Détails sur le Grand Prix de F1 des États-Unis 2024

Christian Horner, directeur de Red Bull Racing, a commenté les tensions avec McLaren ainsi que le débat autour des limites de piste, suite aux incidents survenus lors des derniers Grands Prix.

Sur les tensions avec McLaren, Horner a défendu la position de Red Bull face aux accusations de l'équipe de Woking, qui a invoqué un droit de révision [finalement rejeté] après le Grand Prix d'Austin. Horner estime que les décisions des commissaires étaient justifiées et critique l'approche de McLaren : "Évidemment, ils ont exercé leur droit de révision le week-end dernier, ce qui est leur droit. [...] Les commissaires se trouvent dans des positions difficiles. J'ai estimé que leurs décisions étaient parfaitement justes et appropriées ce week-end-là."

Il ajoute que McLaren aurait pu adopter une autre stratégie en course, ce qui, selon lui, aurait conduit à un résultat différent : "Ils regrettent probablement de ne pas avoir laissé Max repasser, car ils avaient un tel avantage de rythme à ce moment de la course, avec le chevauchement des pneus plus frais, qu'ils auraient probablement pu le dépasser facilement dans les quatre derniers tours de toute façon."

Sur le débat des limites de piste, Horner plaide pour un retour à des solutions simples comme l'ajout de gravier en sortie de virage pour éviter les infractions répétées : "Vous mettez du gravier en sortie de virage, les pilotes n'iront pas là-bas. [...] Si vous avez un moyen dissuasif en sortie de virage, comme au virage 12 par exemple à Austin, vous ne trouverez aucun pilote s'aventurant à cet endroit, car il va perdre beaucoup de temps, peut-être endommager sa voiture, ce qui lui coûtera beaucoup de temps."

Mike Krack (Aston Martin) et Ayao Komatsu (Haas) ont également partagé leurs points de vue. Krack défend l'application des directives actuelles, en expliquant que celles-ci ont été définies avec les pilotes et la FIA en début d'année : "Je pense que la majorité des incidents ont été jugés correctement, en tenant compte des directives telles qu'elles sont. [...] Nous avons bien examiné la question, et nous pensons que, dans la majorité des cas, cela a été traité de manière appropriée."

Komatsu, quant à lui, propose une simplification des règles pour permettre aux pilotes de s'affronter plus librement en piste : "J'aimerais voir des solutions beaucoup plus simples qui permettent aux pilotes de se battre plus librement. C'est mon avis personnel."

McLaren a vu sa demande de révision de la pénalité infligée à Lando Norris lors du Grand Prix des États-Unis rejetée par les commissaires, qui ont estimé qu'il n'existait "aucun élément nouveau pertinent".

L'équipe de Woking contestait la décision initiale des commissaires, qui avaient infligé à Norris une pénalité de cinq secondes pour avoir dépassé Max Verstappen hors piste lors de leur duel pour la troisième place à Austin.

Dans un document publié par la FIA, il était précisé que l'audience déterminerait s'il existait un "élément nouveau, significatif et pertinent qui n'était pas disponible pour la partie requérante au moment de la décision".

Suite à l'audience du vendredi, les commissaires ont rejeté la demande, expliquant que l'argument avancé par McLaren – selon lequel une erreur avait été commise dans l'interprétation des faits, avec Norris devant Verstappen dans la zone de freinage – ne constituait pas un élément nouveau au sens de l'Article 14 du règlement.

Les commissaires ont également précisé : "Le concept selon lequel la Décision écrite elle-même ou une erreur dans cette décision constituerait un nouvel élément est intenable et est donc rejeté". Malgré cela, ils ont noté que la pétition de McLaren avait été déposée de "bonne foi".

McLaren a exprimé son désaccord en déclarant : "Nous ne sommes pas d'accord avec l'interprétation selon laquelle un document de la FIA, qui informe un concurrent d'une erreur objective, mesurable et prouvable dans la décision des commissaires, ne peut pas être considéré comme un 'élément' admissible répondant aux quatre critères exigés par la FIA."

L'équipe a également remercié la FIA et les commissaires pour leur réactivité et a précisé qu'elle continuerait à travailler avec eux pour mieux comprendre les voies de contestation constructives possibles face aux décisions qui impactent le classement final des courses.

Pierre Gasly a partagé ses impressions positives sur les récents progrès d'Alpine, illustrés par sa meilleure qualification de la saison à Austin, où il a atteint la 7ᵉ place.

Après un début de saison difficile en fond de grille, le Français voit dans ces améliorations une avancée significative : "En regardant en arrière, il y a quelques mois, nous avons commencé à Bahreïn en dernière ligne. Mais nous continuons à nous concentrer le package que nous avons et, finalement, nous avons atteint la P7 la semaine dernière en qualifications."

Gasly souligne que les progrès de l'Alpine se manifestent par une compétitivité retrouvée : "En termes de potentiel global, on peut juste amener un peu plus de vitesse, un tout petit peu mieux en freinage. C'est juste pour avoir un peu plus d'adhérence disponible."

Conscient de la bataille intense en milieu de peloton, Gasly vise à marquer des points supplémentaires avant la fin de la saison, soulignant l'importance de chaque course pour lui et son équipe : "Je suis sûr qu'il y aura une ou deux pistes sur lesquelles nous pourrons figurer dans ce mix. Pour les gars, personnellement, c'est important pour moi d'obtenir quelques points supplémentaires avant la fin de l'année."

Sergio Pérez a abordé les différences de performance entre sa monoplace et celle de son coéquipier Max Verstappen lors du Grand Prix à Austin.

Bien que discret sur les détails techniques, le pilote mexicain a reconnu qu'il y avait un écart de performance, mais que "Les chiffres et les faits resteront internes avec l'équipe et les ingénieurs.".

Pérez exprime également sa détermination à voir les deux monoplaces Red Bull pleinement compétitives face aux Ferrari, désormais menaçantes au classement des constructeurs, insistant sur la nécessité de maximiser les ressources de l'équipe pour atteindre cet objectif : "nous voulons gagner le championnat des constructeurs en terminant deuxième ou troisième. Le résultat ne fait aucune différence, vous savez, donc nous voulons vraiment gagner. Pour cela, nous devons avoir les deux voitures avec les meilleures performances possibles et le meilleur package possible."

McLaren a déposé une requête pour exercer son droit de révision concernant la pénalité infligée à Lando Norris lors de son duel face à Max Verstappen durant le Grand Prix des États-Unis.

Selon l'article 14 du Code Sportif International de la FIA, l'équipe de Woking doit présenter un élément nouveau, significatif et pertinent, qui n'était pas disponible au moment où la décision a été rendue.

Le document officiel des commissaires de course, daté du 24 octobre 2024, convoque McLaren à une visioconférence le vendredi 25 octobre à 14:30 (heure de Mexico, 22:30 pour Monaco et la France) pour décider si un tel élément existe.

La première partie de l'audience se concentrera sur la présentation de cet éventuel nouvel élément. Si les commissaires jugent cet élément pertinent, conformément à l'article 14.3, une seconde audience sera programmée pour déterminer les actions à entreprendre.

Lors du Grand Prix des États-Unis 2024, Lando Norris a écopé d'une pénalité de 5 secondes pour avoir quitté la piste et gagné un avantage qualifié de "durable" face à Max Verstappen. Une décision qui a suscité des débats, avec des analyses divergentes, notamment de la part de Christian Horner et de plusieurs experts de Sky Sports. Mais Anthony Davidson a apporté un point de vue clé et factuel sur l'incident.

Tout d'abord, rappelons que l'incident est survenu à l'approche du virage 12, où la voiture n°4 (la McLaren de Norris) tentait de dépasser la voiture n°1 (la Red Bull de Verstappen) par l'extérieur. Selon les commissaires, Norris n'était pas à hauteur de Verstappen à l'apex, perdant ainsi son "droit" à la trajectoire. En sortant de la piste et en revenant devant Verstappen, il a été jugé qu'il avait quitté la piste et gagné un avantage durable.

Norris et McLaren ont toutefois défendu leur position, répétant à plusieurs reprises à la radio que Norris était devant à l'apex, et que Verstappen l'avait poussé hors de la piste. Malgré ces affirmations, les commissaires ont imposé une pénalité de 5 secondes​.

Christian Horner, patron de l'écurie Red Bull, a commenté cet incident, déclarant qu'avec le recul, il aurait été judicieux pour Norris de redonner la position à Verstappen. Selon lui, "avec l'avantage de rythme évident" de Norris, il aurait pu tenter un dépassement plus sûr un peu plus tard dans la course.

Finalement, Anthony Davidson, analyste chez Sky Sports, a offert une analyse technique importante sur la manœuvre. Il a souligné que "Lando n'était pas devant à l'apex. Au début du virage, il l'était peut-être, mais au moment crucial, il ne l'était pas. La voiture en tête, en l'occurrence celle de Verstappen, a le droit de dicter la trajectoire, et tenter de contourner par l'extérieur est toujours risqué, surtout face à Verstappen."

Pour Davidson, la pénalité était inévitable, car Norris a quitté la piste en tentant de dépasser, tandis que Verstappen était hors piste sans effectuer de dépassement, ce qui fait la différence.

Les faits sont malheuresement têtus pour le pilote McLaren et la seule chose que l'on peut reprocher, c'est que les règles sont mal faites car le pilote en tête à l'apex peut mener la danse. Révision des règles à venir ?

La FIA a publié le classement définitif du Grand Prix des Etats-Unis 2024, couronnant Charles Leclerc devant Carlos Sainz. Rappelons que Norris a franchi la ligne d'arrivée devant Verstappen mais qu'avec une pénalité de 5 secondes ajouté à son temps de course, c'est le Néerlandais qui a hérité du podium.

Côté championnats, Norris est à 57 longueurs de Verstappen qui a un peu recreusé l'écart en ce week-end à Austin. Quant aux constructeurs, c'est Ferrari qui a fait la belle opération avec son doublé puis ils passent à 496 points alors que Red Bull est à 504 et que McLaren domine avec 544 points grâce à la régularité de son duo Norris-Piastri.

Pour Carlos Sainz, ses déclarations lors de l'interview après la course offrent quelques points intéressants sur sa performance et son ressenti vis-à-vis de Ferrari cette saison.

D'abord, il a exprimé à la fois sa satisfaction et sa déception. Bien qu'il soit heureux du résultat global pour Ferrari et du doublé avec Leclerc, il reconnaît qu'il a manqué l'opportunité de décrocher la victoire à cause de sa position au départ : "Je savais que beaucoup de la course allait se jouer au départ. Je savais que Lando [Norris] et Max [Verstappen] allaient être agressifs au virage 1, et malheureusement, j'en ai fait les frais et je n'ai pas pu prendre la tête."

Il a ensuite mentionné le rôle crucial de la gestion des pneus, un point fort de la Ferrari cette année, par rapport à l'année précédente : "La gestion des pneus ? Oui, c'est clairement la force de la voiture cette année. La durée de nos relais et le faible niveau de dégradation que nous avons sont des aspects que j'apprécie vraiment et qui m'ont permis de prendre beaucoup plus de plaisir à faire la course cette année que l'année dernière. L'année dernière, nous avons passé toutes les courses à défendre nos positions, à perdre des positions. Cette année, il semble que nous puissions simplement passer en mode attaque, ne pas trop penser aux pneus, et simplement attaquer et dépasser, ce qui est amusant, et j'apprécie beaucoup ça, et j'espère que cela restera comme ça jusqu'à la fin de l'année. "

Sainz a aussi noté que, malgré quelques soucis techniques au début de la course, notamment un manque de puissance temporaire, il a réussi à retrouver de la confiance après le premier relais : "J'ai eu un problème de puissance pendant un tour, ce qui m'a fait perdre du temps et m'a sorti de la zone DRS avec Max. Mais à partir de ce moment-là, je me suis senti vraiment à l'aise et confiant."

Enfin, bien qu'il soit un peu déçu de ne pas avoir remporté la victoire, Sainz s'est montré optimiste pour la suite de la saison et espère que cette performance se reproduira : "J'espère que ce rythme se manifestera à nouveau avant la fin de la saison et me donnera une nouvelle chance de me battre pour une victoire."

Lors de l'interview d'après-course, Charles Leclerc est revenu sur plusieurs aspects importants de sa performance et de la préparation de Ferrari pour ce Grand Prix des États-Unis 2024.

D'abord, il a exprimé sa satisfaction générale quant à la victoire, malgré un début de week-end difficile. Il a expliqué qu'il avait eu du mal à trouver le bon ressenti avec la voiture au départ, mais que la confiance est revenue lors de la course : "Je suis vraiment très heureux. Ce n'était pas un week-end facile jusqu'à maintenant. J'avais un peu de mal avec le ressenti de la voiture, mais j'avais confiance que pendant la course ça irait mieux, et c'était bien le cas."

Il a également expliqué que la clé de la première partie de la course était son excellent départ dans le virage 1, qui lui a permis de prendre la tête après une bonne accélération : "C'était exactement ce que je voulais faire et nous avons vraiment eu un excellent départ. Je savais que ça allait être très serré au virage 1."
Il souligne que le fait de sortir en tête lui a permis de tirer profit du bon rythme de la voiture dès le premier relais.

Leclerc a également mis en avant l'importance des évolutions apportées à la voiture, qui ont été mises en œuvre ces derniers mois par les ingénieurs de Ferrari. Il a tenu à remercier son équipe pour leur travail acharné : "C'est surtout grâce aux ingénieurs. Ils ont travaillé comme des fous ces derniers mois pour apporter les améliorations que nous avons eues à Singapour et lors des dernières courses, et cela semble porter ses fruits."

Enfin, il a exprimé sa grande satisfaction à propos du résultat final, soulignant que Ferrari n'avait pas obtenu de doublé aux États-Unis depuis 18 ans : "Un doublé pour l'équipe. Nous n'aurions pas pu rêver mieux."