La Scuderia Ferrari a officialisé son partenariat avec Hewlett-Packard a.k.a. HP. Ils deviennent donc sponsor titre de l'écurie italienne qui s'intitulera désormais Scuderia Ferrari HP.

Il y a 22 h

Bimota sera de retour sur la grille du WorldSBK en 2025. Ils s'associeront avec Kawasaki dans une coentreprise qui aboutira à un châssis Bimota avec moteur Kawasaki.

Il y a 21 h

Škoda Vision GT : concept virtuel 100 % électrique avec des clins d'œil à la 1100 OHC et à la 130 RS. Elle sera disponible dans la mise à jour 1.46 de Gran Turismo 7.

La tout première Vision Gran Turismo de Škoda a un châssis constitué d'une monocoque en carbone. Son volant futuriste a été conçu et inspiré de Gran Turismo 7. Un capteur de distance intégré indique au pilote quels autres véhicules se trouvent à proximité, une idée qui peut réduire considérablement le risque de contact avec les véhicules, notamment dans le sens latéral.

De plus, des fonctionnalités telles qu’un aileron arrière adaptatif en deux parties et un aérodynamisme actif fonctionnent toutes ensemble pour s’adapter dynamiquement aux conditions de conduite et améliorer les performances.

Le concept est propulsé par deux moteurs électriques jumeaux de 200 kW (272 chevaux), un sur chaque essieu, qui délivrent une puissance combinée de 800 kW (1088 chevaux). L'inclusion d'une transmission intégrale avec répartition intelligente du couple sur les deux essieux et d'une transmission à une vitesse garantit une expérience de conduite équilibrée et réactive.

Il y a 19 h

Pour Krack, Aston Martin est loin des victoires régulières mais s'y dirige humblement

14/04/2023

Pour Krack, Aston Martin est loin des victoires régulières mais s'y dirige humblement - Crédit photo : Aston Martin F1
Crédit photo : Aston Martin F1 

Mike Krack s'est entretenu avec AMuS et a passé en revue l'évolution d'Aston Martin, la place de l'écurie en ce début de saison, les orientations techniques mais aussi le changement de pilotes (Alonso-Vettel).

Mike Krack, directeur de l'écurie Aston Martin, avoue qu'après la saison 2022, ils ne pensaient pas être dans une telle position au début de la saison 2023 : "Nous savions que nous allions nous améliorer. Nous l'avions déjà fait l'année dernière. Au final, nous n'étions que septièmes. Cependant, la voiture était meilleure que cette position à la fin de la saison".

Et comment s'est déroulée une telle transformation ? Melbourne 2022 était le fond du gouffre pour l'écurie verte de Stroll. A partir de là, ils ont énuméré les problèmes. Chacune des principales faiblesses de la voiture a alors été éliminée, l'une après l'autre, méthodiquement.

Et pour la victoire ? "il est difficile de dire quand nous gagnerons". Des victoires régulières ne sont pas pour tout de suite et il reste un long chemin, de l'aveu de Mike qui pensent malgré tout que "les marches deviennent de plus en plus petites". Il n'oublie d'ailleurs pas qu'il serait possible de gagner ponctuellement avec des problèmes des deux Red Bull : "C'est opportuniste, au cas où il pleuvrait ou si nous profitions des erreurs de l'autre". En tout cas, le Luxembourgeois ne veut pas confondre confiance en soi et arrogance : il connaît la force de frappe de Red Bull (leur référence) au niveau du développement et il sait également que Ferrari, Mercedes ("Nous ne sommes pas loin devant Mercedes.") ou Alpine sont à surveiller.

D'ailleurs, où la Red Bull par rapport à l'AMR23 ? Où est-elle meilleure ? "Partout". Krack sait qu'ils doivent s'améliorer dans tous les domaines : "S'il y avait un point, ce serait plus facile. Nous saurions alors immédiatement quoi faire. On voit qu'ils sont un tantinet meilleurs dans toutes les plages de vitesse. Là où cela devient le plus évident, c'est à des vitesses plus élevées dans les lignes droites. Votre voiture est plus efficace. Ils ont un effet DRS plus important."

Pour en revenir aux résultats, excellents, en ce début de saison, lui et Alonso ont les pieds sur Terre. Il affirment qu'il serait stupide de rêver trop tôt : "Nous devons réaliser que nous devons toujours nous donner à 100% pour rester devant les deux autres [Mercedes et Ferrari]. Et ne pas être trop loin derrière Red Bull. Dès que quelque chose ne va pas, comme à Bahreïn en qualifications, nous sommes juste derrière eux. Il ne faut pas oublier : Leclerc a eu un problème technique à Bahreïn, ce qui nous a permis de monter sur le podium en premier lieu".

Et niveau intégration des ingénieurs de la concurrence ? L'intégration a été "facile". "Les deux [Dan Fallows et Eric Blandin] se sont intégrés extrêmement rapidement. Ils ont une bonne nature humaine Ce qu'ils ont fait : Ils ont pris leur temps. Vous n'êtes pas venu ici en disant : Je sais tout mieux. Ou tout va mieux chez Mercedes ou Red Bull. Ils se sont penchés sur ce que cette équipe a fait jusqu'à présent et comment cela peut être amélioré. C'était la clé. Cela leur a donné beaucoup de crédibilité dès le départ."

Et le mix de ces ingénieurs Red Bull - Mercedes a permis la création d'une philosophie "hybride" Aston Martin : "Je mentirais si nous ne profitions pas de l'expertise de ces deux-là. L'approche est différente dans chaque équipe. Nous avons tiré l'un ou l'autre aperçu."

Qu'en sera-t-il du développement à venir ? Un meilleur résultat au championnat du monde des constructeurs, c'est du temps en soufflerie en moins que Krack sait qu'il devra l'appréhender. En parlant de soufflerie, la nouvelle infrastructure Aston Martin ne sera prête que l'an prochain et il faudra appréhender le matériel et les équipes avant toute chose ; la voiture ne sera pas plus rapide du jour au lendemain avec de nouvelles installations.

Autre élément : les plafonnements de budget ! Sa plus grande préoccupation est que de nombreux ingénieurs quittent la Formule 1 : "[les ingénieurs gagnent plus d'argent] dans d'autres industries. Nous en avons déjà discuté avec la FIA. Christian [Horner] l'a dit lors de l'une des dernières réunions de la Commission de Formule 1 : que nous perdons maintenant plus de personnes vers d'autres industries que vers d'autres équipes. Les équipes ne peuvent pas surenchérir à volonté".

Sur le long terme, serait-il d'ailleurs bénéfique qu'Aston Martin ait plus d'indépendance, avec une boîte de vitesses ou un essieu arrière maison, par exemple ? "En tant qu'équipe, nous ne sommes pas capables de le faire complètement comme ça. Il faut aussi dire que le service est excellent. Nous n'avons jamais pensé que nous avions de pires matériaux, de pires moteurs ou de pires boîtes de vitesses. Tout est toujours super. Et s'il y a un problème, une analyse propre est toujours effectuée immédiatement. C'est très professionnel".

Au-delà de l'aspect "service après-vente" de Mercedes, ils ne sont jamais sentis "extrêmement limités" au niveau de la conception de la voiture (ex : la transmission aide à déterminer la conception du soubassement). Puis il a une analyse différente : l'investissement qu'amènerait l'indépendance sur certaines pièces serait-il rentable niveau gains ? "Bien sûr, les gens disent toujours que cela nous donne un avantage technique. Je pose la contre-question : quelle est sa taille ? Alors peut-être que c'est juste agréable à avoir. En bout de ligne, nous achetons une boîte de vitesses. La transmission n'est pas un différenciateur de performance. Si vous en construisez un vous-même, vous devez d'abord payer un apprentissage. La liberté que cela crée doit apporter un avantage significatif en termes de performances".

Finissons côté pilotes. A la question d'Andy Haupt "qu'est-ce qu'Alonso fait différemment de Vettel ?", Mike Krack explique : "C'est vraiment difficile à dire car ce sont tous les deux des mecs de haut niveau. C'est aussi difficile de comparer car nous avons traversé une période difficile avec Sebastian au début, et maintenant plus facile avec Fernando. L'un est latino, l'autre est allemand. Les deux sont extrêmement bien accueillis dans l'équipe. Mais l'équipe est aussi très ouverte aux champions du monde. Les deux représentent une attaque maximale. Nous avons également dû expulser Sebastian le soir car le couvre-feu est arrivé et les ingénieurs ont été contraints de quitter la piste. Ce que je suis sûr qu'ils ont tous les deux en commun, c'est l'éthique du travail".

Et l'Allemand sera-t-il embêté de voir les bons résultats d'Aston Martin depuis son départ ? "Je ne pense pas. Je pense qu'il voit qu'il y a joué un rôle. Je pense qu'il est en paix avec lui-même. Que ça ne l'ennuie pas beaucoup, mais qu'il est content de nous."

Référence AMuS