les excès d'optimisme. En cas de surchauffe ou de trafic, une deuxième neutralisation pourrait rendre viable une stratégie à deux arrêts. Pirelli estime un écart de seulement deux à trois secondes entre un médium-dur et un médium-dur-dur, mais avec 27 secondes perdues au stand, le pari semble risqué à moins d'un scénario mouvementé.

Dans le peloton, certains pourraient tenter l'inverse : un départ en durs pour aller loin (jusqu'au tour 44 idéalement) et chausser les médiums en profitant d'une neutralisation. Les Ferrari, Tsunoda ou Antonelli ont les profils pour y penser, d'autant qu'ils partent plus loin sur la grille. À l'image de Pérez en 2024, ce genre de stratégie peut se révéler payante en cas de course hachée.

Enfin, une inconnue météorologique subsiste. Si la pluie semble improbable, des averses localisées ne sont pas à exclure. Et avec un vent en rafales annoncé jusqu'à 35 km/h, Imola pourrait à nouveau surprendre. Les stratèges, eux, devront rester souples… et opportunistes.

Il y a 7 h

Yuki Tsunoda devra s'élancer depuis la voie des stands au Grand Prix d'Émilie-Romagne 2025. À la suite d'un changement de cellule de survie sur sa Red Bull RB21 n°22, l'équipe a reconstruit la monoplace avec plusieurs éléments de spécification différente. Conformément à l'article 40.9 a) du règlement sportif, cela entraîne automatiquement un départ depuis les stands.

Par ailleurs, le Japonais a dépassé le quota autorisé pour deux composants : il utilise désormais un troisième exemplaire de batterie (energy store) et d'électronique de contrôle (CE), alors que seuls deux sont autorisés sur l'ensemble de la saison. Les autres éléments remplacés (ICE, turbo, MGU-H, MGU-K, échappement) restent dans les limites du règlement. Le rapport technique a été validé par les commissaires et la feuille de déclaration a bien été soumise ce matin par Red Bull Racing.

Il y a 6 h

La FIA a publié la grille de départ définitive du Grand Prix d'Emilie-Romagne 2025. Imola verra donc Piastri en tête devant Verstappen et Russell, Norris complétant la deuxième ligne.

Au niveau des pénalisés, Tsunoda démarrera de la voie des stands. Et Colapinto se voit rétrograder d'une place, de la P15 à la P16 (si chère à Pérez fut un temps).

Il y a 4 h

Interrogé par Sky Sports sur l'éventualité d'un ordre d'équipe après la voiture de sécurité, Andrea Stella a confirmé que McLaren avait envisagé de demander à Oscar Piastri de laisser passer Lando Norris, avant de privilégier une approche plus équitable entre ses deux pilotes.

"C'est une chose à laquelle nous avons clairement pensé" a-t-il reconnu. "Nous voulions qu'Oscar ait sa propre chance au redémarrage. Donc, selon notre logique, si Lando était capable de dépasser Max, il aurait dû pouvoir dépasser Oscar assez facilement, étant donné que ce dernier était avec des pneus assez usés."

À défaut de consigne claire, McLaren s'en est remis à la performance pure. Norris a finalement pris le dessus sans incident. "En réalité, si l'écart de rythme était suffisant, les choses se seraient réglées naturellement. Nous sommes satisfaits de la manière dont les choses se sont déroulées."

Et de conclure en soulignant la prestation collective : "Les deux pilotes ont apporté un très bon résultat à l'équipe."

Il y a 1 h

Deuxième à l'arrivée du Grand Prix d'Émilie-Romagne, Lando Norris a reconnu que la course n'avait pas été simple face à une Red Bull une nouvelle fois très solide. S'il a réussi à dépasser son coéquipier dans les derniers tours, le Britannique n'a jamais pu menacer Max Verstappen sur le circuit d'Imola.

"C'était une course longue. Pas facile de dépasser, mais on a fait ce qu'on a pu. Max a fait une bonne course et nous n'avons pas pu suivre."

"On a eu une belle petite bagarre à la fin entre Oscar et moi, c'était tendu mais toujours fun."

"Une bonne course. Pour nous, en tant qu'équipe, faire deuxième et troisième c'est super. Bien sûr, on aimerait être là-haut à se battre contre Max, mais ils étaient trop forts pour nous aujourd'hui."

Interrogé plus tard par Sky Sports sur l'absence de consignes données à Piastri après la Safety Car, Norris a confirmé qu'il n'en attendait pas nécessairement.

"J'étais sur de meilleurs pneus, mais je ne m'attendais à rien. C'était quand même un duel difficile. On était proches au premier virage. C'est comme ça que ça doit se passer, évidemment."

"Je perds du temps à cause de ça, et lui aussi, mais c'est ce qu'on doit faire si on veut se battre pour un championnat."

"Si on essaie de rendre quelqu'un heureux, l'autre sera mécontent, donc c'est comme ça."

"Je pense qu'on a bien géré la situation, et que l'équipe a fait du bon travail."

Il y a 1 h

Oscar Piastri n'a pas converti sa pole en victoire ce dimanche à Imola. Surpris dès le départ par Max Verstappen, l'Australien a reconnu avoir commis une erreur en abordant Tamburello : "J'ai freiné trop tôt. C'était aussi une belle manœuvre de Max. C'est évidemment décevant, mais on a aussi pris quelques mauvaises décisions ensuite."

Déjà relégué derrière la Red Bull, Piastri a tenté un arrêt anticipé au 14e tour pour chausser les pneus durs, mais le pari s'est retourné contre lui. "Ce n'était clairement pas notre meilleur dimanche. Il y a pas mal de choses à revoir. Bravo à Max et à Red Bull. Ils ont fait du bon boulot et ils avaient le rythme aujourd'hui."

Le timing de la VSC, déclenché par l'abandon d'Esteban Ocon, a également joué contre lui. Verstappen et Norris ont pu s'arrêter sans perte majeure, tandis que Piastri n'avait plus de train neuf pour s'aligner sur la même stratégie : "La VSC est tombée parfaitement pour Max et Lando. J'avais déjà utilisé mes deux trains de pneus durs, donc la relance était vraiment difficile."

Dans les derniers tours, il a tenté de défendre face à Norris, mais n'a pas pu résister. "J'ai fait de mon mieux pour garder la deuxième place mais je n'avais plus assez d'adhérence." Et de revenir sur ce duel fratricide : "J'ai essayé de tenir, mais je manquais clairement de grip. Je savais qu'il finirait par passer, c'était inévitable. Mais je n'allais pas me laisser faire sans me battre."

Oscar Piastri est néanmoins dans une série de, désormais, six podiums consécutifs. Espérons que Monaco lui soit bénéfique.

Il y a 56 minutes

Sixième à l'arrivée du Grand Prix d'Émilie-Romagne, Charles Leclerc a livré une prestation très engagée dans le peloton, avec notamment des duels musclés face à Pierre Gasly et Alex Albon. Frustré par sa 11e place sur la grille, le pilote Ferrari a expliqué à Sky Sports avoir été contraint de prendre des risques pour tenter de sauver son week-end.

"Je le disais avant la course : c'est l'un de ces Grands Prix où il faut rouler avec le cœur et sortir un peu les coudes."

"Dans ces conditions, on est très souvent à la limite, parfois un peu au-delà."

Conscient du contexte difficile pour Ferrari, Leclerc n'a pas cherché à masquer sa frustration : "Quand on part onzième, en tant que pilote, je ne peux pas accepter la situation dans laquelle on se trouve."

Interrogé sur ses affrontements en piste, il a écarté toute responsabilité dans la manœuvre avec Pierre Gasly : "J'ai pris des risques. Mais avec Pierre, je ne pense pas avoir dépassé la limite ni être en faute. C'était un incident de course". Une analyse qui rejoint d'ailleurs celle du pilote Alpine lui-même, qui a reconnu s'être mal repositionné hors trajectoire en voulant lui laisser de la place.

Sur sa défense rugueuse face à Albon, Leclerc a été plus nuancé : "Avec Alex, c'était clairement à la limite, c'est certain." Dans une autre intervention, il a précisé qu'il s'était contenté d'exploiter les règles telles qu'elles sont écrites, admettant que ce n'est pas forcément beau à voir, mais que c'est ce qu'il faut faire dans ce genre de course.

Il y a 50 minutes

Max Verstappen a remporté une victoire sans bavure au Grand Prix d'Émilie-Romagne, sa deuxième de la saison, en s'imposant dès le départ face à Oscar Piastri. Le Néerlandais a ensuite déroulé sa course en tête, maîtrisant parfaitement les deux neutralisations et profitant d'une Red Bull nettement plus compétitive que vendredi.

"Le départ n'a pas été particulièrement bon, mais j'étais sur la trajectoire extérieure, la ligne normale, alors je me suis dit ‘je vais tenter de plonger à l'extérieur' — et ça a très bien marché."

Grâce à ce dépassement, Verstappen a pu imprimer son rythme : "Ça a libéré notre potentiel, car une fois en tête, la voiture était bonne. Je pouvais gérer mes pneus."

Il a souligné les progrès réalisés en seulement 48 heures : "Grosse amélioration par rapport à vendredi, et je suis très content de ça."

Le timing du VSC, déclenché au 29e tour, a joué en sa faveur : "Le VSC est tombé au bon moment pour rentrer aux stands. Même après ça, en pneus durs, on avait un bon rythme. Puis il y a eu la Safety Car, donc tout le peloton s'est regroupé. Mais à la relance, on a bien géré les choses et on a ramené la victoire."

Verstappen a salué le travail collectif dans un week-end important pour Red Bull : "Je suis incroyablement fier de tout le monde. C'était une semaine très importante pour nous. La voiture a très bien fonctionné. Et l'exécution de la course, le moment choisi pour les arrêts comme les arrêts eux-mêmes, tout a été très bien fait."

À la radio, Christian Horner n'a pas manqué de souligner la symbolique de cette victoire : "Waouh Max. 400 Grands Prix et tu gagnes celui-là. Superbe course, superbe week-end. Tu as vraiment dominé."

Ce à quoi Verstappen a répondu : "Super week-end. Exécution parfaite dans tous les domaines. Merci beaucoup, et pour notre 400e course ! Un samedi et un dimanche très solides. C'est mérité. Beau boulot."

Interrogé par Sky Sports, Horner est revenu sur le dépassement clé du premier virage : "Ce virage 1, c'était à quitte ou double. Oscar a été correct, il lui a laissé la place, mais Max venait de loin et il s'est engagé complètement. C'est ça qui a tout déclenché. On ne l'a plus revu ensuite. Il est incroyablement décisif. Il est juste exceptionnel dans ces situations."

Le directeur de Red Bull a par ailleurs clarifié les priorités : "J'ai toujours dit que ce championnat est un marathon. On est à la septième course et on en a gagné deux. Ce qui compte, c'est la position à la fin. Il faut rester dans le rythme pendant cette phase. On retrouve notre forme. Le week-end prochain, ce sera un défi complètement différent, et il y aura ensuite un changement de règlement." Et de conclure sans ambiguïté : "Notre priorité totale, c'est le championnat pilotes. On a un numéro 1 très clair dans l'équipe, et c'est là que se concentre notre objectif."

Il y a 47 minutes

Parti 12e sur la grille, Lewis Hamilton a conclu son Grand Prix d'Émilie-Romagne à la quatrième place, au terme d'une course qu'il juge globalement réussie, autant sur le plan personnel que collectif. Le Britannique s'est montré agréablement surpris par la compétitivité retrouvée de sa Ferrari à Imola.

"Je ne m'attendais vraiment pas à finir quatrième aujourd'hui", a-t-il avoué sur Sky Sports.

"Je ne savais pas jusqu'où on pourrait remonter, vu notre position de départ, mais la voiture a vraiment été excellente. L'équipe a fait un travail fantastique sur la stratégie, tout a été parfait."

Hamilton a tenu à souligner la qualité des échanges avec son ingénieur Riccardo Adami : "Je pense qu'on progresse petit à petit, et je trouve que Riccardo et moi avons fait un super boulot en termes de communication."

"J'étais calme, donc je pense qu'il l'était aussi, et toute l'équipe a gardé son calme pour exécuter la stratégie. Les arrêts aux stands ont aussi été parfaits."

À l'arrivée, le septuple champion du monde regrettait presque de ne pas avoir eu quelques tours de plus : "Dans l'ensemble, c'était super. J'espérais quelques tours supplémentaires. Évidemment, la Safety Car nous en a privés, sinon on aurait peut-être pu se battre pour le podium."

Il y a 44 minutes

Charles Leclerc était sous enquête après sa défense musclée sur Alex Albon à la chicane de Tamburello, jugée potentiellement hors limites par la direction de course. Les commissaires ont examiné l'incident et décidé de ne pas infliger de sanction, notamment en raison du comportement du pilote Ferrari juste après l'action.

Selon le rapport officiel, Leclerc aurait forcé Albon à sortir de la piste à la sortie du virage 2, en possible infraction à l'article 2 b) du Chapitre IV de l'Annexe L du Code Sportif International. Après examen des données GPS, des caméras embarquées, de la vidéo et des chronos, les commissaires ont toutefois précisé que "le pilote de la voiture 16 a volontairement rendu la position avant la fin de l'enquête, afin d'atténuer l'infraction alléguée."

Cette restitution immédiate de place a conduit les commissaires à classer l'affaire sans suite : "Dans ces circonstances, aucune autre action n'a été entreprise." Une décision conforme au règlement, qui encourage les pilotes à corriger d'eux-mêmes une manœuvre limite, à condition que cela soit fait rapidement et sans ambiguïté.

Leclerc, qui avait reconnu que cette manœuvre se situait "clairement à la limite", en ressort donc sans pénalité, mais avec un rappel implicite sur l'équilibre entre agressivité et respect des limites du règlement sportif.

Il y a 42 minutes

Détails et infos sur l'écurie de F1 Sauber

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L'écurie Sauber en bref

Sauber, également connue sous le nom complet de "Stake F1 Team Kick Sauber" est une écurie de Formule 1 basée à Hinwil en Suisse.

Cette écurie a fait ses débuts en F1 lors du Grand Prix d'Afrique du Sud de 1993.

Elle est actuellement dirigée par Jonathan Weathley.

Pour la saison en cours, l'équipe Stake F1 Team Kick Sauber participe avec la monoplace "C45", qui est propulsée par une unité de puissance Ferrari.

Les pilotes pour cette saison sont Nico Hülkenberg et Gabriel Bortoleto, portant respectivement les numéros 27 et 5.

Jusqu'à ce jour, l'écurie n'a pas encore décroché de titre de champion du monde des constructeurs.

Pour la saison de Formule 1 en cours (2025), l'équipe Sauber se classe dixième sur les dix écuries en lice, avec un total de 6,00 points.

Pour la saison suivante, le motoriste prévu est Audi, sous réserve de changements.

 Sauber

Stake F1 Team Kick Sauber

Sauber C45
C45
Casque de Nico Hülkenberg
  • Directeur d'écurie : Jonathan Weathley
    Directeur technique : James Key
  • Basée à : Hinwil (Suisse)
    Premier Grand Prix : 14/03/1993 (Afrique du Sud)
    Titres mondiaux : 0
  •  PU 2025 : Ferrari (2025)
     PU > 2026 : Audi

Les brefs concernant l'écurie Sauber

Sauber

Sauber a modifié le carénage de sa suspension avant pour cette manche floridienne, en se concentrant sur les bras inférieurs.

Cette évolution vise à améliorer les structures d'écoulement locales générées autour de ces éléments, dans une logique de conditionnement du flux le long de la voiture.

En agissant sur la forme externe des triangles de suspension, l'objectif est de mieux orienter l'air vers l'arrière et de limiter les perturbations dans cette zone exposée.

Nico HÜLKENBERG | Sauber
FIA

Depuis son coup d'éclat à Melbourne, Nico Hülkenberg n'a pas retrouvé le même niveau de compétitivité au volant de la C45. Il a reconnu que les dernières courses avaient été plus compliquées pour Sauber, en particulier à Djeddah où l'équipe n'a pas su exploiter son potentiel : "Sur certains circuits, nous avons été un peu plus compétitifs que sur d'autres. Je pense qu'à Djeddah en particulier, nous n'avons pas maximisé le potentiel en qualifications, et en course, nous n'étions tout simplement pas assez compétitifs."

Il a expliqué ces résultats en demi-teinte par une sensibilité prononcée de la monoplace aux caractéristiques du tracé : "J'ai l'impression que ça dépend pas mal du circuit."
En ce sens, Miami pourrait s'avérer plus favorable : "D'après ce qu'on a vu jusqu'à présent, c'est peut-être un peu plus les virages lents et moyens qui nous conviennent."

Au-delà des considérations techniques, Hülkenberg a insisté sur l'importance de ne pas relâcher l'effort, même à l'approche de l'ère Audi : "Tout ce qu'on fait maintenant comptera d'une manière ou d'une autre pour l'an prochain. Bien sûr, le règlement sera différent, mais il faut avancer en parallèle."
Il a rappelé qu'il restait encore beaucoup à jouer en 2025 : "Je veux quand même voir des progrès cette année et on veut marquer plus de points. La saison est encore longue, on n'en est qu'au début."

Sauber

À l'occasion du Grand Prix de Miami 2025, la Sauber C45 alignée par l'équipe Stake se parera d'une livrée inédite, résolument arty. Le capot moteur et les pontons sont recouverts d'un vert fluo façon projection de peinture fraîche, évoquant tantôt un tableau contemporain, tantôt un déversement de slime géant ou encore de flow-vis paint selon les sensibilités.

Sauber définit cette livrée spéciale comme une "toile audacieuse d'art moderne" pour "évoquer la sensation d'une peinture fraîchement appliquée comme si elle avait été complétée par l'artiste avant que la voiture ne prenne la piste".

L'ensemble s'inscrit donc dans un hommage appuyé à la scène artistique vibrante de Miami, avec une mise en scène qui dépasse la simple décoration de la monoplace : combinaisons des pilotes Nico Hülkenberg et Gabriel Bortoleto assorties, décoration du stand et outillage repeint dans le même thème.

Il s'agit de la première livrée spéciale de la saison pour Sauber (au-delà de la livrée steak du Japon qui n'est restée qu'un poisson d'avril), qui promet déjà d'autres surprises visuelles d'ici la fin du championnat.

Selon Stefano Battiston, directeur commercial de l'équipe, ce clin d'œil à Miami incarne leur volonté de "marquer les esprits" et d'injecter "de l'énergie et de la créativité" dans le paddock — tout en continuant à compter les [maigres] points, espérons-le, sur la piste.

Sauber

Petit résumé des évolutions techniques apportées par Sauber pour le Grand Prix d'Arabie Saoudite 2025, et il y en a !

En effet, c'est l'équipe ayant présenté le plus grand nombre de nouveautés spécifiques à ce rendez-vous, avec une attention particulière portée à l'équilibre aérodynamique et à l'efficience.

À l'avant, un nouvel aileron au flap redimensionné permet de réduire la charge produite, dans le but de rééquilibrer la monoplace en lien avec l'introduction d'un aileron arrière à faible traînée. Ce travail d'ensemble vise à adapter la répartition de l'appui pour un circuit rapide comme Djeddah.

Le fond plat bénéficie lui aussi de modifications, centrées sur la géométrie du plancher au niveau central. L'objectif est d'améliorer l'écoulement du flux dans la zone arrière basse de la voiture, et d'en tirer un gain d'appui plus efficient, sans dégrader la traînée.

C'est justement sur ce point que les plus gros changements sont à noter. L'aileron de poutre (beam wing) et les endplates de l'aileron arrière ont été entièrement redessinés, avec une approche combinée pour améliorer l'efficience aérodynamique à bas niveau d'appui. Ces éléments ont été pensés pour fonctionner ensemble, et s'accompagnent d'un nouvel assemblage d'aileron arrière à faible traînée, modulable grâce à plusieurs flaps, permettant d'ajuster la charge selon les besoins de réglage.

L'ensemble forme un package complet pensé pour les exigences spécifiques du tracé saoudien : vitesse de pointe élevée, équilibre maîtrisé et optimisation du rapport portance/traînée.

Gabriel BORTOLETO | Sauber
FIA

Gabriel Bortoleto découvre Djeddah au volant d'une Formule 1 avec appréhension et excitation. Le jeune Brésilien sait que l'écart avec la F2 est considérable, en particulier dans les enchaînements rapides.

"Ca paraît incroyablement rapide. Donc oui, des approches très différentes aussi dans la technique de pilotage par rapport à la F2. Probablement l'un des circuits où il y aura la plus grande différence dans la façon de piloter comparé à la F2 — surtout dans le premier secteur avec les vitesses élevées. Donc, très intéressant. J'ai hâte d'essayer. Ce qui est amusant en Formule 1, c'est justement la vitesse qu'on atteint. Donc oui, j'ai hâte."

Sa dernière course à Bahreïn l'a laissé frustré, coincé derrière Stroll sans pouvoir concrétiser un rythme pourtant prometteur. Il en tire des enseignements utiles, même s'il reconnaît les limites structurelles de sa monoplace.

"Oui, c'était un week-end difficile, surtout en course. Je suis resté un peu coincé derrière Stroll dans le dernier relais après la voiture de sécurité, et je n'ai pas pu passer, même si je sentais que j'avais plus de rythme. C'était juste super difficile. Mais bon, c'est juste un autre week-end de course. Ce n'est que le début de ma saison. Il y a beaucoup de choses qu'on a retenues en apprentissage, de mon côté comme de celui de l'équipe. Maintenant on va essayer d'appliquer tout ça ici."

Le problème est plus large que l'instantané d'une course : selon lui, la Sauber souffre fortement dans le trafic, incapable d'attaquer efficacement en conditions réelles.

"Encore une fois, je n'ai jamais conduit une autre F1 que la Sauber en course. L'air sale, c'est pour tout le monde, mais on semble vraiment avoir beaucoup de mal à dépasser. Quand on se rapproche trop, on a vraiment l'impression de perdre beaucoup d'aérodynamique et d'appui. C'est dur. Parfois, on sent qu'on a le rythme — peut-être pas encore pour marquer des points — mais au moins meilleur que ceux autour de nous. Et dès qu'on s'approche, on perd beaucoup d'adhérence. C'est vraiment compliqué de dépasser, même d'arriver à une position où on pourrait tenter quelque chose. Le week-end dernier, je n'étais même pas dans cette situation. C'est dommage, car j'ai envie de me battre pour des dépassements et des positions, et jusqu'à présent cette année, c'est très difficile. La plupart du temps, c'est un undercut pendant les arrêts ou essayer de rester en piste plus longtemps pour tenter quelque chose de différent — mais rarement un vrai dépassement en piste."

Interrogé sur ses résultats décevants et sa position de lanterne rouge au championnat, Bortoleto garde la tête froide. Il cite l'exemple de Russell et insiste sur la patience qu'exige la F1 quand le matériel ne suit pas.

"J'espère qu'en EL1 je serai comme vous le dites — à fond ! Ce n'est pas facile, honnêtement. Ce n'est pas facile. Vous venez de deux championnats — vous êtes habitué à être dans cette salle mais après une course, parce que vous avez gagné ou que vous êtes sur le podium. Maintenant, pour nous, c'est déjà un travail énorme si on va en Q2 ou si on se bat pour la Q3. Mais il y a toujours quelqu'un qui doit payer ce prix au début. Si vous regardez George Russell au début de sa carrière en F1, je ne crois pas qu'il ait marqué un point dans sa première saison, ou quelque chose comme ça. Et maintenant, c'est l'un des meilleurs pilotes du plateau et il fait un excellent travail. Je ne dirais pas qu'il se bat pour le championnat maintenant, mais il est constamment sur le podium ou en train de se battre. Donc tout est une question de patience. Je ne peux pas faire grand-chose maintenant — juste apprendre, essayer de grandir comme pilote dans ces moments difficiles et faire mieux chaque week-end. M'améliorer, parce que je ne me bats pas pour les points en ce moment — c'est la réalité. Ni moi, ni Nico. Nico a fait un très bon travail en Australie dans une course un peu folle et il a réussi à marquer, mais dans les trois ou quatre dernières courses, on n'a pas été en mesure d'être là par la seule performance. Ce qu'il faut faire maintenant, c'est essayer d'orienter l'équipe dans la bonne direction pour le développement de la voiture. On a vu l'an dernier avec Sauber — ils étaient derniers toute l'année ou presque, et avec une ou deux évolutions, ils sont revenus à la lutte pour la Q3. Donc j'ai appris une chose dans ce monde : tout peut arriver. Donc on ne doit pas abandonner."

Enfin, lorsqu'il lui est demandé s'il bénéficie de conseils pour traverser cette période difficile, il explique que l'essentiel du soutien vient de sa famille et de quelques échanges entre pilotes, mais que l'objectif reste clair depuis le début.

"Je ne parle avec personne en dehors du sport automobile — juste ma famille. Et avec certains pilotes je parle, et certains d'entre eux sont passés par ce que je vis maintenant — des saisons difficiles, sans marquer de points ou en galérant à le faire. Il faut juste avoir de la patience. Mais ce n'est pas une surprise pour moi. Ce n'est pas comme si j'étais arrivé cette saison en pensant me battre pour des podiums ou des points à chaque course. Je savais ce que j'allais traverser, et il fallait simplement être fort et tenir bon. L'équipe a été très claire avec moi depuis le début : c'était notre situation et on allait se battre avec ça. Je sais que ce n'est pas agréable d'être dans cette position, mais c'est comme ça. C'est la vie, je pense."

Et sur le plan technique, aucun changement à attendre pour cette manche.

"Pour répondre à la deuxième question — non, pas à ma connaissance. Pas de changement. C'est juste normal. Il faut encore qu'on essaye d'apporter de bonnes évolutions sur la voiture, mais pas pour cette course."

Nico HÜLKENBERG | Sauber

La Sauber n°27 de Nico Hülkenberg a été disqualifiée du Grand Prix de Bahreïn 2025, quatrième manche du championnat, à la suite d'un manquement au règlement technique détecté lors des vérifications post-course. Comme cela avait été le cas pour Lewis Hamilton en Chine, l'infraction concerne l'usure excessive du plancher (plank), dont l'épaisseur s'est révélée inférieure à la limite autorisée de 9 mm.

Les mesures relevées par la FIA sur la Sauber C45 ont montré des valeurs de 8,4 mm côté gauche, 8,5 mm au centre et à nouveau 8,4 mm côté droit. Lors de l'audition, l'écurie Stake F1 Team Kick Sauber a reconnu l'erreur et confirmé qu'aucune procédure n'avait été enfreinte volontairement. Les commissaires ont ainsi statué que l'article 3.5.9 e) du règlement technique avait été violé, et que la sanction standard — la disqualification — devait s'appliquer.

Tous les pilotes classés derrière Hülkenberg remontent donc d'une position au classement de la course, sans incidence sur le points.

Nico HÜLKENBERG | Sauber

Le déroulement des qualifications du Grand Prix de Bahreïn a été entaché par une faille préoccupante dans la chaîne de signalement des infractions. Nico Hülkenberg a dépassé les limites de piste au virage 11 lors de la Q1, mais cette infraction n'a été transmise aux commissaires qu'après le début de la Q2.

Le pilote Sauber a donc pu prendre part à la deuxième phase des qualifications — à tort — alors qu'Alex Albon, auteur d'un tour suffisant pour passer, aurait dû récupérer cette 15e place et disputer la Q2 à sa place. Le mal était fait : les commissaires n'ont pu intervenir qu'a posteriori, supprimant le tour litigieux de Hülkenberg ainsi que l'ensemble de ses chronos en Q2, et le reclassant 16e.

La FIA a reconnu une "situation inhabituelle" et s'est appuyée sur l'article 11.9.2.a du Code Sportif International pour statuer, mais cette affaire souligne un dysfonctionnement bien plus profond : qu'une infraction aussi claire ne soit pas détectée, signalée et traitée avant la reprise de la séance suivante est une faute grave.

Il ne s'agit pas d'une erreur directe des commissaires, mais d'un manquement du contrôle sportif en temps réel, qu'il s'agisse du système automatisé, du directeur de course ou de ses adjoints. Le cas d'Albon — qualifié sur la piste mais empêché de rouler — illustre parfaitement l'impact direct d'un tel défaut sur l'équité sportive. Et ce n'est pas une première.

Sauber
FIA

Présent pour la première fois en conférence de presse FIA en tant que directeur de l'écurie Sauber, Jonathan Wheatley s'est montré enthousiaste à l'idée de piloter la transition de l'équipe vers son statut futur d'écurie officielle Audi.

"Je disais justement aux gars avant qu'on entre ici : c'est excitant. J'ai retrouvé une vraie énergie. Il y a une dynamique dans l'entreprise avec cette transition de Sauber vers le projet Audi F1. Honnêtement, je sens que je suis exactement là où je dois être."

Débarqué récemment à Hinwil après 19 ans passés chez Red Bull, Wheatley se veut encore en observation. Il prend soin d'absorber la culture de l'équipe avant de bouleverser les choses.

"J'essaie d'utiliser mes yeux, mes oreilles et ma bouche dans les bonnes proportions — ce qui n'est pas habituel pour moi — et pour l'instant, je m'imprègne au maximum."

S'il note déjà une énergie palpable dans les murs de l'écurie suisse, il n'entend pas se précipiter dans la définition des objectifs.

"Je suis en train d'élaborer mes objectifs et mon plan à moyen terme, puis on verra pour du plus long terme. Comme je l'ai dit, cela fait deux semaines que j'ai commencé — j'ai passé presque autant de temps dans les airs qu'à l'usine, donc j'en suis encore à écouter et apprendre."

Interrogé sur les différences entre Red Bull et Sauber, Wheatley botte en touche, rappelant qu'il est encore en phase d'observation. Mais il insiste sur l'état d'esprit, et la volonté de grandir.

"Je suis encouragé par l'ouverture d'esprit et l'envie d'apprendre que j'ai rencontrées dans l'équipe jusqu'ici, et par l'énergie positive qui y règne. Ce métier, c'est une affaire d'humains. Si on n'a pas cette énergie créative, on ne peut pas avancer."

Il assume pleinement le défi multiculturel à venir, entre passé suisse et avenir allemand, et compte s'y adapter, non sans humour.

"Je vais essayer d'apprendre l'allemand – mais ne me testez pas là-dessus trop tôt, je vous en prie."

Un nouveau chapitre donc, pour une structure en mutation, avec à sa tête un profil expérimenté… qui prend le temps de poser ses bases.

Sauber

Sauber présente à Suzuka une salve de trois modifications significatives, toutes orientées vers une amélioration des charges locales.

La première mise à jour concerne le plancher, avec des changements appliqués à plusieurs zones : le déflecteur de plancher (floor fence), les parties externes du fond plat et le diffuseur. L'objectif de ces ajustements est d'optimiser le champ d'écoulement entrant sous la voiture, afin d'améliorer la qualité du flux sur toute la longueur du plancher. En canalisant mieux l'air en amont, Sauber espère renforcer l'efficacité de son effet de sol.

La seconde évolution touche l'aileron arrière. La géométrie du plan principal a été modifiée pour en améliorer l'efficacité globale et la "propreté" aérodynamique de l'ensemble arrière. Une géométrie revue permet un meilleur rendement et réduit les perturbations autour de cette zone sensible.

Enfin, l'aileron de poutre (beam wing) reçoit un élément supérieur supplémentaire, venant s'ajouter au plan principal déjà en place. Ce nouvel élément en amont permet d'augmenter la charge générée par l'assemblage de manière plus efficiente, tout en générant une réponse aérodynamique favorable aux caractéristiques visées sur ce type de tracé.

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Les actus concernant l'écurie Sauber

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