"Que serait un Grand Prix de Monaco sans casque spécial ?", a dit le pilote McLaren Oscar Piastri.

Rien si on le croit puisqu'il a accordé son casque avec le fameux orange papaye McLaren, qui se retrouve sur la livrée spéciale pour Monaco puis l'Espagne.

Il y a 22 h

Isack Hadjar a voulu rendre hommage à son idole, Ayrton Senna, pour le Grand Prix de Monaco 2025. Il arborera un casque reprenant les codes du couvre-chef légendaire du Bresilien, avec l'accord de la famille d'Ayrton.

Il y a 21 h

Oliver Bearman débute son année 2025 de casques spéciaux à Monaco, en apportant un couvre-chef aux couleurs de la Principauté !

Il y a 8 h

C'était prévu, c'est désormais officiel. Adrian Newey est apparu ce jeudi dans le paddock de Monaco, pour ce qui constitue sa toute première présence publique en week-end de Grand Prix aux couleurs d'Aston Martin.

Le célèbre ingénieur britannique, dont le départ de Red Bull a été annoncé en mai 2024, avait été annoncé par son nouveau camp dès le 13 mai 2025 comme devant rejoindre l'équipe sur le Rocher. Ce jeudi matin, c'est vêtu du vert Aston Martin que Newey a été aperçu à l'entrée du paddock, sourire aux lèvres, aux côtés des membres de l'équipe.

"Looking good in green, Adrian" ["Le vert te va bien, Adrian"], s'est d'ailleurs amusée l'écurie sur les réseaux sociaux, en accompagnement des photos de leur nouveau conseiller technique.

Cette apparition publique à Monaco vient donc sceller une nouvelle page, que beaucoup suivent avec attention : celle de l'après-Red Bull pour Newey, et du pari ambitieux d'Aston Martin de franchir un cap décisif avec l'ingénieur le plus convoité du paddock.

Il y a 5 h

En amont du Grand Prix de Monaco 2025, plusieurs ajustements ont été apportés au tracé. Le bitume a été refait entre le virage 12 et le virage 3, ce qui pourrait légèrement modifier l'adhérence sur cette portion du circuit. Par ailleurs, de nombreux trottoirs plats peints ont été supprimés, notamment aux virages 1, 4, 10 à 15, réduisant ainsi certaines zones de tolérance pour les pilotes qui avaient l'habitude de les exploiter en qualification ou en course. Le rail à gauche du virage 3 a également été réaligné pour des raisons de sécurité.

Il est à noter que la zone DRS reste inchangée cette année, comme confirmé par la carte officielle 2025 publiée par la FIA.

Il y a 4 h

Étiqueté d'agressif par certains pour son pseudo-duel avec Gasly à Imola, Charles Leclerc est revenu calmement sur l'épisode en conférence de presse à Monaco. Il a rappelé la solidité de leur relation, forgée dès les années karting et jamais remise en question malgré quelques contacts musclés.

"Bien sûr qu'on en a parlé. Pierre est un de mes meilleurs amis, donc il n'y a aucun problème entre nous. Je me souviens qu'en karting, il nous arrivait parfois de nous accrocher. On a donc l'habitude de ce genre de discussions. Et en réalité, je pense qu'on est deux personnes capables de bien séparer ce qui se passe en piste de notre relation hors-piste. Je sais à 100 % que quand il a la visière baissée, il ne me fera aucun cadeau — et c'est pareil pour moi. C'est comme ça, et ça l'a toujours été."

Il est à (re)noter que même le pilote français avait blanchi Leclerc dès le dimanche à Imola, reconnaissant son propre excès d'optimisme. En conférence de presse à Monaco, Gasly a livré sa version complète, dans la même veine.

"Oui, on a parlé juste après la course, et puis en arrivant ici, après avoir revu certaines images, on en a reparlé. Tout est clair. On s'est déjà bien battus dans le tour d'avant, au virage 7. Charles a mis le nez, on s'est un peu touchés. Puis jusqu'au virage 8, on était côte à côte. J'ai essayé de défendre la position en laissant un peu de place. Finalement, je pensais pouvoir prendre le virage, mais l'adhérence était plus faible que prévu. On a tout mis à plat. Aussi amis qu'on soit en dehors de la piste, une fois sur la piste, on se battra toujours aussi fort."

Il y a 4 h

Charles Leclerc ne se voile pas la face : malgré la victoire conquise ici-même en 2024, les perspectives d'un doublé monégasque semblent minces cette saison. En cause, une Ferrari moins à l'aise dans les enchaînements lents, qui composent pourtant l'essence du tracé de la Principauté. "Honnêtement, mes chances sont faibles... car malheureusement notre voiture n'est pas particulièrement performante dans les virages lents."

Puis il a rajouté : "Et ici, à Monaco, ce ne sont que des virages lents. Donc sur le papier, ce n'est pas le tracé le plus prometteur pour nous. Mais Monaco est tellement unique et différent de tout ce qu'on affronte durant la saison qu'on peut avoir une bonne surprise dès demain une fois la voiture en piste — ce que j'espère. Et si c'est le cas, j'espère être présent samedi, car les qualifications resteront la partie la plus importante du week-end. Mais sur le papier, ce sera un week-end difficile."

Il n'exclut pourtant pas un scénario inattendu, à l'image de la pole arrachée en 2021 malgré une voiture loin du compte sur l'ensemble de la saison. "Oui, cela peut faire une différence. Il y a eu des années où on ne s'attendait clairement pas à signer la pole, et quand on pense n'avoir aucune chance, on tente tout — peut-être un peu plus que ceux qui cherchent à gérer leurs attentes en Q3. Et on arrive à faire quelque chose de spécial, comme je pense qu'on l'a fait en 2021 : on était loin toute la saison, mais on a réussi à décrocher la pole ici. Donc j'ai toujours l'espoir de pouvoir reproduire ce qu'on a fait l'an dernier."

Enfin, sur une question plus réglementaire, Leclerc a exprimé son opposition à une modification du système de points spécifiquement pour Monaco. "Personnellement, je ne pense pas. Du moins pour les points, je ne changerais rien, ni n'attribuerais plus ou moins de points selon les courses. Je trouve que le système actuel est bon. Peut-être qu'on pourrait envisager d'attribuer des points en qualifications — surtout ici à Monaco, où c'est particulièrement important et unique. Mais je suis satisfait du système actuel, donc je ne changerais pas ce genre de choses". Une position partagée par Pierre Gasly et Isack Hadjar.

Il y a 3 h

Monaco ne figure pas toujours parmi les terrains de chasse favoris des écuries, mais Pierre Gasly y voit une chance à ne pas laisser passer. Le Français, auteur de plusieurs arrivées dans les points en Principauté, mise sur le caractère atypique du tracé pour créer des ouvertures — notamment grâce au facteur humain, plus prégnant ici qu'ailleurs.

"Eh bien, comme Charles [Leclerc] l'a évoqué, Monaco fait partie de ces circuits où il est difficile de prédire ou d'avoir une idée claire des performances. C'est l'un de ces tracés où, en tant que pilote, on sent qu'on peut avoir un impact plus important sur la performance. Les performances des voitures sont potentiellement plus proches que sur les circuits traditionnels. Tout cela ouvre de bonnes opportunités. De mon côté, je vois un week-end plein de possibilités."

Le double vainqueur de Grand Prix accueille aussi avec curiosité — et un certain optimisme — la nouveauté stratégique imposée cette année : deux arrêts obligatoires en course. "Je vois toujours les choses du bon côté. Donc je vois des opportunités. Il y a des inconnues, qu'il vaut mieux accueillir que redouter. Au final, je ne suis pas sûr que quelqu'un sache vraiment ce que cela va donner. Cela ne changera peut-être pas grand-chose. Je pense que les qualifications restent extrêmement importantes. Si on les réussit, on a fait une bonne partie du travail. Mais je suis sûr que cela va ouvrir des options stratégiques qu'il faudra bien gérer."

Il y a 3 h

Il n'a que 20 ans, mais Isack Hadjar arrive à Monaco avec une histoire déjà bien ancrée. C'est ici, au cœur de la Principauté, que sa trajectoire vers la Formule 1 a pris un tournant décisif, lorsqu'il a signé son contrat Red Bull à seulement 16 ans. Un souvenir forcément marquant pour le jeune Français, qui aborde ce week-end avec autant d'émotion que d'envie.

"Je pense que Monaco m'a plutôt bien réussi ces dernières années. C'est ici que j'ai signé mon contrat Red Bull à 16 ans, donc c'est clairement un endroit spécial pour moi. Ce que j'aime avec ce circuit, c'est que c'est de loin la meilleure séance de qualifs de l'année, et c'est ce que j'attends le plus."

Pour rendre hommage à une autre figure qui a marqué Monaco à jamais, Hadjar a dévoilé un casque spécial aux couleurs d'Ayrton Senna. Un hommage sincère à celui qu'il considère comme le seul et unique roi de la Principauté. "Oui. J'ai fait un casque spécial, en fait. Je m'étais dit que je pourrais le porter au Brésil — ce qui aurait du sens — mais je pense que le faire ici a encore plus de sens. Parce qu'il n'y a qu'un seul roi de Monte-Carlo, et c'est Ayrton. Quand j'étais gamin, je regardais plein de vidéos sur YouTube — je le voyais littéralement dominer tout le monde ici. Je me suis dit : "Si je deviens pilote de F1 et que je cours à Monaco, je veux lui rendre hommage." On peut voir sur mon casque ses statistiques — ses poles, ses victoires, les années. Je pense que c'était une bonne idée."

Enfin, concernant l'aspect sportif du week-end, Hadjar s'est montré curieux — et plutôt enthousiaste — face à l'introduction du double arrêt obligatoire en course. De quoi, selon lui, pimenter un scénario souvent figé. "Je pense que ça va faire passer la discipline dans une autre dimension. Ça va encore agrandir le sport, et c'est bien."

Il y a 3 h

Triple vainqueur à Monaco, Max Verstappen n'aborde pourtant pas ce week-end comme un terrain conquis. Le Néerlandais préfère rester mesuré quant aux chances de Red Bull sur un tracé où les virages lents sont rois — un domaine où la RB21 n'a pas toujours brillé cette saison.

"Si on regarde la saison jusqu'ici, on n'a vraiment été performants que dans les virages rapides. Or Monaco n'est pas un circuit rapide. Donc je suis un peu plus réservé pour ce week-end."

Il garde néanmoins en mémoire les leçons d'Imola, où la voiture semblait initialement loin du compte avant de revenir au premier plan. "Imola a été un très bon week-end pour nous – et je dis bien "week-end", car le vendredi n'était pas bon. On doit continuer à mieux comprendre notre voiture, ce qu'on veut en termes de réglages."

En qualifications, il sait que tout peut se jouer à la marge. À Monaco plus qu'ailleurs, il insiste sur l'importance de la sensation au volant et du rythme dans l'exercice. "Au final, c'est surtout une question de rythme, car sur un circuit normal c'est plus simple. Le grip est bon, tu as de l'espace, tu es vite à l'aise. Mais ici, je ne pense pas qu'on se sente un jour vraiment confortable. On est toujours sur le fil."

Le Batave a rajouté : "Tu progresses progressivement au fil des sessions… tu attaques, mais la piste elle-même évolue beaucoup, même en qualifs. Il faut juste être en piste au bon moment."

Sur le plan stratégique, il accueille la règle des deux arrêts obligatoires avec prudence. Si elle peut théoriquement pimenter le spectacle, Verstappen reste méfiant. "Je pense que ça peut aller dans les deux sens — ça peut être très simple, ou devenir complètement chaotique avec les voitures de sécurité ou de mauvais choix stratégiques. Je pense que ça va sans doute un peu pimenter les choses."

Plus globalement, le pilote Red Bull rappelle que la clé d'un championnat ne réside pas dans la régularité seule, mais bien dans la performance pure. "Si on veut gagner un championnat, il faut forcément être régulier. Mais ce sur quoi on doit se concentrer, c'est la performance. Plus on a de performance, plus on se simplifie la tâche."

Toujours prompt à donner son avis sur l'évolution du sport, Verstappen regrette la taille actuelle des monoplaces — inadaptées, selon lui, à des circuits comme Monaco. "Les voitures qu'on a actuellement sont, selon moi, un peu trop grosses. Ce serait mieux de revenir à des voitures plus petites, plus étroites. Je sais que les prochaines seront un peu plus compactes, mais je pense que ce n'est toujours pas suffisant."

Enfin, quand on lui parle du "show à l'américaine" façon Miami ou Vegas, il tempère. Pour lui, Monaco n'a pas besoin d'artifices pour rester unique. "Depuis mes débuts jusqu'à maintenant, je ne pense pas que ça ait beaucoup changé. C'est très excitant. Comme je l'ai dit, le format – la qualif – est très important. Le circuit est étroit… Mais je pense que Monaco conserve encore le bon équilibre."

Il y a 3 h

Dans les paddocks, les rivalités sont parfois frontales. Mais entre Max Verstappen et Gabriel Bortoleto, c'est une autre histoire : celle d'un binôme curieux, soudé par des heures de simulateur, une bonne dose d'humour, et une relation mentor–protégé qui ne se prend jamais trop au sérieux.

Interrogé sur cette complicité — qualifiée de "bromance" par certains médias brésiliens — Bortoleto n'a pas tardé à taquiner son aîné. "C'est complètement faux, pour commencer. En général, je commence à le battre, et là il change tous les réglages pour compliquer les choses. Après ça, je passe deux heures à essayer de reprendre le dessus… et lui il va raconter partout : 'J'ai battu Gabi, il lui a fallu deux heures pour revenir'."

Bortoleto s'amuse, mais Verstappen ne lâche pas l'affaire. Le Néerlandais assume ce jeu de compétition en ligne, qu'il voit aussi comme un prolongement utile de leur relation. "C'est bien, j'aime la compétition. On faisait déjà ça quand Gabi était encore en F3 ou en F2. Maintenant qu'on est tous les deux en F1, c'est cool. Dès qu'on a un peu de temps libre, on roule. Parfois avec les voitures de F1, mais aussi dans n'importe quel jeu vidéo, honnêtement."

De leur propre aveu, ces duels numériques sont un mélange d'entraînement et de plaisir, chacun essayant de piéger l'autre avec des réglages farfelus ou des temps impossibles à battre. Verstappen a complété : "Je pose un tour de référence, et toi tu passes cent tours à essayer de le battre… puis on recommence."

Réponse du Brésilien : "Ce n'est pas vrai. Je ne passe pas cent tours. Seulement cinquante ! Bref, je pense qu'on en est encore au début. Certains pilotes de simulation travaillent déjà sur la simulation depuis un bon moment. Mais on se concentre toujours sur 2025 et on essaie d'améliorer un peu notre voiture pour l'instant. Je pense qu'il ne faudra pas longtemps avant que Nico et moi commencions à travailler sérieusement sur 2026 et à comprendre où on en est."

Bortoleto confirme néanmoins passer "beaucoup de temps sur le sim", et n'exclut pas de se lancer un jour dans une compétition virtuelle officielle avec son mentor. Pour l'instant, chacun garde ses priorités en F1, mais l'idée d'un duo en endurance virtuelle semble dans les tuyaux. "Pourquoi pas ? Si Max m'invite pour faire de l'endurance en ligne, je suis partant."

Il y a 3 h

Cinquième à Imola au terme d'une course solide, Alex Albon refuse pourtant de s'enflammer. Le Thaïlandais garde la tête froide : s'il admet que le résultat brut est excellent, il souligne que le week-end n'a pas été aussi fluide que les chiffres pourraient le laisser penser.

"Je ne dirais pas que c'était ma meilleure course. Je ne pense pas que ce soit mon meilleur week-end. J'ai été en difficulté la plupart du temps, je ne me sentais pas très à l'aise avec la voiture — ce qui en dit long : même quand tout ne se passe pas idéalement, on arrive quand même à terminer cinquième."

Reste à savoir si cette performance peut se reproduire ailleurs. Et pourquoi pas dès Monaco ? Sans faire de promesse, Albon estime que la tendance des dernières courses — avec une Williams plus constante entre qualifs et course — pourrait bien se confirmer en Principauté.

"On ne s'attendait pas à ce qu'Imola nous convienne. On a fait évoluer les réglages au fil des courses, mais pas au point d'imaginer être aussi rapides. Donc d'une certaine manière, ça fait réfléchir : peut-être qu'on peut être aussi performants ici."

"On marche un peu sur la ligne entre optimisme prudent et prudence tout court. Je pense qu'on n'a pas de raison d'être mauvais ici, mais est-ce qu'on a juste été bons sur les deux dernières courses ? Je ne sais pas."

En revanche, sur la règle des deux arrêts obligatoires introduite ce week-end, Albon reste sceptique. Selon lui, le risque est réel de voir tout le monde plonger dans les stands dès les premiers tours pour vider l'obligation, au détriment de l'intérêt de course.

"Le souci, c'est que ça ne change rien et que ça crée juste une situation où tout le monde plonge aux stands au premier tour, en essayant de profiter d'un peu d'espace pour attaquer au tour 2, 3, 4, ou 5 — peu importe."

"Le truc, si vous parlez aux équipes — et je pense que c'est pareil pour tous les stratèges — c'est qu'on ne sait pas du tout comment ça va se passer."

Il y a 3 h

Pour sa première en Formule 1 à Monaco, Gabriel Bortoleto ne cache pas son excitation. L'ancien champion de F3, auteur d'un podium ici-même en F2 l'an passé, sait que la marche est haute — mais c'est justement ce défi qui l'attire.

Son ressenti sur la piste : "Très étroit. Les F1 sont assez grandes, et même en simulateur, on voit bien que c'est un circuit ultra-serré. Avec ces voitures aussi rapides, ça va être incroyable."

"Pour un jeune pilote, c'est une des courses dont on rêve toujours — le Grand Prix de Monaco en F1. J'ai vraiment hâte que le week-end commence pour découvrir ce circuit dans une voiture de F1."

"Même si j'ai déjà couru ici auparavant, l'approche avec une F1 est complètement différente."

En parallèle, le Brésilien reste lucide sur les performances actuelles de Sauber. Si les résultats n'ont pas encore suivi, il voit des signes d'amélioration… avec un vrai cap visé pour Barcelone.

"Je pense qu'on progresse, qu'on avance étape par étape. On verra — à Barcelone, on aura un nouveau package, donc ça pourrait être très positif pour nous."

Il y a 3 h

Alors que 2025 est encore loin d'avoir livré son verdict, les discussions autour de la saison 2026 commencent doucement à émerger. Entre changements moteurs, nouvelles structures aérodynamiques et incertitudes globales, les pilotes adoptent des approches très différentes — selon leur statut, leur équipe, ou simplement leur place dans la hiérarchie.

Chez Red Bull, Max Verstappen ne cache pas une forme d'ironie face à l'idée d'un travail déjà bien entamé, tout en soulignant qu'il est bien trop tôt pour savoir si le projet portera ses fruits.

"Encore ces derniers jours, j'étais à l'usine pour dessiner le piston. Donc oui, je pense qu'on a trouvé un bon compromis. Je crois que ça va être une fusée. Donc on est prêts !"

"Honnêtement, je pense que personne ne peut vraiment savoir. Bien sûr, on peut être très confiants dans ce qu'on fait, mais ce qui compte, c'est ce qu'on livrera l'an prochain."

Du côté de Williams, Alex Albon rappelle que, malgré des échanges techniques sur la voiture 2026, la priorité reste clairement portée sur la saison en cours.

"Surtout si on n'est pas une équipe usine, on est encore moins impliqués qu'une équipe comme Red Bull."

"D'après ce que je comprends, on est à peu près calés sur la géométrie de la voiture, mais c'est à peu près tout."

"On n'a fait qu'effleurer le sujet récemment, mais on va clairement intensifier ça au fil de la saison."

Gabriel Bortoleto, lui, reconnaît que chez Kick Sauber, la transition est encore embryonnaire. Si certains pilotes simulateurs travaillent déjà sur 2026, lui et Nico Hülkenberg sont encore focalisés sur les urgences de 2025.

"Je pense que c'est difficile à dire à ce stade. C'est un peu tôt. Certains pilotes sim travaillent déjà dessus depuis un moment, mais nous on est encore concentrés sur 2025 et sur le fait d'améliorer un peu notre voiture."

"Je pense qu'il ne faudra pas longtemps avant que Nico et moi commencions à bosser sérieusement sur 2026 en simulateur et à voir où on en est."

Il y a 3 h

À l'approche du Grand Prix d'Espagne, Charles Leclerc évoque déjà Barcelone comme un tournant technique potentiel. En ligne de mire : l'entrée en vigueur d'un nouveau règlement sur les ailes avant, mais aussi une série d'évolutions promises par Ferrari. Pourtant, le Monégasque ne veut pas vendre de rêve : à ce stade, rien ne garantit que cela suffira à inverser la tendance.

"On a vu l'an dernier que la situation avait beaucoup évolué à partir du moment où McLaren a apporté ses évolutions. Je pense que Barcelone sera un autre moment important de la saison, avec ce nouveau règlement sur les ailes avant. On verra si ça nous est favorable ou non."

"Ensuite, il faudra prendre une décision — probablement Fred devra la prendre — pour voir si c'est le bon moment pour basculer vers la préparation de la saison prochaine."

"Il y a des choses en préparation, mais est-ce que ce sera suffisant pour combler l'écart ? Je l'espère. Mais être devant et se battre pour des victoires, je ne suis pas encore sûr."

Leclerc rappelle aussi que malgré les efforts déployés à Maranello, l'origine exacte des difficultés de la SF-25 n'est toujours pas totalement cernée.

"Qu'est-ce qui ne va pas avec la voiture ? J'aimerais le savoir. Ce qui est prévu ? On a plusieurs choses, mais je ne peux pas donner de calendrier. Et les délais changent tout le temps, car l'équipe pousse pour amener tout ça le plus vite possible."

"Toutes les voitures seront affectées par [le changement de règlement], positivement ou pas, ça reste à voir. Honnêtement, je pense que ça ne nous affectera pas trop."

"Toutes les voitures seront affectées, que ce soit positivement ou non — ça reste encore à voir. Honnêtement, je pense que ça ne devrait pas trop nous affecter. Mais encore une fois, seul le temps nous le dira. On verra si certaines équipes sont plus affectées que nous, et j'espère que ça nous aidera à réduire un peu l'écart. Je ne pense pas que ce sera un bouleversement. Je ne pense pas qu'on verra un gros changement dans la hiérarchie actuelle. Mais ça peut avoir un petit impact, et j'espère que ce sera à notre avantage."

Il y a 3 h

Verstappen attend Monaco avec méfiance et lucidité

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Max VERSTAPPEN | Red Bull
FIA

Max Verstappen s'attend à un week-end difficile à Monaco, soulignant que la RB21 excelle dans les virages rapides, pas sur ce circuit lent. Il aborde les qualifications avec prudence, tout en restant attentif à la stratégie des deux arrêts obligatoires qui pourrait ajouter du suspense.

Triple vainqueur à Monaco, Max Verstappen n'aborde pourtant pas ce week-end comme un terrain conquis. Le Néerlandais préfère rester mesuré quant aux chances de Red Bull sur un tracé où les virages lents sont rois — un domaine où la RB21 n'a pas toujours brillé cette saison.

"Si on regarde la saison jusqu'ici, on n'a vraiment été performants que dans les virages rapides. Or Monaco n'est pas un circuit rapide. Donc je suis un peu plus réservé pour ce week-end."

Il garde néanmoins en mémoire les leçons d'Imola, où la voiture semblait initialement loin du compte avant de revenir au premier plan. "Imola a été un très bon week-end pour nous – et je dis bien "week-end", car le vendredi n'était pas bon. On doit continuer à mieux comprendre notre voiture, ce qu'on veut en termes de réglages."

En qualifications, il sait que tout peut se jouer à la marge. À Monaco plus qu'ailleurs, il insiste sur l'importance de la sensation au volant et du rythme dans l'exercice. "Au final, c'est surtout une question de rythme, car sur un circuit normal c'est plus simple. Le grip est bon, tu as de l'espace, tu es vite à l'aise. Mais ici, je ne pense pas qu'on se sente un jour vraiment confortable. On est toujours sur le fil."

Le Batave a rajouté : "Tu progresses progressivement au fil des sessions… tu attaques, mais la piste elle-même évolue beaucoup, même en qualifs. Il faut juste être en piste au bon moment."

Sur le plan stratégique, il accueille la règle des deux arrêts obligatoires avec prudence. Si elle peut théoriquement pimenter le spectacle, Verstappen reste méfiant. "Je pense que ça peut aller dans les deux sens — ça peut être très simple, ou devenir complètement chaotique avec les voitures de sécurité ou de mauvais choix stratégiques. Je pense que ça va sans doute un peu pimenter les choses."

Plus globalement, le pilote Red Bull rappelle que la clé d'un championnat ne réside pas dans la régularité seule, mais bien dans la performance pure. "Si on veut gagner un championnat, il faut forcément être régulier. Mais ce sur quoi on doit se concentrer, c'est la performance. Plus on a de performance, plus on se simplifie la tâche."

Toujours prompt à donner son avis sur l'évolution du sport, Verstappen regrette la taille actuelle des monoplaces — inadaptées, selon lui, à des circuits comme Monaco. "Les voitures qu'on a actuellement sont, selon moi, un peu trop grosses. Ce serait mieux de revenir à des voitures plus petites, plus étroites. Je sais que les prochaines seront un peu plus compactes, mais je pense que ce n'est toujours pas suffisant."

Enfin, quand on lui parle du "show à l'américaine" façon Miami ou Vegas, il tempère. Pour lui, Monaco n'a pas besoin d'artifices pour rester unique. "Depuis mes débuts jusqu'à maintenant, je ne pense pas que ça ait beaucoup changé. C'est très excitant. Comme je l'ai dit, le format – la qualif – est très important. Le circuit est étroit… Mais je pense que Monaco conserve encore le bon équilibre."
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