Auteur d'une lourde sortie dès la première phase des qualifications à Imola, Yuki Tsunoda a fait son mea culpa avec une rare franchise devant les médias japonais. "J'ai été stupide, c'était inutile de pousser autant", a-t-il d'abord reconnu à propos de son erreur à la Variante Villeneuve. "On avait apporté beaucoup de changements à la voiture et je ne la comprenais pas encore bien. C'était inutile de pousser aussi fort sans cette compréhension."

Revenant sur son ressenti juste après l'accident, le pilote Red Bull s'est montré très affecté : "J'ai immédiatement su que c'était ma faute. J'étais embarrassé, déçu. La voiture est très endommagée, donc les mécaniciens vont devoir travailler énormément d'ici demain. Je pense qu'elle sera prête, mais c'était vraiment inutile de les mettre dans cette situation, comme de me mettre moi-même dedans."

Sur la cause précise de l'erreur, Tsunoda a admis avoir voulu trop en faire : "J'ai essayé de devenir un héros dès la Q1. Je voulais passer avec un seul train de pneus, c'était trop demander. Avec tous les changements, je ne savais pas comment la voiture allait réagir à haute, moyenne ou basse vitesse. Je pensais pouvoir gérer, mais son comportement a été inattendu. Cela faisait longtemps que je n'avais pas crashé en Q1, je ne sais pas comment j'en suis arrivé là."

Interrogé sur son état physique, le Japonais s'est voulu rassurant : "Je vais bien physiquement. Quand j'étais en l'air, je ne pensais à rien. Mais dès que j'ai tapé, je n'ai ressenti que des regrets."

Tsunoda a aussi évoqué les modifications de setup entreprises avant la séance : "Quand on change autant la voiture, il faut toujours bien se préparer. Je ne l'ai pas fait. Je me sens responsable, et désolé pour l'équipe. Je visais un passage en Q1 avec un seul train de pneus, donc j'ai attaqué plus que d'habitude. Ce n'était pas une situation où je manquais de confiance, ni où je ne comprenais rien aux changements, mais c'était tout simplement inutile."

Sur la condition de sa monoplace, il a expliqué que l'équipe avait tâtonné jusqu'au bout : "On a longtemps hésité sur le setup. Après les virages 2 et 3, la voiture n'était pas si mauvaise. C'est dommage. Je disais que je manquais de grip, donc on a essayé plein de choses, surtout sur les suspensions, et finalement on est plus ou moins revenus à une base connue."

Enfin, le Japonais a expliqué pourquoi il utilisait un ancien museau sur sa monoplace, alors que son coéquipier Verstappen bénéficiait de la version la plus récente : "C'est parce que Max a cassé le sien. Comme il n'y avait plus de pièce de rechange, la priorité a été donnée à Max, et j'ai dû utiliser l'ancien élément."

Il y a 22 h

Après la pole décrochée par Oscar Piastri à Imola, Andrea Stella n'a pas tari d'éloges à l'égard de son pilote, mettant en avant sa lucidité dans un contexte tendu. "Oscar, une fois de plus, a prouvé à quel point il est cool — vraiment une tête froide, car il a trouvé énormément de voitures dans les deux derniers virages", a expliqué le patron de McLaren au micro de Sky Sports F1. "Il est resté calme, a réussi à ne pas perdre trop de temps, et a signé la pole position. C'est une confirmation du talent que nous savons avoir entre les mains."

Concernant la performance de Lando Norris, Stella a reconnu une certaine difficulté à extraire le maximum de la MCL39 en qualifications : "Je pense que le temps perdu s'est réparti sur plusieurs virages, pas seulement un. On sait qu'actuellement, pour Lando, quand il s'agit de trouver le dernier dixième, il lui manque encore le ressenti parfait avec la voiture. On travaille là-dessus et je suis sûr que cela va s'améliorer à l'avenir."

Stella s'est toutefois montré très optimiste pour le Grand Prix, convaincu de la compétitivité de ses deux pilotes sur la durée : "Quand il s'agit de rythme de course, nous sommes très solides avec les deux, et on est impatients d'être à demain."

Il y a 22 h

Quatrième des qualifications à Imola, Lando Norris n'a pas cherché d'excuse au micro de Sky Sports F1, reconnaissant une nouvelle fois un manque de performance dans l'exercice du tour lancé. "Je suppose que je n'étais tout simplement pas assez rapide", a-t-il lâché. "Aucune de mes performances en Q3 n'a été suffisamment bonne cette année, donc c'est la même chose."

Le pilote McLaren assume une forme de schéma récurrent : "Comme chaque week-end. Je dois essayer de gagner des positions et de remonter. Ce n'est pas facile parce que ce n'est pas un circuit où l'on dépasse aisément, mais c'est comme ça."

Résigné mais toujours combatif en vue de la course, Norris a conclu : "C'est toujours la même histoire. Pas assez bon en qualifs, et j'essaierai de faire une course sympa demain."

Il y a 22 h

Troisième à l'issue des qualifications à Imola, George Russell a salué la stratégie audacieuse de Mercedes. "On a tenté quelque chose. On pensait que le pneu medium pouvait être rapide, et c'était un bon choix. Bien sûr, c'est un petit compromis pour demain, mais ça valait le coup pour revenir dans le top 3."

Le pilote britannique s'est réjoui de sa performance, tout en soulignant la compétitivité actuelle de McLaren : "Très content de la performance — très proche d'Oscar. C'est toujours une surprise d'être si près des McLaren car elles sont très rapides en ce moment."

Son dernier tour a bien failli ne jamais voir le jour : "C'était très tendu parce qu'au début du tour, on a failli rater le drapeau. J'étais en première pour lancer le tour et j'ai perdu un dixième dans la ligne droite, car j'étais très proche de Sainz."

Russell conclut avec un certain optimisme : "Très heureux de cette P3. Je pense qu'on ne pouvait pas faire beaucoup mieux aujourd'hui, mais maintenant il faut se concentrer sur demain et essayer de remonter sur le podium."

Il y a 22 h

Deuxième des qualifications derrière Oscar Piastri, Max Verstappen a salué une bonne journée dans l'ensemble, malgré des pneus tendres C6 jugés trop fragiles. "Tout se passait très bien, mais ce composé le plus tendre est très difficile à faire durer sur tout le tour. Le premier secteur était bon, puis les pneus ont commencé à se dégrader, petit à petit."

Le Néerlandais a relevé la performance de George Russell sur pneus mediums pour illustrer son propos : "C'était sympa à piloter, mais George a fait son tour avec les mediums, donc peut-être que les tendres étaient un peu trop tendres pour ce circuit. En tout cas, pour nous, c'était plus difficile d'en tirer le maximum. Je me sentais mieux avec les mediums."

Verstappen garde cependant les yeux rivés sur le Grand Prix : "La course, c'est demain, c'est là qu'on marque les points, donc c'est là-dessus qu'on doit se concentrer. Mais je pense que c'était une très bonne journée pour nous."

Quant à ses chances de victoire face à Piastri, il espère un meilleur comportement en course que lors du dernier Grand Prix : "La dernière course, il n'y a pas vraiment eu de bagarre. J'espère qu'on aura un peu plus de rythme, une voiture plus stable, et qu'on pourra mieux gérer les pneus."

Il y a 22 h

Oscar Piastri s'est offert la pole position à Imola au terme d'une séance marquée par les drapeaux rouges et les incertitudes liées aux pneus C6. "C'était une session très difficile, avec tous les retards, les drapeaux rouges. Et puis les pneus… Ils ont été très compliqués aujourd'hui. Hier, tout le monde pensait que le C6 n'était pas si mal, et aujourd'hui, c'était un vrai mystère."

Le pilote McLaren a salué le travail de son équipe, qui a su faire évoluer les réglages dans la bonne direction : "L'équipe a fait un excellent boulot pour mettre la voiture dans une bonne fenêtre. On a testé plusieurs choses ce week-end, et on a réussi à la placer au bon endroit pour les qualifs."

Concernant son dernier tour, l'Australien a dû composer avec du trafic : "Le tour était bon. J'avais environ quatre voitures dans le dernier virage, ce qui n'a pas aidé, mais ça a suffi. Donc je suis très content de mon travail et impatient d'être à demain."

Lancé en premier sur la piste en Q3, il reconnaît que la situation n'était pas idéale, mais en a tiré parti : "Je n'étais pas ravi d'être le premier en piste, mais j'avais eu un gros écart au tour précédent, donc ça n'a pas changé grand-chose pour moi. On perd le bénéfice de l'aspiration, mais on évite l'air sale. Ça m'a un peu aidé, je pense. On avait assez de rythme pour faire ça et s'y tenir, et c'est ce qu'on a fait. L'équipe a parfaitement exécuté ce plan."

Il y a 22 h

Franco Colapinto a écopé d'une pénalité d'une place sur la grille de départ du Grand Prix d'Émilie-Romagne 2025, à la suite d'un non-respect des consignes du directeur de course lors de la Q1. Après le drapeau rouge provoqué par le crash de Tsunoda, l'Argentin a pénétré dans la voie rapide des stands avant que l'heure de reprise officielle de la séance ne soit confirmée.

Entendu par les commissaires avec un représentant d'Alpine, Colapinto a expliqué qu'il avait mal interprété un message radio lui demandant simplement d'avancer sans s'engager complètement. Une fois la voiture entrée dans la voie rapide, l'équipe lui a demandé de continuer, estimant qu'il était trop tard pour faire marche arrière.

Les commissaires ont reconnu qu'aucun avantage sportif n'avait été obtenu, la séance venant à peine de redémarrer. Ils ont toutefois estimé qu'une sanction s'imposait malgré le caractère involontaire de l'infraction, et ont infligé une pénalité d'une position sur la grille. Colapinto, qui avait signé le 15e temps, reculera donc d'un rang pour s'élancer 16e.

Il y a 21 h

Avec un grip mécanique élevé mais un tracé étroit où dépasser reste un casse-tête, Imola demeure un circuit où la position en piste prime sur la pure performance pneumatique. Poleman pour la première fois sur le petit circuit italien, Oscar Piastri a donc en main la meilleure des cartes stratégiques : un plan médian vers la victoire, basé sur un arrêt unique.

Comme en 2024, le scénario privilégié reste le médium-dur, avec une fenêtre idéale resserrée autour des tours 19 à 25. C'est là que les leaders devraient plonger aux stands, sauf en cas de Safety Car. L'an passé, Verstappen, Norris et Leclerc l'avaient emporté avec cette approche, et rien n'indique qu'elle sera rendue caduque malgré le passage à une gamme plus tendre cette saison (C4-C5-C6).

Mais attention : cette souplesse pourrait piéger les excès d'optimisme. En cas de surchauffe ou de trafic, une deuxième neutralisation pourrait rendre viable une stratégie à deux arrêts. Pirelli estime un écart de seulement deux à trois secondes entre un médium-dur et un médium-dur-dur, mais avec 27 secondes perdues au stand, le pari semble risqué à moins d'un scénario mouvementé.

Dans le peloton, certains pourraient tenter l'inverse : un départ en durs pour aller loin (jusqu'au tour 44 idéalement) et chausser les médiums en profitant d'une neutralisation. Les Ferrari, Tsunoda ou Antonelli ont les profils pour y penser, d'autant qu'ils partent plus loin sur la grille. À l'image de Pérez en 2024, ce genre de stratégie peut se révéler payante en cas de course hachée.

Enfin, une inconnue météorologique subsiste. Si la pluie semble improbable, des averses localisées ne sont pas à exclure. Et avec un vent en rafales annoncé jusqu'à 35 km/h, Imola pourrait à nouveau surprendre. Les stratèges, eux, devront rester souples… et opportunistes.

Il y a 6 h

Yuki Tsunoda devra s'élancer depuis la voie des stands au Grand Prix d'Émilie-Romagne 2025. À la suite d'un changement de cellule de survie sur sa Red Bull RB21 n°22, l'équipe a reconstruit la monoplace avec plusieurs éléments de spécification différente. Conformément à l'article 40.9 a) du règlement sportif, cela entraîne automatiquement un départ depuis les stands.

Par ailleurs, le Japonais a dépassé le quota autorisé pour deux composants : il utilise désormais un troisième exemplaire de batterie (energy store) et d'électronique de contrôle (CE), alors que seuls deux sont autorisés sur l'ensemble de la saison. Les autres éléments remplacés (ICE, turbo, MGU-H, MGU-K, échappement) restent dans les limites du règlement. Le rapport technique a été validé par les commissaires et la feuille de déclaration a bien été soumise ce matin par Red Bull Racing.

Il y a 5 h

La FIA a publié la grille de départ définitive du Grand Prix d'Emilie-Romagne 2025. Imola verra donc Piastri en tête devant Verstappen et Russell, Norris complétant la deuxième ligne.

Au niveau des pénalisés, Tsunoda démarrera de la voie des stands. Et Colapinto se voit rétrograder d'une place, de la P15 à la P16 (si chère à Pérez fut un temps).

Il y a 3 h

Détails et infos sur l'écurie de F1 Aston Martin

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L'écurie Aston Martin en bref

Aston Martin, également connue sous le nom complet de "Aston Martin Aramco F1 Team" est une écurie de Formule 1 basée à Silverstone au Royaume-Uni.

Cette écurie a fait ses débuts en F1 lors du Grand Prix de Pays-Bas de 1959.

Elle est actuellement dirigée par Andy Cowell.

Pour la saison en cours, l'équipe Aston Martin Aramco F1 Team participe avec la monoplace "AMR25", qui est propulsée par une unité de puissance Mercedes.

Les pilotes pour cette saison sont Fernando Alonso et Lance Stroll, portant respectivement les numéros 14 et 18.

Jusqu'à ce jour, l'écurie n'a pas encore décroché de titre de champion du monde des constructeurs.

Pour la saison de Formule 1 en cours (2025), l'équipe Aston Martin se classe septième sur les dix écuries en lice, avec un total de 14,00 points.

Pour la saison suivante, le motoriste prévu est Honda, sous réserve de changements.

 Aston Martin

Aston Martin Aramco F1 Team

Aston Martin AMR25
AMR25
Casque de Fernando Alonso
14 Fernando Alonso T-Cam
Casque de Lance Stroll
18 Lance Stroll T-Cam
  • Directeur d'écurie : Andy Cowell
    Directeur technique : Enrico Cardile (juillet)
  • Basée à : Silverstone (Royaume-Uni)
    Premier Grand Prix : 31/05/1959 (Pays-Bas)
    Titres mondiaux : 0
  •  PU 2025 : Mercedes (2025)
     PU > 2026 : Honda (2026+)

Les brefs concernant l'écurie Aston Martin

Aston Martin

L'écurie Aston Martin engage une mise à jour d'ampleur à Imola, avec des modifications ciblées sur sept zones de la monoplace, majoritairement orientées vers l'optimisation de la charge locale générée sous la voiture.

Le halo est tout d'abord concerné par un affinement local autour des supports arrière, réduisant la dérive présente jusque-là. Ce changement affecte le flux autour de l'habitacle et en aval.

Le plancher évolue en profondeur, avec des retouches sur son corps principal, ses fences (cloisons internes), les détails de son bord (floor edge) ainsi que l'épaulement du diffuseur. Ces éléments ont tous été redessinés pour améliorer le champ d'écoulement sous la voiture, avec pour effet une hausse de la charge générée par la surface inférieure — et donc un gain direct en performance aérodynamique locale.

Le capot moteur (coke/engine cover) reçoit également une modification de sa courbure, conçue en synergie avec les changements apportés au plancher pour renforcer les effets recherchés sur les flux en sortie de ponton.

Enfin, l'aileron de poutre (beam wing) est revu avec une réduction de son incidence. Moins agressif, ce nouvel élément diminue non seulement la traînée, mais aussi la charge générée, pour une amélioration globale de l'efficacité aérodynamique au niveau de l'arrière de la voiture.

Lance STROLL | Aston Martin
FIA

Lance Stroll aborde le Grand Prix d'Émilie-Romagne avec l'enthousiasme habituel que lui inspire le tracé d'Imola, un circuit qu'il apprécie depuis la F3 : "Il a beaucoup de caractère. C'est un de ces circuits à l'ancienne."

Mais le plaisir de piloter masque mal les limites de l'AMR25. Le Canadien dresse un constat sans détour sur l'état de forme de son écurie : "Il faut qu'on trouve plus de vitesse, plus de performance. On n'est pas en mesure de marquer des points chaque week-end juste grâce au rythme pur."

Si la pluie à Miami avait permis un résultat en Sprint, il reconnaît que cela tenait surtout aux circonstances. Sur les comparaisons entre la voiture actuelle et celle de 2024, il répond : "Je ne pense pas qu'elle soit très différente. On n'a juste pas progressé. C'est resté pareil."

Ce manque d'évolution condamne l'équipe à reculer dans la hiérarchie : "Si on ne gagne pas de temps au tour chaque semaine… on finit par reculer."

Quant aux perspectives pour Imola, Stroll reste mesuré. Il admet que certaines pistes conviennent mieux que d'autres, mais n'observe aucune vraie tendance positive : "On a fait beaucoup de types de circuits cette année, et on n'a été vraiment compétitifs sur aucun."

Aston Martin

L'écurie Aston Martin aborde le Grand Prix d'Émilie-Romagne 2025 avec une mise à jour aérodynamique d'envergure annoncée par Andy Cowell (directeur de l'écurie), matérialisée par un nouveau fond plat et une carrosserie supérieure retravaillée.

Le plancher demeure, dans le cadre du règlement en vigueur, le principal générateur d'appui ; mais pour fonctionner de manière optimale, il dépend d'un acheminement précis et maîtrisé du flux d'air, rôle dévolu à la carrosserie. L'objectif affiché est double : produire davantage d'appui aérodynamique tout en stabilisant sa répartition dans les différentes phases de roulage.

Afin d'évaluer l'efficacité de cette évolution, l'équipe procédera à un test comparatif grandeur nature, avec une AMR25 équipée de la nouvelle spécification et l'autre conservant la précédente. Cette méthode de comparaison croisée, utilisée à Imola dès les premiers roulages, permet de tirer des conclusions fiables en neutralisant les variables liées aux conditions de piste.

Cette progression technique s'appuie également sur un renfort structurel : la soufflerie flambant neuve du AMR Technology Campus est désormais fonctionnelle. Si le package introduit à Imola avait été conçu en amont, l'outil a permis de peaufiner les derniers ajustements avant son déploiement. Ce tunnel de soufflerie, à la pointe de la technologie, constitue un investissement stratégique déterminant pour les saisons à venir.

Car au-delà de la simple recherche de performance immédiate, Andy Cowell insiste sur la dimension fondatrice de ces travaux. Les méthodes d'ingénierie actuellement testées sur l'AMR25, tout comme les évolutions organisationnelles en cours, préfigurent l'approche qui sera appliquée à la monoplace de 2026. Le développement en cours dépasse ainsi le seul cadre de l'exercice en cours : il s'agit de poser, dès maintenant, les fondations techniques, méthodologiques et humaines de la future génération Aston Martin en Formule 1.

Aston Martin

Aston Martin a préparé une configuration aérodynamique allégée pour le Grand Prix de Miami, avec trois éléments modifiés.

L'aileron avant adopte un volet principal moins agressif, réduisant l'appui à l'avant pour mieux s'accorder avec le niveau de charge plus faible que l'équipe choisit d'appliquer à l'arrière sur ce circuit.

L'aileron arrière, lui aussi adouci, présente une surface frontale réduite et des profils moins marqués, visant à contenir la traînée.

Enfin, le beam wing (aileron de poutre) passe à un unique élément, confirmant la volonté d'optimiser la trainée globale.

Ces ajustements s'inscrivent dans une stratégie de compromis entre efficacité en ligne droite et équilibre général.

Fernando ALONSO | Aston Martin

Interrogé par Gaëtan Vigneron (RTBF) sur le dilemme auquel Aston Martin est confrontée – améliorer la monoplace 2025 sans compromettre le développement du projet 2026 –, Fernando Alonso a livré une réponse lucide, teintée de résignation.

"C'est difficile d'équilibrer ces deux choses", a-t-il reconnu d'emblée. "Je pense que la priorité doit aller à l'année prochaine."

Conscient que l'AMR25 n'est pas en mesure de jouer les premiers rôles cette saison, l'Espagnol assume que l'écurie regarde déjà vers l'avenir : "Cette année, nous ne nous battons pas pour le championnat. Nous ne sommes pas vraiment dans la lutte pour des choses plus importantes."

Il admet que cette stratégie long terme est parfois frustrante : "C'est frustrant de ne pas voir les progrès qu'on aimerait voir en 2025."

Mais dans ce contexte, Alonso appelle au calme et à la régularité : "Il faut rester calme, faire de notre mieux à chaque week-end et espérer que les choses tournent en notre faveur."

Aston Martin

Evolution uniqué apportée par Aston Martin pour le Grand Prix d'Arabie Saoudite 2025.

Cette seule modification concerne l'aileron arrière de l'AMR25, qui adopte un flap moins agressif, conçu pour s'adapter à un assemblage déjà existant. Il ne s'agit donc pas d'un nouvel aileron complet, mais d'un composant alternatif offrant une charge aérodynamique réduite. Cette configuration s'inscrit dans une logique de gamme de réglages spécifiquement pensée pour les circuits à faible traînée comme Djeddah.

En réduisant l'appui produit par l'élément supérieur de l'aileron arrière, Aston Martin vise à limiter la résistance à l'avancement et à maximiser la vitesse de pointe dans les longues lignes droites du tracé saoudien. Ce développement, qualifié d'option standard dans l'approche aérodynamique de l'équipe, répond directement aux particularités du circuit urbain.

Fernando ALONSO | Aston Martin
FIA

Fernando Alonso aborde ce Grand Prix d'Arabie Saoudite avec l'espoir de retrouver une meilleure forme que lors des manches précédentes. Il identifie les virages rapides du tracé de Djeddah comme un terrain plus favorable à l'Aston Martin AMR25.

"Oui, j'espère. Je pense que les deux premiers week-ends n'ont pas été simples pour nous, il y a eu des défis avec la nouvelle voiture. Mais je pense que les sections à haute vitesse devraient un peu mieux nous convenir. Donc oui, on espère vraiment un meilleur week-end."

Il reconnaît que les limites de la monoplace ne sont pas encore complètement cernées, bien que les performances dans les virages lents soient clairement un point faible.

"On découvre encore un peu la voiture et certaines de ses faiblesses. Je dirais que sur les quatre premiers Grands Prix, les virages lents étaient probablement notre point le plus faible sur la piste. Mais on a aussi des préoccupations concernant le marsouinage et d'autres choses qu'on affronte de temps en temps. Donc oui, on travaille dur pour améliorer tout ça. Et comme je l'ai dit, ici il y a énormément d'adhérence, beaucoup de virages rapides, donc globalement, ce devrait être un meilleur week-end."

Il réfute l'idée d'une solution miracle à court terme, rappelant que chaque équipe est dans une course permanente au développement.

"Je pense qu'en Formule 1, il n'y a jamais de solution assez rapide pour résoudre tes problèmes. Les concurrents sont forts, eux aussi améliorent leurs voitures et règlent leurs problèmes. Et c'est toujours une course hors piste pour rendre la voiture meilleure. Mais oui, je pense qu'on a quelques idées. Certaines concernent le set-up que l'on pourrait essayer pendant les week-ends. Et ici, on a des conditions météo stables, donc essayons d'utiliser les EL1, EL2 et EL3 pour maximiser le roulage et apprendre sur la voiture."

Interrogé sur la notion d'élan dans la perspective des grands changements de 2026, Alonso relativise : les résultats actuels ne sont pas si éloignés de ceux de fin 2024, et les enseignements aérodynamiques risquent d'être caducs.

"Moins important. Moins important que l'année dernière, car les voitures de cette année sont une continuité de celles de l'an passé. La dernière course à Abu Dhabi… Je ne pense pas que les résultats qu'on voit actuellement soient très différents d'Abu Dhabi et des quatre premières courses. Donc je pense que l'an prochain, c'est un tout nouveau règlement qui remettra complètement à zéro ce qu'on apprend cette année. Ce ne sera peut-être pas très utile pour l'an prochain en termes d'aéro sur la voiture. Donc oui, évidemment on veut toujours finir la saison sur une bonne note et garder la motivation de tous au plus haut. Mais je pense que la motivation dans l'équipe est déjà très élevée de toute façon parce que, comme on l'a dit plusieurs fois, on a notre soufflerie qui fonctionne depuis quelques semaines, on a Adrian dans l'équipe, Honda qui arrive, un nouveau règlement, donc la motivation est vraiment très forte."

Concernant Adrian Newey, Alonso confirme qu'il est pour l'instant concentré uniquement sur le projet 2026, une décision qu'il respecte entièrement.

"Je pense qu'en fin de compte, c'est sa décision. Il a assez d'expérience, de savoir-faire et de recul pour savoir ce qui est le mieux. Et je pense qu'il travaille uniquement sur 2026, donc s'il décide ça, je le soutiens totalement."

Fernando ALONSO | Aston Martin

Fernando Alonso a dévoilé à Dhahran une livrée de casque inédite pour le Grand Prix d'Arabie Saoudite 2025.

Présent au Centre du roi Abdulaziz pour la culture mondiale (Ithra), le pilote Aston Martin a révélé un design exclusif réalisé par une artiste saoudienne (Sara Turkestani), spécialement pour l'épreuve de Djeddah.

Le design mêle des teintes vert foncé évoquant à la fois Aston Martin et l'Arabie Saoudite, des ondulations bleu azur et des dégradés vers le jaune lumineux, avec des motifs inspirés de la culture locale, dont une palme stylisée et deux épées croisées.

Soutenu par Aramco, ce projet met en avant le travail d'une créatrice saoudienne dans un univers encore très masculin, tout en ancrant davantage la Formule 1 dans les dynamiques culturelles du royaume.

"Il est important que la F1 crée ce type de connexions avec la jeunesse et la société", a souligné Alonso. Présente au calendrier depuis 2021, l'épreuve de Djeddah continue ainsi de tisser des passerelles entre sport et identité nationale.

Lance STROLL | Aston Martin
FIA

Avec une sixième et une neuvième place lors des deux premières courses (mais une dernière place au Japon), Lance Stroll estime avoir lancé sa saison 2025 sur une bonne dynamique, même si Suzuka a été plus délicat.

"Oui, de bons résultats pour commencer la saison, c'est sûr. Je pense que ça dépend des week-ends. Parfois, on trouve tout de suite un bon rythme avec l'équilibre de la voiture dès le premier tour. D'autres fois, avec les conditions ou d'autres choses, c'est une autre histoire."

"Mais oui, c'était bien de prendre quelques bons résultats sur les premières courses. Le Japon a été un peu plus compliqué, mais on va voir ce qu'on peut faire ce week-end en termes de performance."

Questionné sur l'évolution de la monoplace, Stroll reconnaît une progression, mais garde un ton réaliste sur la concurrence.

"Je pense qu'on a clairement amélioré la voiture. Mais dans ce business, personne ne reste immobile. Tout le monde apporte des évolutions et rend sa voiture plus rapide. C'est un jeu relatif. On doit encore trouver de la performance. On n'est pas là où on veut être, donc c'est là-dessus qu'on se concentre."

En 2025, il collabore avec un nouvel ingénieur de course, Gary Gannon (anciennement chez Haas). Le courant semble bien passer.

"Oui, ça se passe bien. Gary a beaucoup d'expérience. Il est très bon à la radio, et il apporte des idées nouvelles, des manières différentes de penser les réglages et les zones à cibler. Je trouve ça bien, et oui, j'aime vraiment travailler avec lui."

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Les actus concernant l'écurie Aston Martin

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