Leclerc évalue la première moitié de saison 2025 de Ferrari
Retour aux Brefs F1Charles Leclerc a dressé un bilan mitigé de la première moitié de saison de Ferrari, tout en se disant encouragé par les progrès réalisés récemment. Satisfait de la tendance actuelle, il reste toutefois conscient que l'écart avec McLaren et Red Bull est encore conséquent.
"Oui. Tout d'abord, je pense que nous sommes assez satisfaits de la tendance récente. Nous progressons pas à pas. Nous ne sommes pas encore totalement satisfaits, car évidemment le but ultime est d'essayer de gagner des courses. Mais en arrivant ici, je pense que c'est une course où nous avons été plutôt compétitifs par le passé. Lewis a toujours été exceptionnel ici aussi, donc j'espère que nous pourrons faire un très bon week-end et, espérons-le, nous battre pour la victoire. Ça fait longtemps que nous ne nous sommes pas battus pour la victoire, donc j'espère que ce sera le cas ce week-end."
Interrogé sur le bilan global de cette première moitié de saison, Leclerc a reconnu que le début d'année avait été plus difficile qu'espéré, en raison d'un déficit de compétitivité inattendu.
"Première partie de saison bien plus difficile que ce que nous attendions. Je pense que, quand on termine l'an dernier en se battant pour des victoires, pour le Championnat du monde Constructeurs, on démarre l'année suivante en espérant être au moins dans la même position, ce qui n'a pas été le cas. Nous avons davantage souffert. Mais maintenant, nous retrouvons notre chemin grâce au développement. Cela nous a clairement aidés à faire quelques pas en avant. Je sais qu'il y a d'autres choses à venir, j'espère le plus tôt possible, qui nous aideront à réduire l'écart avec McLaren et Red Bull également. Mercedes semble peut-être un peu plus irrégulier. Mais c'est à nous de faire un meilleur travail que les autres et d'essayer de rattraper ceux qui sont devant."
Sur la deuxième partie de saison, il s'est montré prudent, tout en espérant que les prochaines évolutions permettront à Ferrari de revenir dans la lutte pour les victoires : "Je ne sais pas. J'espère qu'elle sera meilleure que la première."
Leclerc a également été interrogé sur les perspectives offertes par les prochaines évolutions, et sur leur capacité à combler l'écart avec McLaren. Il a reconnu que l'avantage actuel de McLaren ne pourra pas être effacé d'un seul coup, mais que chaque amélioration contribuera à réduire progressivement la différence.
"Je serais inquiet si je ne le pensais pas, car évidemment nous faisons tout pour réduire cet écart autant que possible. Nous allons essayer d'amener des évolutions le plus tôt possible pour corriger certaines faiblesses que nous avons. Je suis sûr que cela réduira l'écart. Est-ce que cela comblera complètement l'écart ? Je ne pense pas. Ils ont un avantage significatif pour le moment, et ce n'est pas dû à une seule évolution ou une seule pièce de la voiture. Je pense que c'est une multitude d'évolutions pour arriver à ce niveau. Mais petit à petit, au moins si nous sommes suffisamment proches pour les mettre sous pression, j'espère que nous pourrons les pousser à faire un peu plus d'erreurs, car pour l'instant, ils ont trop de marge pour que nous leur mettions la moindre pression."
Le Monégasque a par ailleurs réagi à la remarque de Frédéric Vasseur, qui parlait d'un "championnat des qualifications", soulignant que le poleman avait remporté les huit premières courses de la saison. Il a reconnu que McLaren verrouille souvent le week-end dès le samedi, ce qui laisse peu d'opportunités aux autres.
"Je suis assez d'accord. C'est dommage, parce que nous sommes très lents en qualifications. J'aimerais que ce soit l'inverse, mais je pense aussi que cela donne cette impression parce que McLaren est très souvent en pole cette année, et c'est la voiture la plus rapide de loin sur la plupart des circuits. Donc, ensuite, ils gagnent aussi le dimanche, ce qui est logique."
Enfin, Leclerc a évoqué la philosophie des voitures 2026, en revenant sur ses déclarations précédentes où il avait dit ne pas apprécier la façon dont ces monoplaces se pilotent. Il a précisé qu'il ne s'agissait pas d'une critique spécifique à Ferrari, mais plutôt d'une impression générale sur la direction prise par le règlement.
"Oh, c'est tellement différent que je ne risque pas de confondre dans quelle voiture je suis. Mais pour remettre mes propos dans leur contexte, ce n'était pas vraiment spécifique à notre équipe, même si j'ai vu des titres dire que nous avions des difficultés ou autre. Je voulais simplement dire que la nouvelle direction est un peu moins attrayante pour nous, les pilotes, et un peu moins agréable à piloter dans l'ensemble. Mais c'est comme ça. Je trouve toujours de la motivation dans le défi de rendre ces nouvelles règles aussi rapides que possible. Si nous sommes compétitifs, je suis sûr que je finirai par les aimer beaucoup plus. Sinon, je les détesterai probablement beaucoup. Mais j'espère que ce ne sera pas le cas."
Grande-Bretagne 2025