Laurent Mekies est revenu sur la contre-performance canadienne de l'écurie, contrastant avec les trois courses précédentes terminées dans les points. Selon lui, l'équipe n'était pas très loin du bon rythme, mais un ou deux dixièmes manquants ont suffi à basculer du bon au mauvais côté du peloton, tant le milieu de grille est serré : "C'est une bonne illustration de ce à quoi nous sommes confrontés aujourd'hui : dès que tout n'est pas parfait, on recule de plusieurs rangs."
Le directeur de VCARB admet qu'avec du recul, plusieurs choses auraient pu être mieux gérées à Montréal. Mais il rappelle que ce sont souvent les weekends compliqués qui permettent de progresser : "Si je regarde les douze derniers mois, nos plus grandes avancées sont souvent parties de courses ou de qualifications ratées." Le week-end de Spielberg est vu comme une nouvelle opportunité de repartir de l'avant.
Isack Hadjar est quant à lui salué pour sa montée en puissance en qualifications, avec un quatrième Q3 consécutif à Montréal. Mekies insiste sur la solidité du début de saison du Français, qui découvrait encore totalement la Formule 1 cet hiver : "Je pense que le point de départ d'Isack a été sensationnel, tout simplement. Il est arrivé chez nous en janvier avec une seule journée d'essai F1 à son actif. On a ensuite fait une journée sous la pluie… et ensuite, on s'est retrouvé à Bahreïn, puis Melbourne. Si on regarde sa vitesse naturelle, la manière dont il s'est fondu rapidement dans le groupe, avec les ingénieurs, les membres de l'équipe, tout l'environnement de la F1 et la pression qui l'accompagne, personne ne s'attendait à ce qu'il atteigne un tel niveau aussi vite."
VCARB entend désormais accompagner Hadjar dans sa progression, en créant les bonnes conditions pour qu'il continue à apprendre et à grandir. Mekies rappelle que, malgré un début d'année très solide, l'objectif reste le développement continu : "Désormais, comme Toto [Wolff] et Jonathan [Wheatley] l'ont dit, nous croyons fortement au développement des pilotes. Peu importe à quel point son niveau initial est impressionnant, on attend de lui qu'il progresse, qu'il continue à se développer. Il a déjà beaucoup grandi depuis janvier, et c'est à nous de lui fournir l'environnement propice pour qu'il puisse continuer à franchir ces étapes aussi régulièrement que possible, et devenir aussi solide que possible."